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Johann Authier - Etre fiers ensemble

Par midi olympique
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    Johann Authier - Etre fiers ensemble
Publié le Mis à jour
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Depuis le 1er décembre, l’ancien demi de mêlée est le nouvel entraineur de l’US Oyonnax. Face au Stade Français, il vient de connaître sa première victoire.

Comment avez-vous accueilli la proposition faites par les dirigeants de l’USO de prendre en charge l’équipe professionnelle alors que vous vous occupiez des espoirs et du haut niveau ?

Je n’ai pas eu le temps de me poser la question de savoir si j’étais prêt à franchir ce cap, si je me sentais capable de le faire. Le club avait besoin de moi. Les dirigeants étaient prêts à me faire confiance. Je n’ai pas hésité. Dans ma tête, l’évidence s’est vite imposée que je pouvais et que je devais m’engager. La décision a été prise en une soirée.

Avant de la prendre avez-vous demandé conseil à quelqu’un ?

J’ai juste demandé un avis, celui de ma femme. Dans ma vie, ma famille constitue une priorité. Je ne pouvais pas faire un tel choix, qui allait forcément impacter ma vie quotidienne, sans le partager avec ma femme. On dit toujours que derrière chaque homme il y a une femme. C’est le cas, j’avais besoin du soutien de ma femme et elle me l’a apporté, sans hésitation non plus.

Le fait de devenir l’entraîneur de joueurs qui ont été vos partenaires vous a-t-il interpellé ?

Des liens ont effectivement été tissés avec certains joueurs sur le terrain, mai ce n’est pas quelque chose qui me gène. Je suis parfaitement capable de faire la part des choses, d’être détaché tout en préservant la proximité nécessaire. Je n’ai aucun problème avec cette relation et depuis un mois, cela se passe bien. L’essentiel est d’être honnête avec soi-même. Ce contexte ne m’empêche pas de faire les choix que je juge bon de faire.

Quand la proposition vous a été faite de succéder à Olivier Azam, vous êtes vous demandé par quel bout prendre le problème ?

La première nuit je n’ai pas bien dormi. J’avais besoin de me remettre les idées à l’endroit. Je faisais partie du club, je connaissais bien son fonctionnement, mais je n’étais pas en prise directe avec le groupe professionnel. J’ai voulu rencontrer tous les joueurs, tous les membres du staff. Cela m’a permis de conduire un double audit, sportif et extra-sportif pour bien comprendre la situation et chercher les solutions adaptées. J’ai partagé mon analyse avec Stéphane Glas, Pasacl Peyron, Lippi Sinnot, avec les préparateurs physiques, pour poser un cadre et fixer une règle fondamentale qui dit que ceux qui s’en écarteront se sortiront eux-mêmes du groupe. Cela n’a rien d’un diktat, je suis pour un management participatif. Je juge nécessaire que les joueurs s’investissent dans le projet de jeu, ce sont eux qui sont sur le terrain.

En vous offrant un peu de temps supplémentaire pour travailler, la coupe d’Europe vous a-t-elle aidé ?

Tout en cherchant à demeurer compétitifs nous avons pu en profiter pour mener une véritable revue d’effectif, pour donner leur chance à tous les joueurs. Je n’ai pas eu de surprise, en revanche, il y a eu des confirmations. Aujourd’hui, les joueurs savent tous que rien n’est acquis et que ce sont les meilleurs qui seront appelés, en fonction de ce qu’ils peuvent apporter et de leur envie de jouer pour l’équipe.

Pensez-vous que les Oyomens ont retrouvé leur état d’esprit ?

On parlera des Oyomens quand ils seront de retour. Je l’ai déjà dit aux joueurs. Le Top 14 est la compétition la plus exigeante, elle ne permet pas d’être bon dans un seul domaine. L’état d’esprit ne peut suffire. Il y a d’autres ingrédients à mettre pour réussir. Pour le moment nous travaillons, nous progressons. Hormis lors du match contre Brive j’ai vu un groupe qui même dans la difficulté ne lâchait rien.

La victoire contre le Stade Français peut-elle constituer le déclic attendu ?

Nous avions besoin de ce succès. Mais il ne doit constituer qu’une base de travail. Aujourd’hui nous avons un groupe, il nous reste à créer une équipe et pour y parvenir il faudra que nos résultats s’inscrivent dans la continuité. Face au Stade Français les joueurs ont toujours été dans le dynamisme, dans l’avancée. Derrière eux ils ont senti le soutien de tout le peuple oyonnaxien. C’est une étape importante. Nous aurons pleinement atteint notre objectif quand joueurs et supporters pourront être fiers ensemble. Propos recueillis par Jean-Pierre DUNAND

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