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Cologni : « J’ai tout connu cette année-là »

Par Didier Navarre
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    Cologni : « J’ai tout connu cette année-là »
Publié le Mis à jour
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L’entraîneur de Lézignan, Aurélien Cologni, a participé à la première année des Dragons en Super League. Il revient sur une saison qui ne lui a pas laissé que de bons souvenirs.

Photo Pascal Rodriguez

Cette première année des Dragons en Super League qu’en retirez-vous ?

Tout simplement, je vais dire que j’ai tout connu cette année-là. Sur un plan sportif, je venais d’atteindre mon but puisque dès l’âge de 16 ans, je voulais jouer en équipe de France et être joueur professionnel. J’ai été international et ensuite lors de l’intégration des Dragons en Super League, je signe un contrat professionnel de deux ans. Je suis le plus heureux des hommes, car je participe à l’élaboration d’un grand projet sportif dans ma ville et mon club de cœur. Je suis plus que motivé à l’idée de participer à cette grande compétition européenne et à cette belle aventure humaine. Mais, la réalité fut tout autre. J’étais comme un petit garçon devant un paquet de bonbons, sauf que dans le paquet il y avait du cyanure. 2006, c’est pour moi, l’année de grandes blessures sportives qui ne sont pas totalement cicatrisées.

Expliquez-nous ?

Tout simplement, je n’étais pas dans les papiers de Mick Potter, l’entraîneur de l’époque qui m’a écarté du groupe sans vraiment connaître même à ce jour les raisons. Et pourtant à l’entraînement, j’étais à 200 % de mes moyens. J’avais une véritable rage, j’étais presque devenu une véritable machine de guerre. Cette année-là, je ne joue que cinq matchs officiels et je réussis tout de même à marquer trois essais.

Dans le peu de matchs que vous avez joué, quels sont ceux qui vous ont marqué ?

Je pense tout d’abord à un match à Perpignan contre St Helens. En cette saison 2006, les « Saints » sont la meilleure équipe de la Super League. Ils dominent la compétition, ce sont les leaders de la poule et les futurs vainqueurs de l’épreuve. Mick Potter décide pour ce match de titulariser le maximum de joueurs français. Je pense qu’il se projette sur la prochaine rencontre qui doit nous opposer à Warrington. Pour la réception de St Helens, J’apprends que je fais partie du groupe et il décide de me faire jouer talonnage. Tout au long de la semaine, je bosse à ce poste. La veille, il m’annonce que je vais jouer troisième ligne. Je lui réponds que je suis même prêt à jouer à l’aile. C’est une phase qui je pense ne lui a pas plu. Toujours est-il que sur ce match, nous nous accrochons, nous nous défendons bec et ongles. Nous perdons 34-20 et j’ai la chance de marquer un essai. Le match suivant, je suis écarté du groupe. J’ai en mémoire ce déplacement à Castleford au mois de mai. Nous gagnons 40-18, je marque un essai entre les poteaux. Lors du match suivant, un seul joueur du groupe est écarté, c’est moi. J’ai en mémoire ce premier match de l’histoire des Dragons en match amical. Nous sommes en janvier 2006, on accueille les Harlequins de Londres à Saint-Estève. Nous nous inclinons 50 à 6. J’inscris ce soir-là, le premier essai officiel des Dragons catalans. C’est anecdotique, mais pour moi, ça reste un bon souvenir.

Vous en sortez grandi de cette expérience en Super League ?

Tout à fait ! J’ai connu la joie, la déprime, le doute. J’avais deux ans de contrat, j’ai dit à Bernard Guasch que je souhaitais le rompre et sans indemnités. Le 15 septembre 2006 après le dernier match face à Leeds, mon aventure était terminée avec les Dragons. J’ai signé ensuite à Lézignan comme joueur-entraîneur. En tant qu’entraîneur, je suis constamment contraint à faire des choix qui souvent sont très difficiles. Mais jamais, je n’ai maltraité un joueur ou je l’ai mis à l’écart du groupe sans lui donner une raison valable. Cette année 2006 aux Dragons m’a sacrément aidé à me construire. Dans le monde treiziste, on dit que c’est une méthode de management à l’australienne. Ceci dit, tous les entraîneurs australiens ne coachent pas de cette façon.

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