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Toulouse roi d’Europe, 20 ans déjà

Par Simon Valzer
  • Toulouse roi d’Europe, 20 ans déjà
    Toulouse roi d’Europe, 20 ans déjà
  • <p class="txt-legende-2011"><B>Christophe DEYLAUD - 07.01.1996 - Toulouse / Cardiff RFC - Première Finale de la H Cup Photo : Bernard Garcia</B></p>

    Christophe DEYLAUD - 07.01.1996 - Toulouse / Cardiff RFC - Première Finale de la H Cup Photo : Bernard Garcia

  • <p class="txt-legende-2011"><B>Jérôme CAZALBOU - 07.01.1996 - Toulouse / Cardiff RFC - Première Finale de la H Cup Photo : Bernard Garcia</B></p>

    Jérôme CAZALBOU - 07.01.1996 - Toulouse / Cardiff RFC - Première Finale de la H Cup Photo : Bernard Garcia

Publié le Mis à jour
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Le 7 janvier 1996, le Stade toulousain, entraîné par Guy Novès et Serge Laïrle, remportait la première finale de la Coupe d’Europe aux dépens de Cardiff dans un Arms Park qui sonnait creux. Rétro.

Le contexte

Cette première Coupe d’Europe réunissait douze équipes, réparties dans quatre poules de trois, qui s’affrontaient en match simple. Le Stade toulousain, pensionnaire de la poule A, évoluait avec les Italiens de Trévise et les Roumains du Farul Constanta. On trouvait dans les autres tableaux des équipes encore en lice aujourd’hui comme le Leinster, l’Ulster, Cardiff, le Munster, Castres, Bordeaux-Bègles… D’autres, comme les Gallois de Pontypridd et les Italiens de Milan ont disparu de la scène européenne… Les Anglais, eux, n’avaient pas cru à l’évènement et n’y avaient pas participé. Mais quel était le niveau de la compétition ? Émile Ntamack, le capitaine toulousain de l’époque, l’évoquait dans une interview accordée au Monde en 2013 : « Les Anglais n’étaient pas venus, mais on s’en foutait, c’était leur problème. Et sincèrement, malgré leur absence, la compétition avait été assez relevée. On n’avait pas rencontré des équipes en carton. Il y avait Trévise, qui était très solide, les Gallois de Swansea… c’était costaud quand même. »

Le parcours du Stade toulousain

Pour son premier match européen, le Stade toulousain se déplaça en Roumanie. Un déplacement plutôt folklorique, a en croire le trois-quarts haut-garonnais : « On ne savait pas trop où on allait. Enfin… On savait que c’était en Roumanie et qu’à l’époque, le rugby roumain était de bon niveau et pénible. Mais le pays en lui-même n’était pas en phase accélérée de développement. Donc, ce fut assez folklorique. Dans nos chambres, les lits mesuraient 60 cm de large et 1,80 m de long. Je me souviens aussi qu’à table, lors d’un déjeuner, il n’y avait pas d’eau, mais que des carafes de jus d’orange. Du jus d’orange qui nous avait semblé un peu douteux d’ailleurs… On n’y avait pas touché, mais impossible d’avoir de l’eau. » Cela n’a pas empêché le Stade d’écraser les Roumains 54-10, puis de dominer les Italiens 18-9. Forts de ce sans-faute, les Toulousains retrouvent les Gallois de Swansea en demi-finale (il n’y avait pas de quart de finale), qu’ils balayent 30 à 3.

La finale

En finale, les Toulousains retrouvent d’autres Gallois, de Cardiff cette fois, qui avaient dominé le Leinster en demi 23-14. Auteurs d’une entame tonitruante, les hommes de Guy Novès marquent deux essais dans les dix premières minutes par Castaignède et Cazalbou pour mener rapidement 12-0. Deux réalisations qui provoquent alors le réveil des Gallois, qui reviennent dans la partie grâce à trois pénalités d’Adrian Davies. Castaignède redonne de l’air aux siens avec un drop, mais deux nouvelles pénalités de Davies remettent les deux équipes à égalité. Fin du temps réglementaire, Toulouse et Cardiff iront en prolongation. C’est finalement une pénalité de Christophe Deylaud, tapée à la centième minute, qui nous donnera l’avantage décisif aux Toulousains. Et dire qu’il avait failli rater ce rendez-vous… pour un simple oubli de papiers au moment d’embarquer à l’aéroport ! « C’était une finale de très bon standing. Qui s’était jouée à l’Arms Park de Cardiff. C’était chouette, car cela avait permis à certains de nos joueurs, non internationaux, de jouer dans ce stade mythique. La finale avait été très accrochée (21-18 après prolongation). On ne s’était pas baladé. Dix supporteurs toulousains avaient dû faire le déplacement. Ils étaient parqués dans un petit coin du stade, et on était allé les voir après le match avec la coupe pour les remercier des efforts consentis. »

La légende était lancée… Trois autres sacres allaient suivre : en 2003, 2005 et 2010, lesquels allaient faire du Stade Toulousain le club le plus titré sur la scène continentale.

TOULOUSE 21- CARDIFF : 21 - 18 (AP)

Dimanche 7 janvier 1996, à Cardiff (Arms Park), Stade toulousain bat Cardiff 21-18 après prolongations (mi-temps 12-6, fin du temps réglementaire 15-15), 15 000 spectateurs, arbitre : M. Mc Hugh (Ecosse).

STADE TOULOUSAIN : 2 E Castaignède (6), Cazalbou (10). 1T (6), 2 P (83, 110) Deylaud. 1DG (66) Castaignède.

CARDIFF RFC : 6 P (14, 28, 47, 73, 100) A. Davies.

STADE TOULOUSAIN : Ougier ; Ntamack, Ph. Carbonneau, Castaignède (Artiguste, 94e), Berty (Mola, 70e) (o) Deylaud, (m) Cazalbou ; Manent, Dispagne, Lacroix (Castel, 59e) ; Belot, Miorin ; Portolan, Soula, Califano. Remplacement temporaire. : Soula par Guiter (20e à 25e)

Entraîneurs : Guy Novès et Serge Laïrle.

CARDIFF : Rayer ; Ford (Walker, 98e), Hall, Rings (J. Davies mi-temps), Hill (o), A. Davies (m) Moore ; Williams, Taylor, E. Lewis ; Jones, Wakeford ; Mustoe, Humphreys, A. Lewis.

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