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Top 14 : Le Racing prend la tête et Oyonnax prend l’eau

Par midi olympique
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Publié le Mis à jour
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Les All Blacks en Top 14 ont largement contribué aux victoires à l’extérieur de leur club respectif. Colin Slade et Conrad Smith ont pour leur part brillé avec Pau, vainqueur sur Montpellier 16 à 19. Retour sur la 15e journée.

La Rochelle - Toulouse

Il n’y a eu qu’une équipe, ou presque, sur la pelouse de Marcel-Deflandre. Impossible de défendre quelque théorie contraire tant la domination rochelaise a été aussi constante qu’évidente durant quatre-vingts minutes. Dépassés dans l’engagement physique, les Toulousains n’ont jamais su contenir les assauts maritimes.

Au point d’être définitivement largués dès la pause. 22-3 en toute logique, d’abord grâce à la réussite au pied de Zack Holmes. Des hommes de Patrice Collazo qui ont pris le large en inscrivant un premier essai à la neuvième minute par l’intermédiaire de Graham derrière une chandelle de ce même Holmes, sous laquelle Vincent Clerc n’a pu s’imposer. Par la suite, les joueurs locaux, plus agressifs et appliqués, se sont appuyés sur leur supériorité pour gérer leur avance, notamment dans le deuxième acte. Et il faut bien avouer que le léger sursaut des visiteurs, marqué par l’essai en coin de Paul Perez (46e), n’y a pas changé grand-chose. La sentence était déjà connue depuis longtemps. Et elle fut confirmée au tableau d’affichage final (28-8) avec deux pénalités supplémentaires du buteur rochelais dans le deuxième acte.

Bordeaux-Bègles - Agen

Ce fut un match vraiment paradoxal. Bordeaux était plus fort, mais Agen a vraiment failli gagner avec une succession de mêlées près de la ligne dans les dernières minutes…

L’explication : une somme d’approximations bordelaises qui les a empêchés de prendre le large au moment où leur supériorité était patente. Nous pensons à cet essai refusé à Guitoune en bout de ligne. Saili avait opté pour une double passe sautée qui élimina un surnombre clair et net. Il y eut aussi une dizaines d’en-avant bordelais qui ont nui au rythme de la partie. Mais il ne sera jamais facile d’assumer le jeu sous la pluie, un élément naturel qui est censé niveler les valeurs. Ceci dit, les Bordelais ont su marquer deux beaux essais sur trois : des séquences nerveuses et précises avec une petite démonstration de Sekope Kepu qui a marqué ses premiers cinq points depuis son arrivée en France.

Pierre Bernard fut chaque fois décisif (lire ci-dessus), c’est aussi lui qui balança la chandelle du premier essai, totalement vendangée par Mathieu Lamoulie. Avec moins de brio, le SUA a défendu ses chances avec acharnement dans la foulée d’un Clément Darbo plein de justesse, de maîtrise et de sang-froid.

Castres - Clermont

Il se dégageait une sensation étrange de la première période de cette rencontre. Trop facile, presque, pour des Clermontois sérieux et qui ne trouvaient en face qu’une trop faible résistance. C’est ainsi que deux pénalités de James succédaient à un essai de Van Der Merwe, dès l’entame, pour leur donner un avantage déjà net à la pause (13-0). Il aurait même pu être décisif si les joueurs de l’ASMCA, totalement à leur main, avaient su concrétiser un dernier temps fort.

« Comme prévu, nous avons pris l’orage au retour des vestiaires », concédait Alexandre Lapandry après la rencontre. Effectivement, les Castrais revenaient avec de tout autres intentions et trouvaient des solutions, au centre notamment et sur des renversements de jeu. Des dispositions nouvelles qui envoyaient d’abord Lamerat à l’essai, avant que David Smith n’intercepte une passe de Rougerie pour doubler la mise. Avec une pénalité d’Urdapilleta, le CO reprenait les devants (17-16) mais ne parvenait pas à prendre le large. Finalement, ce sont les convictions clermontoises qui ont fait la différence. Convaincus qu’ils ne lâcheraient pas une fois de plus, les Auvergnats repartaient de l’avant et concluaient la rencontre par deux nouveaux essais, de James puis Vahaamahina.

Oyonnax - Toulon

Les Varois ont apprécié la qualité de la pelouse oyonnaxienne et, surtout, son incidence sur la vitesse donnée au jeu. C’est d’ailleurs, en quatrième vitesse, en pointant deux essais dans les vingt premières minutes, qu’ils se placèrent sur le chemin d’une victoire difficilement contestée par l’équipe de l’Ain. Pour eux, les Oyonnaxiens eurent les trois premières minutes, mais leur enthousiasme et leur détermination à relever le défi du combat furent vite emportés par leur indiscipline. Neuf fautes et un carton jaune, cela fait beaucoup dans une seule mi-temps. Trois pénalités en quatre minutes, cela fait trop et c’est d’ailleurs sur la troisième, qu’une touche de pénalité, a servi de rampe de lancement pour le premier essai pointé par Bastareaud. Toulon venait d’afficher ses intentions et d’affirmer un réalisme qui ne se relâcha jamais et quand, en début de seconde période, Oyonnax trouva de nouvelles ressources pour resserrer un peu le score, les Varois, sans jamais s’écarter de leur volonté de miser sur le rythme, ne se privèrent pas de sécuriser, par la première réalisation de Nonu en Top 14, au bout d’une course de quatre-vingts mètres, le bonus apporté trois minutes plus tôt sur une percée de Habana.

Stade Français - Brive

Trois ballons qui s’échappent en moins de dix minutes et tout fout le camp. C’est ce que doivent penser aujourd’hui les Brivistes. Dix minutes de possession du ballon contre seulement quatre pour le Stade français ; quatre franchissements nets, aucun pour les Parisiens, deux fois plus de passes réalisées, les statistiques de la première mi-temps sont dithyrambiques. Las, par trois fois, les joueurs de Nicolas Godignon ont raté l’occasion de « tuer » la rencontre. Trois en-avant pour autant d’essais envolés en même temps que leurs espoirs. Six points d’avance (6-12) à la pause, trop peu pour espérer résister à la qualité du banc stadiste. Dans l’intimité du vestiaire, Julien Dupuy, jamais langue de bois, toujours un discours imagé : « On a du cul, on devrait être mené de 30 points. » Et puis, Slimani est entré en jeu. Puis, Danty, Parisse et Plisson. La rencontre a alors pris un autre relief. Un premier essai de Camara, un deuxième de Sinzelle et un dernier de Danty. Brive a explosé en vol à cause d’un banc parisien à l’international, mais aussi d’une coupable indiscipline. « Deux cartons jaunes logiques », a reconnu Nicolas Godignon. Et une victoire parisienne tout aussi logique, mais qui pose question pour les doublons à venir.

Grnoble - Racing 92

Si Dan Carter n’a pas connu sa première défaite en France sur la pelouse du Stade des Alpes, il n’y fut pas étranger… Parce qu’il inscrivit la bagatelle de quatorze points, bien sûr. Parce qu’il se montra solide en défense, alors que ses compatriotes Grice et Hunt cherchaient à entamer sa lucidité. Parce qu’il fit basculer le match, tout simplement, d’une inspiration géniale. C’est ainsi, à dix minutes de la fin et alors que les siens comptaient six points de retard, que Salvateur Danny leva l’œil pour voir son pote Joe Rokocoko totalement démarqué sur l’aile droite, et n’eut besoin que d’un simple coup de patte gauche (au rebond ultra-favorable d’ailleurs…) pour l’envoyer marquer l’essai de la gagne. Un geste qui restera évidemment celui du match, auquel on ne pourra en outre pas enlever un certain ascendant sur l’arbitre. Quel autre joueur au monde aurait-il pu se permettre pareille fantaisie, alors que M. Cardona lui avait interdit de jouer rapidement quelques secondes auparavant ? Quel autre joueur aurait-il pu, vingt minutes plus tôt, se soustraire aussi facilement au carton qui lui semblait promis, en jouant la carte du « replacement innocent » pour mieux laisser accuser son pilier Tameifuna ? Probablement aucun. Précisément ce qui le rend unique.

Montpellier - Pau

Est-ce Pau qui a gagné ou Montpellier qui a perdu samedi à l’Altrad Stadium ? Les deux, serait-on tenté de dire. Avec la décision de Slade de taper en touche une pénalité bien placée alors que la Section paloise comptait sept points de retard (16-9, 70e, lire ci-dessus), les Béarnais ont fait preuve d’une grande audace, récompensée par un essai en suivant (de ce même Slade) et à l’origine de leur première victoire à l’extérieur après une dernière pénalité convertie par l’ouvreur all black (78e, 16-19). C’est donc sans complexe et avec un maximum de courage que les Palois ont décroché ce prestigieux succès. Mais il faut bien avouer que les Cistes se sont « bouffé le match » tous seuls. Incapables de s’adapter aux montées défensives adverses pour mettre en place leur jeu, mal menés par une charnière en manque d’inspiration, les Héraultais sont tombés de haut après leur succès à Clermont. Malgré les deux cartons jaunes reçus par la Section durant le premier acte (King, 21e et Bernard, 39e), ils avaient peiné à mettre la main sur le ballon en première période et avaient viré en tête à la pause in extremis, avec un essai de O’Connor (40e). En manque de réalisme en deuxième mi-temps, puis dominés en mêlée, ils n’ont jamais su se mettre à l’abri pour se prémunir de ce deuxième revers à domicile.

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