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« Claudius » Devernois, le mécène…

Par midi olympique
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    « Claudius » Devernois, le mécène…
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Le Roannais Claude Devernois a marqué l’histoire de la discipline et fait partie des grands présidents du mouvement treiziste. Un président qui a aussi donné ses lettres de noblesse à Roanne et à Lyon. Découverte

Le parcours

Né le 4 décembre 1899 à Roanne, décédé le 18 juillet 1972 à Roanne.

Tout d’abord lycéen au à l’établissement de Roanne, il obtient le baccalauréat et rentre ensuite dans la vie active comme représentant dans le textile. Habile vendeur dans le prêt à porter, il monte ensuite son entreprise qui va vite s’avérer prospère. Il installe des ateliers à Roanne (le premier en 1932), au Coteau, Etines, Parray-le-Monial et à Gueugnon qui vont contribuer à la marque « Devernois ». Cet habile homme d’affaires, de réseaux, est aussi un passionné de sport. En 1934, il se prend en affection ce nouveau rugby mis en place par Jean-Galia en 1934. Il va participer à la mise en place de la Ligue treiziste (née officiellement le 6 avril 1934) et sera le bras droit de François Cadoret, le premier président du mouvement treiziste.

Le président

Dans l’histoire de la Fédération, il en a été le troisième président. Son mandat, il l’a exercé de 1955 à 1964. Une période dorée pour la discipline où à cette époque, les stades étaient pleins, l’équipe de France rivalisait avec les nations majeures telles que la Grande-Bretagne, la Nouvelle-Zélande et l’Australie et surtout les vedettes du rugby à XV étaient tentées par une expérience treiziste. Sous son mandat, il permet à la discipline de faire l’objet des premières retransmissions télévisées. En neuf ans de présidence, son image reste à jamais celle d’un homme qui a fait en sorte que le XIII soit dans la lumière. C’est le 5 décembre 1964 lors de l’assemblée générale extraordinaire de la fédération à Perpignan qu’il mit un terme à sa fonction présidentielle. Il cède sa place présidentielle au docteur catalan, Raphael Joué afin de se consacrer essentiellement à la gestion de ses entreprises.

Son empreinte dans le rugby à XIII

Elle est immense. Le capitaine d’industrie, l’habile homme d’affaires est devenu un mécène. À lui seul, il incarne la grandeur de Roanne XIII. C’est lui qui vient recruter à Bayonne, le centre Jean Dauger qui mènera les Roannais à la victoire en Coupe de France en 1938 face à Villeneuve puis au titre de champion de France en 1939 toujours face à Villeneuve.

Après la libération, il séduit les Taillantou, Barris, Crespo, Brousse qui vont conduire le RCR à une double consécration en championnat en 1947 et 1948 face à Carcassonne. En 1959, il réussit une belle pioche en recrutant trois grosses pointures quinzistes : Aldo Quaglio, Claude Mantoulan et Jean Barthe. Tous trois vont contribuer à mener le club de la Loire à la victoire en championnat face à Albi en 1960 et en finale de la Coupe de France en 1962 face à Toulouse. Claude Devernois, c’est aussi un passage à Lyon en 1949 qui a permis au club du Rhône de se structurer et d’écrire au cœur des années cinquante, les plus belles pages de son histoire.

Dans les 50 au sein de la fédération, il est vice-président et le véritable bras droit de Paul Barrière, le créateur de la Coupe du Monde en 1954. Dans la mise en place de cette épreuve, il est un personnage clé. Il a en charge le dossier économique. Bien introduit dans le monde de la finance, il a convaincu des banques de la région marseillaise et lyonnaise pour financer cette première Coupe du Monde de l’histoire qui a été un succès sportif et financier malgré la défaite de la France en finale face à la Grande – Bretagne.

L’anecdote

Il a contribué à l’éclosion d’un grand homme de la télé : Roger Couderc. Ami de ce dernier, il a permis au célèbre commentateur d’intégrer le petit écran. À l’époque, Roger Couderc était très impliqué dans le monde treiziste. Proche des clubs, des joueurs, il a commenté les premières finales, les matchs internationaux. La légende rapporte qu’une grande amitié unissait les deux hommes.

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