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Nouveau contrat de confiance

Par Emmanuel Massicard
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Après l'Italie, le XV de France doit changer de dimension s'il veut battre l'Irlande, gandissime favori de retrouvailles pluvieuses. Il n'est plus temps de rêver... 

Après cinq saisons sans succès face à une équipe d’Irlande qui domine l’Europe et rêve du triplé, les Bleus de Novès doivent changer de dimension pour espérer l’emporter. Un défi sous la pluie…
Paul O’Connell a disparu des écrans radars, blessé et retraité avant même de prendre la direction du Var pour y  terminer sa carrière en pente douce vers d’ultimes titres, sous le maillot du RC toulonnais. A son image, l’Irlande débarque au Stade de France  sans ses meilleurs atouts à l’avant même en présence de Sean O'Brien et Jonathan Sexton ; elle est en effet privée de ses piliers titulaires (Healy et Ross) et en phase de reconstruction au niveau de sa seconde ligne. Une aubaine pour le XV de France ? On ne serait pas loin de le penser après la blessure de Louis Picamoles, l’atout puissance tricolore. Face à une mêlée verte moins bien calée, les sélectionneurs ont osé la carte du changement en privilégiant la mobilité de Poirot et la puissance d’Atonio dans le jeu auprès. Anodin ? Nous n’en jurerons pas.
Ces choix en disent long des principes de Novès qui a décidé de ne pas perdre de temps pour faire passer ses messages : l’avenir se jouera à 30 (et plus), avec une concurrence sagement entretenue. Quoi d’autre : face aux promesses du mouvement général porté par la recherche de vitesse et de grand large, les Bleus ne résisteront pas à la réalité du rugby international. Pour maintenir leurs ambitions intactes, ils devront rivaliser en conquêtes, dans les phases de duels et de combat et tout autant exister en défense. Des secteurs où l’Italie s’est montrée brillante, dominatrice, samedi dernier. Des secteurs, enfin, qui font le miel des Irlandais depuis de longues années et encore fidèles à leur réputation dimanche dernier face au pays de Galles. Pour l’emporter, le XV de France n’aura d’autre choix que de rattraper son retard, après un apprentissage en version accéléré… Quinze jours pour faire oublier cinq ans d’échecs accumulés et réaliser l’exploit de battre la meilleure nation européenne (avec les Gallois) de ces dernières années, un collectif huilé, expérimenté et au point stratégiquement.
Un exploit, oui, pour des Bleus qui ont l’occasion de confirmer les promesses de leurs débuts aussi brouillons soient-ils. A charge pour Bézy de s’imposer en patron, pour Plisson de mieux attaquer la ligne d’avantage, pour Vakatawa d’inspirer Thomas… Aux Français, désormais, d’affirmer un caractère dominant, si cher à Novès, après avoir tout misé sur l’envie d’entreprendre. Il n’est plus temps de seulement se fondre dans le collectif pour adopter des idées neuves ; il est déjà urgent pour chacun des Bleus d’hausser le ton et son propre niveau d’exigence. Voici la froide réalité d’un XV de France en reconquête, étape après étape…

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