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Jérôme Cazalbou: «À aucun moment Toulouse ne dénigrera la Coupe d’Europe»

Par midi olympique
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    Jérôme Cazalbou: «À aucun moment Toulouse ne dénigrera la Coupe d’Europe»
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Toulouse et la Coupe d’Europe, une histoire qui date. Pour Jérôme Cazalbou, c’est avant tout « une année de transition » et non la fin de la compétitivité Rouge et Noir.

Toulouse a-t-il encore ce lien avec la Coupe d’Europe ?

Oui, comme précédemment, Toulouse n’avait jamais dénigré la Coupe d’Europe puisque, même lorsqu’ils ont été moins bons, il y avait une volonté de sortir des poules, d’être performant. L’an dernier, ils étaient tout de même allés gagner aux Saracens donc, il y a toujours eu cette volonté de s’imposer en Coupe d’Europe. Toulouse est quand même l’équipe qui a gagné la première Coupe d’Europe en 1996 et qui s’est imposée et qui détient encore le record de titres remportés. Il y a donc un lien fort avec la Coupe d’Europe. À aucun moment, Toulouse ne peut dénigrer et ne dénigrera la Coupe d’Europe, c’est une compétition trop importante économiquement et sportivement pour faire monter le niveau des joueurs pour qu’un club ne souhaite pas s’y attacher et s’y investir.

Toulouse et la Coupe d’Europe, est-ce le niveau qui a changé ou Toulouse n’est plus en phase avec la Coupe d’Europe ?

Que Toulouse ne soit pas en phase avec la Coupe d’Europe, non. Sur cette saison, que ce soit en Coupe d’Europe ou en Top 14, c’est une saison de transition avant tout. Il y a aussi le fait que de jeunes joueurs, moins aguerris que les anciens, sont en train de la découvrir et sont en train de voir la différence de niveau entre le Top 14 et la Champions Cup. Après, sur les saisons précédentes, il faut clairement noter que, depuis maintenant quelques années, les provinces irlandaises ont fait de cette compétition leur compétition majeure avec la volonté de s’y imposer régulièrement. On avait vu les titres du Leinster mais aussi les performances du Munster et de l’Ulster.

Les équipes françaises sont-elles dans le mal ?

Il y a tout de même deux équipes qui, depuis quelques années, sont des équipes qui sont incontestablement les deux meilleures équipes du championnat français, Toulon et Clermont-Ferrand. Il y a eu, durant cette période-là, deux finales qui ont opposé Clermont-Ferrand à Toulon. Ce n’est pas que Toulouse se soit désintéressé, c’est surtout que les autres équipes se sont aussi structurées. Pour les Français, il faut être compétitif sur les deux tableaux, Top 14 et Champions Cup. Et du côté des équipes celtes voire anglaises, essentiellement les Saracens, c’est pareil, ce sont des équipes qui, aujourd’hui, dominent cette compétition et qui en ont fait un véritable objectif. Ce qui n’était pas forcément le cas les années précédentes avant 2010.

Les clubs étrangers prennent le dessus, Toulouse devrait-il se concentrer sur le Top 14 plutôt que sur la Champions Cup ?

Non, parce que la Champions Cup, malgré tout, est un formidable levier pour pouvoir s’aguerrir et se préparer au Top 14. Le niveau de la Coupe d’Europe est un niveau beaucoup plus élevé et toute l’expérience que peuvent prendre les jeunes joueurs dans cette compétition va leur servir pour le championnat. Cela reste surtout un défi et aussi un enjeu économique extrêmement important, au vu de la somme financière que peuvent brasser les clubs et, bien sûr qu’il faut essayer d’être performant pour évoluer dans cette compétition. Même si Toulouse, effectivement, a perdu deux matchs contre l’Ulster et les Saracens, je n’ai pas le sentiment et je ne vois pas de volonté du club de le faire sciemment. Il n’y a pas de message qui laisse penser que le Stade se concentre sur le Top 14 au détriment de la Champions Cup. Ils sont tombés contre les Saracens, une équipe qui est régulièrement dans le dernier carré et l’Ulster, qui est aussi une référence sur son terrain de Belfast et chez qui ce n’est jamais simple de gagner. Je me souviens en 2006 où le Stade avait, tout de même, pris aussi une trentaine de points à l’Ulster (30 à 3). Certes, ils n’avaient pas fait zéro point mais il y avait eu déjà de sévères défaites en Irlande du Nord précédemment. On est sur des équipes références, On n’est pas non plus sur des équipes qui découvrent cette compétition et des équipes qui n’ont jamais brillé.

Le Stade toulousain peut-il encore gagner une Coupe d’Europe ?

Non, pour cette année, clairement cela s’annonce compliqué voire quasi-impossible. Mais bon, comme je l’ai dit, l’an dernier, ils avaient gagné quatre matchs et perdu les deux derniers. Pour, au final, ne pas se qualifier. Cela ne veut pas dire pour autant que, sur les années à venir, le Stade toulousain ne sera pas, de nouveau, une équipe capable d’être en demi-finale ou en finale de Coupe d’Europe.

Ces deux matchs perdus à l’extérieur sont-ils un accident ?

Il y a un cycle qui vient de s’achever. Le Stade est en train de se reconstruire et de démarrer un nouveau cycle. C’est au bout d’un cycle de trois ans que l’on verra réellement où se trouvera le niveau de Toulouse même si, durant ces trois ans effectivement, il faut valider par des résultats, des victoires. Mais les choses se construisent sur des cycles de trois ans pour ma part. Propos recueillis par A. P.

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