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Le Tarn, six clubs au firmament

Par midi olympique
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    Le Tarn, six clubs au firmament
Publié le Mis à jour
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C’est difficile à imaginer aujourd’hui mais le Tarn, département enclavé et agricole s’il en est, fut l’un des plus gros pourvoyeurs de clubs à l’élite du rugby français. À son apogée, ce ne sont pas moins de six clubs qui faisaient briller le 81 au firmament du rugby hexagonal.

Un peu d’histoire

C’est en 1898 que la première structure rugbystique officielle voit le jour dans le département du Tarn. Le Véloce club de Mazamet, qui deviendra le Sporting club mazamétain dès 1905, ouvrait la voie. Entre 1900 et 1914, le 81 connaît une période particulièrement prolifique en termes d’apparition de clubs. Partout autour du département, de petites structures éparses voient donc le jour et se développent petit à petit en organisation plus fonctionnelle. Les Glaïeuls de Gaillac (Stade gaillacois 1901), La Péruvienne de Castres (Stade castrais, 1901), Les Coquelicots d’Albi (Sporting club albigeois, 1906). Le rugby et ses valeurs plaisent en ces terres de travail et de labeur. Le succès de ce jeu ne se démentira plus.

Plusieurs facteurs favorisent l’implantation du ballon ovale. L’industrialisation, l’implantation du chemin de fer et la présence de la force militaire. Pour donner une idée du succès que peut rencontrer le rugby au début du siècle, précisons que Castres et Albi, les deux principales villes du département, comptaient chacune cinq clubs (le Stade castrais, l’étoile sportive, le New sport club, le Castres olympique, l’Amicale sportive à Castres ; le Sporting club albigeois, l’étoile sportive albigeoise, le patronage laïque d’Albi, le Tockey club et le club sportif albigeois à Albi).

Au fil du XXe siècle donc, le nombre de clubs et de licenciés ne cessera de croître. Comme dans tous les sports, ils connaissent des fortunes diverses : les centenaires de clubs se multiplient (Graulhet, Gaillac…) alors que certains ont eu une vie très courte, comme Salvagnac ou Lautrec !

Six clubs au-dessus de la mêlée

Au cœur de ce maelström de clubs, quelques-uns ne vont pas tarder à surnager. Ils sont six Tarnais, dans la deuxième moitié du XXe siècle, à briller au plus haut niveau. Graulhet, Albi, Castres, Gaillac, Mazamet et Carmaux. Carmaux et Castres auront l’immense privilège de soulever le Bouclier de Brennus (En 1950 pour Castres et en 1951 pour Carmaux, puis encore en 1993 pour Castres).

Les plus anciens se souviennent avec délectation des exploits des Mazamétains de Lucien Mias (docteur pack !), dont la rivalité avec le « grand » Lourdes est restée dans les annales (finale du championnat de France 1958, notamment). À la fin des années 80, les Tarnais avaient encore le privilège de voir Graulhet, petite bourgade d’à peine plus de 10 000 habitants, affronter en demi-finale du championnat de France le grand Stade toulousain.

Las, la professionnalisation du jeu et l’explosion des grandes villes finiront par avoir raison de la petite économie tarnaise. Seul le Castres olympique subsistera au plus haut niveau après 1995, grâce à la puissance financière d’un mécène (Pierre Fabre). Albi, via son Sporting club albigeois, fera encore quelques apparitions sporadiques en Top 16 et en Top 14 mais sans jamais parvenir à s’y installer durablement. Aujourd’hui, le club évolue en Pro D2. Ces deux clubs des villes phares du département sont évidemment les mieux lotis. Gaillac, après un passage en Pro D2 en 2007, navigue entre Fédérale 1 et 3 (en Fédérale 2 aujourd’hui). Idem pour Lavaur et Graulhet (en Fédérale 1). Le grand Carmaux n’est plus que l’ombre de lui-même et se débat dans les divisions territoriales. Ainsi va la vie ! D. B.

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