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Hartley, la face cachée du sale gosse

Par Simon Valzer
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    Hartley, la face cachée du sale gosse
Publié le Mis à jour
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Comme présagé, le sélectionneur Eddie Jones a choisi le sulfureux talonneur Dylan Hartley pour nouveau capitaine. Connu pour ses multiples frasques, qui est-il vraiment ?

Voilà dix ans que l’un des joueurs les plus méchants du Premiership évolue chez... les Saints ! Incroyable non ? S’il est bien un joueur du championnat anglais dont la réputation ne sied absolument pas au nom de son équipe, c’est bien Dylan Hartley qui, à ce jour, totalise 54 semaines de suspension : morsure, coup de tête, de coude, de poing, injures à l’arbitre... tout y est déjà passé ! On dit souvent qu’un capitaine se doit d’avoir un comportement exemplaire... En faisant de Hartley son chef, de file, ce diable d’Eddie Jones surprend, encore et toujours. Mais son choix n’est pas anodin. Pendant le Mondial et même au cours des mois qui l’ont précédé, les Anglais ont traîné cette réputation de gentils mecs, polis, appliquant scrupuleusement le plan de jeu de Stuart Lancaster, le sélectionneur aux faux airs d’instituteur de Bristol. En évacuant les Care, Cipriani ou encore Hartley, Lancaster avait vidé le XV de la Rose de tout caractère. Jones s’inscrit donc en rupture avec cet période... et à raison, car nous savons tous comment l’Angleterre a terminé son Mondial...

L’enfant de Rotorua

Aussi surprenant que cela puisse paraître, Dylan Hartley n’est pas né en Angleterre. Au lieu de porter le maillot blanc, il aurait pu en porter un noir. Tout noir. Celui des All Blacks, puisqu’il est né dans le haut lieu du tourisme culturel néo-zélandais, Rotorua. Nichée au milieu des geisers qui expulsent en permanence du souffre qui diffuse dans l’air cette odeur d’œuf pourri, la ville de Rotorua est un haut lieu de la culture maori. Hartley vient de là. A ses 16 ans, il quitte Aotearoa et s’installe dans le Sussex. De là, il joue pour son école, et intègre l’équipe d’Angleterre scolaire, puis l’académie de Worcester où il évoluera pendant trois saisons. Faute de temps de jeu (une seule apparition avec les pros en trois ans), Hartley rejoint les Saints à l’été 2005. La saison suivante, il s’illustre avec les pros et remporte même un quart de finale face à Biarritz. Sa carrière est lancée. Petit à petit, il s’impose chez les Saints, au point d’en devenir le capitaine en 2009, en remplacement de l’arrière all black Bruce Reihana. Généreux sur le terrain, Hartley n’en est pas moins en dehors, et participe à plusieurs œuvres caritatives : il est ambassadeur de la Matt Hampson Foundation, qui porte le nom d’un jeune pilier international anglais qui devint tétraplégique à l’âge de 21 ans, le 15 mars 2005 à.. Franklin’s Garden, l’antre des Saints de Hartley. Pas si terrible que ça l’enfant de Rotorua...

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