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LNR : fin de parcours pour WolfF

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    LNR : fin de parcours pour WolfF
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Patrick Wolff, dirigeant historique de la LNR, a décidé ce jeudi de présenter sa démission au comité directeur de la LNR et de quitter toutes ses fonctions dans le rugby professionnel, en désaccord avec l’évolution du rugby pro.

C’est par un courrier adressé aux membres du comité directeur et que nos confrères de La Montagne publie ce vendredi, que Patrick Wolff a justifié sa décision de quitter toutes ses fonctions du rugby professionnel.

« J’ai pris la décision de mettre un terme à mes fonctions au sein de la Ligue nationale de rugby. Humainement, géographiquement et historiquement le seul sport de combat collectif est une formidable aventure à laquelle j’ai eu le bonheur de prendre part. Privilégier cette aventure humaine, ce n’est pas refuser le professionnalisme si on s’en tient à sa définition : rechercher l’excellence en permanence. En privilégiant, dans une urgence qui n’existait pas, une course au développement économique à coups d’injection massive d’argent, nous nous sommes piégés.

La poursuite sur la durée, de cette stratégie a pour effet de négliger de plus en plus nos responsabilités vis-à-vis de notre environnement sportif notamment des jeunes, des acteurs du jeu et de l’équipe de France. L’effet de mode une fois passé, cette stratégie ne mène nulle part. D’ores et déjà, elle impacte notre image, en confinant notre communication à des promotions d’égos et à des buzz puérils au détriment de la seule chose qui compte : ce qui se passe sur le terrain. Elle affaiblit la notion même de compétition, en Europe comme en France, en tuant à petit feu les équipes moins pourvues financièrement et en alignant les résultats sportifs sur les budgets... Elle met en danger de mort la chaîne qui va des poussins à l’équipe de France.
Dans ce contexte :
- Je ne supporte plus les lancinantes jérémiades des autos proclamées têtes de gondole de notre championnat, assorties de menaces régulières de toutes sortes au gré des humeurs ou des rencontres.
- Je ne supporte plus de voir quotidiennement dans les médias la litanie des joueurs qui arriveront en 2016-2017 avant même que les championnats 2015-2016 n’aient débuté ou que les joueurs ne soient arrivés dans leurs clubs.
- Je ne supporte plus de voir perdurer un empilement de compétitions fait d’impasses et de doublons dans un calendrier saucissonné dans lequel il est impossible de savoir si l’on va voir l’équipe 1, 2 ou parfois 3 sur le terrain.
- Je ne supporte plus de voir une Coupe du monde magnifique gâchée pour nous, parce que les étrangers cantonnent sur le banc trop de Français et que le dire et penser qu’il faut que cela change est très mal vu.
- Je ne supporte plus de ne pas profiter au printemps des choeurs du Munster ou du Leinster ou du Cardiff, parce que le système mis en place par les Anglais avec notre accord passif ne leur permet plus d’aligner des équipes compétitives. Plus d’argent chez les uns et autant d’argent chez les autres, on appelle aussi cela s’appauvrir.
Ce modèle factice ne me semble pas durable mais il est désormais clair qu’il s’est installé sur la durée, d’autant que je ne sens pas une réelle volonté politique de le remettre en cause. Lorsqu’il n’adhère plus à une politique, un ministre doit se retirer. Je souhaite que Guy Novès (le nouveau sélectionneur de l'équipe de France) ait le temps de réussir, que le rugby professionnel survive sur ses terres de culture et que Brive ou La Rochelle soient un jour champion de France et, bien sûr, avec un clin d’oeil, que mon club de coeur puisse connaître de grands bonheurs.»

Patrick Wolff, qui a été dirigeant à l’ASM, était considéré comme le bras droit de Serge Blanco à une époque où la LNR faisiat ses premiers pas et était resté vice-président sous Revol ainsi que sous Goze. Expert comptable de formation, il avait travaillé sur de nombreux dossiers chauds ces derniers temps comme l’établissement d’un Salary Cap ou aussi lors de la négociation des droits TV.

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