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La leçon d’anglais

Par Marc Duzan
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Publié le Mis à jour
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Corrigés sur leurs terres au match aller (45 à 10), les « Oyomen » n’avaient pas grand chose à espérer de ce déplacement chez les Saracens, leaders du championnat d’Angleterre. Ca tombe bien : de miracle, il n’y eut point...

Saracens-Oyonnax : 55-13

Le résumé du match

Trop lourds, trop rapides, trop puissants. Samedi après-midi, dans la lointaine banlieue londonienne, il y avait bel et bien deux mondes d’écart entre les leaders du championnat d’Angleterre et l’actuelle lanterne rouge du Top 14. Dominés en mêle fermée, mis à mal par d’impressionnants mauls pénétrants (deux essais encaissés sur cette phase de jeu) et pris de vitesse par le triangle d’attaque formé par Alex Goode, Mike Ellery et Chris Ashton, les Oyomen ont pris l’eau de toutes parts chez les Saracens, encaissant la bagatelle de huit essais. Déterminés et courageux en diable, les hommes de Johann Authier eurent au moins le mérite de ne jamais abdiquer, marquant même un essai à la suite d’une interception de l’ailier tonguien Fetu Vainikolo.

Le fait du match

Difficile, voire impossible, de franchir le rideau défensif mis en place par Paul Gustard. Le maître ès défenses des Saracens, qui rejoindra bientôt Eddie ones dans le staff du XV de la Rose, a ainsi mis en place dans la banlieue de Londres un système diabolique et calqué sur le fonctionnement d’une meute de loups. Se déplaçant par cellules de quatre joueurs, les Saracens possèdent un « alpha », un chef, sur chacune d’entre-elles. Le système imaginé par Gustard, même s’il fut parfois mis en danger par Toulon ou Clermont ces dernières années, est d’un incroyable machiavélisme. Si ce n’est par la puissance du trois-quarts centre Tawalo, les coéquipiers de Florian Denos ne trouvèrent donc le moindre espace dans le système Gustard, si ce n’est par le biais d’une interception heureuse de Fetu Vainikolo en fin de rencontre.

Le plus bel essai

Il est survenu en première période, de la main du truculent Chris Ashton. Alors que les Saracens étaient dans une autre de leur intense période de domination, le talonneur remplaçant Jamie George défiait Régis Lespinas au centre du terrain et avançait de plusieurs mètres. L’international anglais passait alors par le sol et le demi de mêlée Neil De Kock éjectait rapidement le ballon vers son ouvreur. Très inspiré samedi, Owen Farrell décidait alors de jouer derrière le rideau des Oyomen et, d’un maître coup de pied, trouvait Ashton à proximité de l’en-but adverse. L’ancienne star de Northampton n’avait plus qu’à se saisir de la balle et aplatir. Au cours de la rencontre, Ashton aplatira d’ailleurs un triplé homérique, se rappelant au bon souvenir du nouveau sélectionneur, l’Australien Eddie Jones.

L’homme du match

Apprêtez-vous à l’accueillir au Stade de France en mars prochain ! Car le deuxième ligne des Sarries Maro Itoje (21 ans) ne saurait manquer le prochain d’appel d’Eddie Jones, en vue du Tournoi des 6 Nations. Très habile dans l’alignement, l’anglo-nigérian est surtout l’un des avants les plus mobiles et perforants du championnat d’Angleterre. Samedi après-midi, à Copthall, il franchit d’ailleurs le rideau défensif d’Oyonnax à chaque fois qu’il se saisit du ballon, s’aidant ensuite de ses énormes bras pour trouver le soutien. A ceux qui se demandaient qui pourrait accompagner Joe Launchbury (Wasps) au poste de deuxième ligne en équipe nationale, la réponse est désormais toute trouvée.

Les meilleurs

Itoje, Farrell, Ashton, A. Goode, Ellery, M. Vunipola, George pour les Saracens ; Power, Tawalo, Ursache pour Oyonnax

Fiche technique

A Londres

Allianz Park

Samedi 14 heures

14 000 spectateurs

Arbitre : M. Clancy (IRL)

Evolution du score : 7-0, 7-3, 10-3, 15-3, 15-6, 20-6 (mi-temps) ; 27-6, 34-6, 41-6, 48-6, 48-13, 55-13 (score final)

Saracens > 15. A. Goode (23. Ransom, 56e) ; 14. Ashton, 13. Taylor, 12. Barritt (cap.), 11. Ellery ; 10. Farrell (22. Hodgson, 57e), 9. De Kock (21. Wigglesworth, 50e) ; 7. Brown (20. Fraser, 63e), 8. Vunisa, 6. Wray ; 5. Itoje (19. Rhodes, 57e), 4. Hamilton ; 3. P. Du Plessis (18. Figallo, 50e), 2. Brits (16. George, 22e), 1. M. Vunipola (17. Barrington, 50e)

Oyonnax > 15. Denos (cap.) ; 14.Ikpefan, 13. Bousses, 12. Tawalo (23. Martin, 53e), 11. Vainikolo ; 10. Lespinas (22. Clegg, 53e), 9. Blanc (21. Aziza, 64e) ; 7. Wannenburg, 8. Faure (19. Maafu, 50e), 6. Ursache (20. Bordes, 66e) ; 5. Fabbri, 4. Power ; 3. Clerc (18. Pungea, 48e), 2.Maurouard (16. Jenneker, 59e), 1. Delboulbès (17. Wright, 20e)

Saracens > Points : 8 E Ashton (13e, 31e, 77e) ; Vunisa (40e, 44e), A. Goode (49e), Ellery (52e), George (61e) ; 4T/6 (14e, 44e, 49e, 53e), 1P/1 (26e) Farrell ; 1T/1 (62e, 78e) Hodgson

Blessé : Brits (cotes)

Oyonnax > Points : 1 E Vainikolo (67e) ; 1T/1 Clegg ; 2P/2 (16e, 33e) Lespinas

Blessé : Deboulbès (genou)

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