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Les derniers des invaincus

Par midi olympique
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Publié le Mis à jour
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Deux chocs au sommet, pour le prix d’un. L’Isle-sur-Sorgue, dernière équipe hexagonale invaincue en première et en réserve, reçoit dimanche les Angles. Une belle occasion pour les hommes de Jérôme Jean, de se jauger face à un relégué de Fédérale 3.

C’est l’exception qui confirme la règle. Ou plutôt l’exemple à suivre. Et pour cause, l’Isle-sur-Sorgue est en effet la seule équipe invaincue de l’Hexagone. La seule en tout cas, à avoir cette réussite pour ses deux équipes seniors. Soit huit matchs disputés, pour autant de victoires. « Il s’agit d’un rêve éveillé, car nous sommes les seuls en France à avoir réussi cela. Maintenant, il nous reste un match pour aller chercher le Graal. C’est-à-dire d’être invaincus sur toute la phase aller » souligne Jérôme Jean. Sauf que le défi pour atteindre cet objectif, s’annonce de taille. Le visiteur du week-end n’est autre que les Angles, relégué de Fédérale 3. Ni plus, ni moins qu’un choc au sommet, entre deux prétendants à la montée. « Nous allons pouvoir nous jauger, face à une équipe qui a des restes de Fédérale 3. Avec notamment un gros pack, ce que nous n’avons pas tellement rencontré jusque-là ». Comme pour valider une certaine progression, dans les points perfectibles de la saison dernière. À l’image des ballons portés, qui avaient été le talon d’Achille des Vauclusiens. La preuve en avait été faite, face à l’US Deux Ponts en phases finales. « Nous avons progressé, même si nous subissons encore sur les mauls portés défensifs. L’apport des joueurs d’expérience qui nous ont rejoints à l’intersaison, nous permet de plus conserver le ballon ». Une corde supplémentaire à l’arc des hommes de Jérôme Jean, pour user l’adversaire. Sauf que ce dernier se retrouve souvent, à évoluer en surrégime.

Vingt-huit essais inscrits en huit matchs

Le fruit d’une préparation physique, concoctée en partie par les joueurs eux-mêmes. Histoire de prendre de l’avance, tout en y associant le plaisir. Avec comme point de ralliement, le stade des Névons-Louis Joly. « Depuis début juin, ils s’entraînaient eux-mêmes tous les jeudis avec un toucher ou un foot. Cela a également permis aux nouveaux, de s’intégrer car quelques-uns étaient souvent là. Tout s’est donc fait au départ, sans nous » précise le technicien islois. Une cohésion qu’un week-end de début septembre, a fini de renforcer. Et ce, dans la plus pure tradition de l’esprit rugby. « Le samedi, nous avons joué contre Noves avant de passer la soirée à faire la fête. Sauf que le lendemain, nous avions prévu de faire une course d’orientation de dix kilomètres. Les joueurs sont arrivés pour certains, en ayant pas dormi mais ils ont tous fait ce parcours ». Des automatismes et une solidarité retrouvés sur le terrain, par la suite. Le tout en conservant, ce qui a fait la réussite de l’Isle-sur-Sorgue l’an dernier. « Depuis le début de saison, nous n’hésitons pas à envoyer du jeu. Avec le staff, nous ne bridons pas les joueurs dans le rugby qu’ils veulent proposer. 80 % de nos essais sont d’ailleurs construits, par le mouvement et sur des lancements de jeu ». Une réussite confirmée par les chiffres, sur cette première partie de saison. Deuxième meilleure attaque de la poule, les Vauclusiens ont déjà inscrit vingt-essais en huit matchs. Soit une moyenne de 3,37 essais par match.

Souviens-toi de 2006

De quoi créer une certaine euphorie, à l’Isle-sur-Sorgue ? Pas vraiment le genre de la maison. « Il faut bien sûr profiter de ce moment car nous avons déjà quinze points d’avance sur le troisième. Maintenant, le rugby c’est avant tout un sport de combat. Nous devons donc toujours être prêts pour cela, afin de ne pas avoir de regrets » prévient Jérôme Jean. Comme pour rappeler que rien n’est jamais acquis. À l’image de ces trois points de bonus, oubliés en route avant la trêve. « Nous sommes toujours exigeants et ce, même si nous avons confiance en ce groupe qui est assez jeune. Je n’hésite pas à leur passer une gueulante quand cela ne va pas, car il faut toujours être dans la compétition ». Avec au loin, la finale du championnat de Provence et les phases finales. La finalité d’un parcours semé d’embûches, à franchir. « Sur la phase retour, nous allons avoir plus de réceptions mais il faudra faire attention car nous allons être attendus. L’objectif est de monter, puis d’aller le plus loin possible en championnat de France ». Histoire d’aller imiter l’équipe de 2006, qui s’était arrêtée en quart de finale. Rien que ça. Corentin Vaissière

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