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XV de France : Les revenants

Par midi olympique
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    XV de France : Les revenants
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Ces joueurs ont tous un point commun : ils ont porté le maillot Bleu sans pour autant prendre part à la dernière Coupe du monde. Retour sur le parcours de neuf garçons qui retrouvent le XV de France.

Wenceslas Lauret, 7 sélections : Dans l’ombre des Dusautoir, Nyanga ou autre Ouedraogo, Wenceslas Lauret trace lui aussi son chemin. Sélectionné par le staff tricolore pour le premier match des 6 Nations contre l’Italie, le Racingman n’en est pourtant pas à son galop d’essai. Sa première convocation remonte même à l’été 2010 alors qu’il n’a que 21 ans. Mais cela fait déjà trois ans que le natif de Tarbes côtoie les joueurs du XV de France. Après de bonnes prestations avec son club du Biarritz Olympique, Wenceslas Lauret intègre le pôle Marcoussis en 2007. Sa régularité lui permet de s’imposer comme un titulaire indiscutable du côté d’Aguiléra. Voyant en lui un grand espoir du rugby français, Émile Ntamack alors entraîneur des lignes arrières du XV de France, convainc Marc Lièvremont de le sélectionner. Il participe à la tournée de 2010 en Afrique du Sud et en Argentine où il honore sa première cape. Des blessures à répétition lui empêcheront de confirmer au niveau international, il loupera les deux dernières Coupe du monde. Sa dernière apparition sous le maillot bleu remonte à 2014. De nouveau compétitif, il a pris part à onze matchs de Top 14 cette saison et fait partie des joueurs indispensables. À lui de s’installer définitivement en équipe de France.

Antoine Burban, 3 sélections : « Il est plus en difficulté quand il y a beaucoup de déplacements, de courses ». Telles étaient les explications de Philippe Saint-André au moment d’évoquer la non-sélection d’Antoine Burban pour la Coupe du monde. À croire que le prédécesseur de Guy Novès n’a pas dû être très attentif lors des phases finales du Top 14 2014-2015. Comment ne pas se souvenir de la folle percée d’Antoine Burban au soir de la demi-finale contre Toulon ? Parti des 40 mètres après un contre-ruck, il sème quatre adversaires se payant même le luxe de réaliser un cadrage-débor pour filer dans l’en-but. Cet essai est à l’image de sa saison, remarquable. Véritable fer de lance du Stade français la saison passée, Burban n’est pas étranger au titre de champion de France. L’expérience des cadres tels que Dusautoir, Nyanga, Ouedraogo ou encore la polyvalence de Le Roux n’ont pas joué en sa faveur. S’il ne compte pas se retirer de la scène internationale, Yannick Nyanga semble ne pas faire partie du projet de Guy Novès en raison de son âge (32 ans). Antoine Burban a donc toutes les cartes en main pour pouvoir s’imposer chez les Bleus. Ses dix années au plus haut niveau et ses trois sélections en équipe de France lui permettent de se positionner comme un candidat sérieux au maillot tricolore et ce sur la durée. Sa première sélection remonte au crunch de 2014 remporté par le XV de France 26-24. il avait enchaîné par la douloureuse tournée d’été en Australie quelques mois plus tard.

Teddy Thomas, 4 sélections : Un triplé contre les Fidji, un essai d’anthologie contre les Australiens, élu deux fois talent d’or, puis… (presque) plus rien ! Véritable révélation de la tournée de novembre 2014, Teddy Thomas s’est par la suite éteint à petit feu. Son retard à l’entraînement pour la préparation du troisième match ne l’a pas arrangé. Évincé, le trois-quarts aile retrouve le XV de France pour le Tournoi 2 015 où il prend part aux rencontres contre l’Écosse et l’Irlande. Blessé dans le deuxième match, il ne reportera plus le maillot tricolore. Ses problèmes physiques l’empêchent de postuler à une place de mondialiste. De retour de blessure, il a joué une heure contre Oyonnax dans un match supervisé par… Guy Novès. Suffisant pour remplacer un Fofana touché aux côtes contre Montpellier. La nomination de l’ancien homme fort du Stade Toulousain paraît être une aubaine pour le joueur originaire de Biarritz, « Thomas ne figurera pas dans le groupe pour affronter l’Italie, sauf s’il y a un million de catastrophes. C’est plutôt pour le relancer. C’est un jeune joueur et nous voulons lui faire sentir que la porte était ouverte. Il a désormais les clés de son destin, à lui de se mettre au boulot » déclarait le sélectionneur après l’annonce de la convocation de Teddy Thomas.

Rémi Lamerat, 7 sélections : Formé au Stade toulousain et passé par le Pôle National de Marcoussis, Rémi Lamerat manque de régularité en raison de blessures récurrentes. C’est en 2013 qu’il parvient enfin à lancer sa carrière sous les couleurs du Castres Olympique. Il participe grandement au beau parcours du CO en Top 14 échouant en finale contre Toulon. Passé par toutes les équipes de France de jeunes, le trois-quarts centre est appelé chez les A en 2014. Il honore ses trois premières sélections lors de la tournée Australienne avant d’en connaître trois de plus lors du prochain Tournoi. Dans le groupe pour préparer la Coupe du monde, il est finalement laissé sur le bord de la route au plus mauvais des moments. Âgé de 26 ans le Tarnais a toutes ses chances de durer dans le groupe France. Présent dans toutes les listes de Guy Novès depuis son début de mandat, Lamerat à de beaux jours devant lui.

Jean-Marc Doussain, 10 sélections : Aucun joueur ne peut se targuer d’avoir connu pareils débuts en équipe nationale. Le Toulousain a honoré sa première cape lors de la finale de la Coupe du monde 2 011 contre les Blacks. Mieux il a joué ses quatre premiers matchs internationaux conter la Nouvelle-Zélande. Sur la liste cachée de Lièvremont en cas de forfait, il est appelé pour pallier la blessure de Skrela. Si l’histoire est belle, ce coup du destin semble se répéter. Non convoqué pour la tournée d’été en Nouvelle-Zélande 2013, Saint-André fait appel à lui pour remplacer Morgan Parra blessé. Les superstitieux pourraient le qualifier de chat noir puisque Jean-Marc Doussain entre en jeu à la 42e minute du premier test-match contre les Black pour… remplacer Maxime Machenaud touché à son tour. Il évoluera encore à six reprises sous le maillot bleu jusqu’à sa dernière sélection lors du Tournoi 2 014. Si les concurrents de Doussain pensaient en avoir terminé avec cette « malédiction », François Trinh-Duc ne peut pas en dire autant. Jugé encore trop fragile pour commencer le Tournoi 2016, le staff tricolore décide une nouvelle fois de faire appel au polyvalent Toulousain. Lancé dans le grand bain par Guy Novès, Jean-Marc Doussain a peut-être une longueur d’avance sur ses concurrents. L’avenir nous le dira.

Sébastien Vahaamahina, 17 sélections : Véritable force de la nature (2,02 m pour 120 kg), le Clermontois était le profil idéal pour Philippe Saint-André. Oui mais voilà son manque d’implication dans le groupe France et sa communication maladroite l’ont privé du mondial anglais. Le natif de Nouméa restait pourtant sur un début de carrière cohérent qui aurait pu (dû) être récompensé par une convocation pour le mondial. Passé par Brive et Perpignan, il a franchi les paliers les uns après les autres. À l’image de son parcours en club, sa trajectoire en équipe de France est similaire. Après avoir fait ses gammes chez les moins de 20 ans, il découvre l’équipe première en 2012. Toujours aussi régulier, il est régulièrement convoqué à Marcoussis. Titulaire indiscutable l’année dernière chez les Jaunard, Vahaamahina est convoqué au stade de préparation de la Coupe du monde. À l’image de Lamerat, le staff d’alors l’évincera au dernier moment. Revanchard, le 2e ligne a déjà participé à onze matchs de Top 14 cette saison pour trois essais inscrits. Sa constance n’a pas échappé à Guy Novès qui l’a rappelé pour ce 6 Nations.

Maxime Machenaud, 18 sélections : Régulier depuis sa première sélection en 2012 lors de la tournée en Argentine, Machenaud a craqué à quelques mois du mondial. Grand espoir du rugby français, il donne l’impression de s’être vraiment installé dans le groupe France. Après quatre matchs en 2012, il participe à sept rencontres internationales en 2013 et à sept autres l’année d’après. Devancé par Kockott, Tillous-Borde et Parra le Francilien n’est donc pas du voyage en Angleterre. Conscient de cet échec Maxime Machenaud s’est « remis en question » comme il l’affirmait après sa non-convocation pour la Coupe du monde. Capitaine du Racing durant l’absence de Dimitri Szarzewski, le natif de Bordeaux a repris du poil de la bête depuis le début de la saison. De retour au premier plan, il a enchaîné les bonnes prestations. Cinquième réalisateur français du Top 14 (110 points), son adresse face aux poteaux est non négligeable surtout dans un XV de France trop peu en réussite dans ce domaine.

Maxime Mermoz, 30 sélections : « Maxime Mermoz fait partie des meilleurs centres du monde, j’ai beaucoup de respect, voire d’admiration pour son jeu » tel sont les paroles de Conrad Smith, double champion du monde avec les Blacks. Pas sûr que Philippe Saint-André ne partage son avis. Récemment qualifié de « traître » par l’ancien sélectionneur pour avoir fait fuiter une composition d’avant match lors du Tournoi 2014, le Toulonnais a été privé de Coupe du monde. Au vu des performances du joueur sur les bords de la rade et celles des lignes arrières de l’équipe de France, ce choix est plus que contestable. Présent en équipe de France depuis 2008, Maxime Mermoz fait preuve d’une régularité remarquable tant avec ses différents clubs qu’avec l’équipe nationale. Passé par toutes les équipes de France de jeunes, sa place est inévitablement en équipe A. Joueur le plus utilisé par Bernard Laporte, son retour chez les Bleus paraît logique. « Paraît » car il n’est pas le premier choix de Guy Novès. En témoigne sa convocation en lieu et place de Dumoulin lui aussi forfait. La donne est donc simple pour Maxime Mermoz : travailler sans se faire remarquer.

Maxime Médard, 41 sélections : C’est LE revenant de cette nouvelle liste concoctée par Guy Novès. Maxime Médard n’a rien a envié aux personnages de la série du même nom tant il est le symbole des joueurs qui ont déserté les couloirs de Marcoussis. Le trois-quarts toulousain a fait les frais de la défaite face aux Argentins lors des test-matchs de novembre 2014. Non convoqué pour le 6 Nations qui suit, Médard ne goûtera plus aux joies d’une sélection. Malgré une fin de championnat en trombe (six essais dont un en demi-finale), le Toulousain ne rentre pas dans les plans de Saint-André pour l’Angleterre. Réputé comme joueur, son profil ne colle pas avec le schéma de jeu du staff en poste. Le rappel de Rémy Grosso pour remplacer Yoann Huget blessé lors du premier match du mondial le confirme. L’arrivée de Guy Novès à la tête des Bleus pourrait totalement relancer le Toulousain en équipe de France. S’il a déjà évolué sous les ordres du sélectionneur, la vision du rugby que partagent les deux hommes devrait jouer en la faveur de Maxime Médard. Quentin Berthomé.

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