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Novès : « J’ai la couenne dure »

Par Marc Duzan
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    Novès : « J’ai la couenne dure »
Publié le Mis à jour
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Guy Novès, qui semble jouir d’une certaine forme de consensus depuis sa prise de fonctions, explique ses choix.

Qu’attendez-vous de ce stage de trois jours, prévu la semaine prochaine à Marcoussis ?

J’espère qu’il nous permettra de faire le tour des joueurs susceptibles de nous aider, d’entrer dans le vif du sujet avec les premiers vrais entraînements et, finalement, de gagner du temps sur la préparation du Tournoi des 6 Nations. Je tiens donc à remercier les présidents de clubs de nous avoir permis de nous regrouper à trois reprises avant que ne débute la compétition.

Attendez-vous un esprit commando de la part de vos hommes ?

Quand on représente le peuple français, il faut un esprit combatif. L’être humain ne connaît pas ses limites et on aimerait que les joueurs repoussent les leurs au maximum. L’objectif, en toute humilité, est de rendre les gens un peu heureux. Nous voulons qu’ils prennent du plaisir quand ils viennent au stade. En cela, nos joueurs doivent comprendre qu’ils les représentent.

Vous avez choisi de rappeler Sébastien Vahaamahina, écarté du dernier Mondial. Pourquoi ?

J’ai toujours dit qu’avant d’être sélectionnés, les joueurs doivent passer par la case club. Depuis le début de saison, Sébastien Vahaamahina brille avec Clermont. Nous avons aussi pris en compte le fait que son jeune âge lui octroie une marge de progression importante, au fil des quatre ans.

Quel avis portez-vous sur le Bordelais Jefferson Poirot ?

Jefferson est un jeune pilier, très dynamique. Il correspond à l’idée que l’on se fait du niveau international. Son profil est donc vraiment intéressant. Vous savez, on progresse toujours. On apprend toujours. Même moi qui grand-père, j’apprends tous les jours.

Quid de Camille Chat, le talonneur du Racing 92 ?

Il a démontré dans les équipes de France de jeunes qu’il possédait un potentiel intéressant. Le staff du Racing nous a aussi donné d’excellents retours le concernant. Si on attend trop avant de le sélectionner, ce sera trop tard.

Mathieu Bastareaud ne fait pas partie de votre liste. Pourquoi ?

Je répète que Mathieu Bastareaud a un talent fou. Mais correspond-il à notre projet de jeu ? À ce que nous souhaitons mettre en place ? Nous avons souhaité donner sa chance à Jonathan Danty. Mais si nous avons besoin de Bastareaud à l’avenir, on ne s’en privera pas.

Quid de Maxime Mermoz, lui aussi oublié ?

Contrairement à ce que j’entends, je tiens à dire qu’il n’y a pas le moindre problème entre Maxime et moi. Il joue peu en ce moment, à Toulon. Mais il n’est pas du tout écarté.

Jean-Marc Doussain remplace François Trinh-Duc. Pourquoi ?

Nous nous devions d’intégrer trois numéros 10 à notre groupe élargi. Pour nous, Jean-Marc Doussain est un demi d’ouverture. François n’est pas encore totalement remis de sa blessure. Mais il sait qu’il fait totalement partie de notre projet.

Déplacerez-vous Wesley Fofana à l’aile ?

Impossible à dire encore. Wesley a des qualités pour jouer à plusieurs postes. On n’écarte rien.

Vos joueurs doivent franchir un nouveau cap. Et vous-même ?

Oui, cela me concerne aussi. J’ai pris conscience de la différence qui existait entre le fait de représenter une région et celui de représenter un pays. Je ne suis pas très jeune mais j’ai de l’expérience. Et je suis très bien entouré.

Vous ne parlez jamais de résultats…

Je préfère parler des attitudes. Je veux évoquer le chemin avant la cible. Il nous faut des fondations solides pour exister.

Certains racontent que vous faites peur aux joueurs…

Si c’est le cas, j’en suis désolé. Je ne fais rien pour et essaie juste d’être irréprochable. Quand on me connaît, on sait qu’il existe une vraie complicité entre moi et mon staff, moi et mes joueurs.

Le XV de France va-t-il jouer à la toulousaine ?

Arrêtons avec ça… Si le Stade toulousain a gagné des titres, c’est surtout parce que ses avants ont réalisé un travail incommensurable. Le rugby commence devant. Après, il est certain que nous espérons donner du plaisir aux gens. En jouant ? En gagnant ? On verra.

Il semble exister une forme de consensus autour de votre personne, en ce moment. Le ressentez-vous aussi ?

Je n’en sais rien. J’en profite tant que l’on n’a pas joué. Et si ça change, j’ai la couenne dure. Les anciens sélectionneurs (Bernard Laporte, N.D.L.R.), je les laisse parler. Ils ne m’intéressent pas.

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