Abonnés

Grenoble se l’est gagné !

Par Nicolas Zanardi
  • Grenoble se l’est gagné !
    Grenoble se l’est gagné !
Publié le Mis à jour
Partager :

Qualifiés avant de jouer par la défaite de Brive à Newcastle, les Grenoblois ont lutté jusqu’au bout pour obtenir de haute lutte leur quart de finale au stade des Alpes, triomphant d’Edimbourg au finish grâce à un doublé d’Aplon.

Grenoble – Édimbourg 31-23

Le résumé

Si les confrontations entre équipes françaises et écossaises tournent régulièrement à l’opposition de styles, celle-ci n’a pas échappé à la règle. Sa singularité ? Elle l’a en réalité du au fait que, ce samedi au stade des Alpes, les rôles semblaient inversés entre des Écossais plus puissants devant et des Isérois désireux de conserver au maximum le ballon et de le déplacer sur toute la largeur du terrain. De quoi nourrir une opposition très agréable entre des Écossais redoutables sur leurs ballons portés et des Grenoblois contraints d’user d’autres expédients. Parfois décontenacés par l’arbitrage très tatillon de M. Garner dans le jeu au sol, les Isérois ont au moins eu le mérite de maîtriser leurs nerfs. Et de garder la lucidité nécessaire pour trouver la solution à l’épineux problème par la défense écossaise, toujours bien replacée...

Le tournant du match

Il s’agit évidemment de l’essai inscrit par Gio Aplon à la 71e minute. Sur le renvoi suivant la pénalité qui avait permis aux Ecossais de compter quatre points d’avance, Grice sonnait la charge, emmenant toute l’équipe dans son sillage. S’ensuivit une énorme séquence de jeu qui vit finalement M. Garner signaler un avantage après plusieurs plaquages hauts subis par Xavier Mignot et Daniel Kilioni. En bon disciplie de l’école toulousaine , Jonathan Wisniewski avait alors l’intelligence de botter une très haute chandelle sous les poteaux écossais. Stressé par cette initiative imprévue, le troisième rideau écossais tergiversait et laissait Gio Aplon s’emparer du ballon dans les airs et s’écrouler dans l’en-but. Permettant aux Alpins de reprendre définitivement l’avantage...

L’action du match

Difficile de ce pas mentionner cet en-avant de Jonathan Wisniewski, lourd de conséquences. Les Grenoblois venaient à peine de prendre pour la première fois les commandes au tableau d’affichage qu’une chandelle anodine de Tonks retombait dans les bras de l’ouvreur alpin, qui commettait un en-avant sans aucune opposition. Celui-ci avait-il été déconcentré sur l’action par le spectaculaire coup d’épaule de Cornell Du Preez sur Chris Farrell, qui lui obstruait le chemin ? Le fait est que Wisniexski n’a pas fait preuve d’une grande sérénité pour l’occasion, le ballon ainsi relâché retombant dans les mains d’un ancien Grenoblois, William Helu, qui pouvait filer à l’essai sans opposition. De quoi permettre à Edimbourg de reprendre l’avance au score à peu de frais, et de faire douter jusqu’au bout des Grenoblois pourtant dominateurs...

L’homme du match

Si plusieurs individualités méritent évidemment droit de cité (Aplon pour son doublé décisif, De Klerk pour son entrée en jeu remarquable en deuxième période, Grice ou Farrell pour leurs duels gagnés), la palme revient probablement à Arnaud Héguy. Au vrai, le talonneur grenoblois a fait de tout aux joueurs d’Edimbourg, sauvant un essai par un repli en troisième rideau (5e), franchissant comme un centre (25e), inscrivant en force l’essai de la révolte iséroise (31e) et même en prenant efficacement le relais de Ben Hand au capitanat, après la sortie précoce de ce dernier sur blessure. Le tout en n’oubliant évidemment pas d’assurer les bases en conquête, ainsi qu’en témoigne la copie parfaite rendue par les Isérois en touche et surtout en mêlée, où la première ligne internationale d’Edimbourg comptait faire subir au FCG le même martyr qu’au match aller. Une grande prestation !

La fiche technique

À Grenoble – Samedi à 20h45 – Grenoble bat Édimbourg 31-23 (13-17). Arbitre : M. Garner (Angleterre).

GRENOBLE : 3E Héguy (31e), Aplon (71e, 79e) ; 2T Wisniewski (33e, 72e) ; 5P Wisniewski (16e, 19e, 52e, 58e, 78e)

ÉDIMBOURG : 2E Hardie (5e), Helu (35e) ; 2T Hidalgo-Clyne (6e, 36e) ; 3P Hidalgo-Clyne (28e, 55e, 68e).

GRENOBLE 15.Aplon ; 14.Mignot, 13.Farrell, 12.Hunt (23.Gengenbacher 68e), 11.Kilioni ; 10.Wisniewski, 9.McLeod ; 7.Vanderglas, 8.Grice, 6.Diaby (20.Alexandre 47e) ; 5.Kimlin, 4.Hand (cap.) (19.Percival 29e) ; 3.Edwards (18.De Klerk MT), 2.Héguy, 1.Barcella (17.Taumalolo 19e).

Non entrés en jeu : 16.Jammes, 21.Loustalot, 22.Bosch.

ÉDIMBOURG 15.Tonks ; 14.Hoyland, 13.Allen, 12.Scott, 11.Helu ; 10.Burleigh (23.Fife 72e), 9.Hidalgo-Clyne ; 7.Hardie (20.Watson 61e), 8.Du Preez, 6.Coman (cap.) ; 5.B.Toolis, 4.Bresler (19.A.Toolis 8e) ; 3.Nel (18.Berghan 66e), 2.Ford (16.Cochrane 66e), 1.Dickinson (17.Dell 79e).

Non entrés en jeu : 21.Fowles, 22.Strauss.

LES MEILLEURS

À Grenoble, Aplon, Farrell, Grice, Vanderglas, Héguy; à Édimbourg, Hoyland, Helu, B.Toolis, Ford.

LES BUTEURS

Wisniewski 5P/6, 2T/3. Hidalgo-Clyne 3P/4, 2T/2.

Vous êtes hors-jeu !

Cet article est réservé aux abonnés.

Profitez de notre offre pour lire la suite.

Abonnement SANS ENGAGEMENT à partir de

0,99€ le premier mois

Je m'abonne
Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?