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Agathe Sochat: "Le jeu en vaut la chandelle"

Par midi olympique
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    Agathe Sochat: "Le jeu en vaut la chandelle"
Publié le Mis à jour
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Vingt-trois joueuses ont été sélectionnées pour disputer les deux premiers matchs du Tournoi des 6 Nations, contre l’Italie et l’Irlande. Midi Olympique a interviewé Agathe Sochat, une jeune femme pleine de vie, talonneuse de l’équipe de France féminine, ainsi que capitaine du Stade Bordelais. Elle s'apprête à plonger dans le grand bain international, aux

Vous aviez été appelé pour jouer avec le XV de France en tant que joker pour le match contre l’Angleterre, mais n’étiez pas rentré sur le terrain. Cela vous avait-il frustré ?

Oui, une joueuse s’était blessée au talon et donc j’ai été appelé la semaine précédant le match contre l’Angleterre ; j’étais alors remplaçante. Mais je ne suis pas rentrée sur le terrain. Cela ne m’avait pas frustrée, j’étais super-contente d’avoir la chance de faire partie de cette aventure et je voyais plutôt le verre à moitié plein. En fait, ça m’a juste donné encore plus envie !

Que représente cette sélection ? Êtes-vous impatiente de jouer pour les Bleues ?

Disons que c’est un rêve d’enfant, j’ai commencé le rugby à 4 ans et oui je suis impatiente de découvrir le niveau international. 

Est-ce que vous appréhendez ?

J’ai peut-être un peu de stress mais c’est du bon stress. Celui qui pousse à se dépasser et à ne plus se fixer de limites. Cela doit nous rendre encore meilleures.

Votre capitaine, Gaëlle Mignot, est aussi votre concurrente au poste de talonneuse. Cela crée-t-il une compétition entre vous deux ?

Comme pour tous les postes, il y a de la concurrence. Mais Gaëlle est la capitaine de l’équipe, et c’est difficile d’être véritablement en concurrence avec elle (rires). Après, ce n’est pas malsain et je pense que je pourrais apprendre beaucoup de sa part.

Y a-t-il eu des changements dans vos entraînements ? Travaille-t-on différemment avec l’équipe de France ?

On travaille en communication avec un préparateur physique qui nous envoie chaque mois un programme de préparation ; et chaque semaine on lui fait un retour par mail du contenu de notre entraînement et de l’intensité des séances. Comme ça, les préparateurs physiques de la sélection et ceux de Bordeaux nous préparent au mieux physiquement.

À quelques jours de votre prochain match avec le XV de France, vous continuez les rencontres avec votre équipe du Stade Bordelais… Comment jonglez-vous avec entre le club et le XV de France ?

Personnellement, je me suis investie totalement avec le club de Bordeaux. Avec l'envie d’aller jouer avec les filles et de gagner pour le club, parce qu’on a des ambitions. Mais à partir du moment où vous rentrez dans l’équipe de France vous êtes dans une autre équipe. Il faut reconstruire et partir avec de nouvelles bases… Mais on peut toujours aller avec son club et ses matchs pour disputer les championnats du club.

Vous reste-t-il du temps pour vous poser et avoir des activités autres que le rugby ?

Je suis étudiante en ergothérapie, à l’IFE de Bordeaux, et c’est vrai qu’entre les cours et l’entraînement, je n’ai pas tellement le temps de faire autre chose. Je fais pas mal de sacrifices, ça me prend pas mal de temps mais le jeu en vaut la chandelle.

Quel est le quotidien d’une joueuse de rugby telle que vous ?

Je suis les cours toute la journée et dès que j'ai du temps libre, j'en profite pour faire une séance de physique ou de musculation. Le soir, dès la sortie des cours, je repars pour une séance individuelle, ou pour un entraînement collectif en club.

Pensiez-vous pouvoir faire un jour partie de l’équipe de France ?

Non. Après, on a tous des rêves et c’est bien d'y croire. Moi, j’ai toujours eu espoir et j’ai toujours travaillé pour y arriver. N'empêche, cette sélection a été une grande surprise. Ça reste toujours du plus et c’est surtout surprenant.

Vous dîtes que c’était votre rêve enfant. Quel est-il aujourd’hui ?

On rêve toujours plus haut ! Peut-être, désormais, de participer entièrement à un Tournoi des 6 Nations, d’abord. Et, après, voir encore plus loin : la Coupe du Monde... Mais, surtout, je veux avoir ma place dans cette équipe de France puisque pour l’instant je ne suis qu’invitée pour les deux premiers matchs.

Vous aviez une idole du rugby quand vous étiez enfant ?

J’étais fan de Jean-Baptiste Elissalde. Ce n’est pas du tout mon poste, puisque je suis au talon ! (rire). En grandissant, je suis devenue plutôt fan de William Servat qui est plus proche de mon poste.

Avez-vous des attentes précises pour ce Tournoi des 6 Nations qui débutera à Bourg-en-Bresse, vendredi, contre l'Italie ?

Je compte bien profiter de chaque moment. À fond !

Vous avez eu le temps de vous intégrer à vos camarades du XV de France ?

Oui, pendant la semaine contre l’Angleterre lors du match à Martigues, je suis arrivée sur la pointe des pieds pour découvrir le groupe et les filles. Après, on a l’occasion de se croiser souvent et de se côtoyer. Et puis, il y en a que je connaissais déjà un petit peu et lors du stage à Lille, j’ai mieux fait connaissance avec elles. Après, c’est un groupe où il est facile de s’intégrer. Les filles sont très avenantes et elles font tout pour que l’intégration des jeunes comme moi se passe bien. Propos recueillis par Caroline Perrault.

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