Abonnés

L’homme du week-end : Guirado, ô capitaine, mon capitaine

Par Arnaud Beurdeley
  • L’homme du week-end : Guirado, ô capitaine, mon capitaine
    L’homme du week-end : Guirado, ô capitaine, mon capitaine
Publié le Mis à jour
Partager :

Non seulement, Guilhem Guirado a été le meilleur français de la rencontre de vendredi, mais il s’affirme de plus en plus en tant que capitaine.

Plus il joue, meilleur il est, Guilhem Guirado. La fatigue, il ne semble pas la connaître. Encore moins la subir. Pour son neuvième match de rang, le capitaine du XV de France est apparu vendredi soir dans l’enfer du Millenium Stadium de Cardiff d’une fraîcheur incroyable. Dans la dimension physique, il est d’ailleurs l’un des rares tricolores à avoir rivalisé avec les joueurs gallois. Et encore. Pendant que Guirado, cinq jours plus tôt, était envoyé au feu par son club le RC Toulon pour disputer une heure face à Oyonnax en Top 14, les Gallois Jamie Roberts ou Sam Warburton sirotaient tranquillement une « cup of tea » au coin de la cheminée. League celtes ou Top 14, les joueurs ne sont pas égaux devant les temps de récupération. Impossible donc de passer sous silence la performance majuscule du nouveau patron du XV de France. Quatorze charges pour remettre son équipe dans l’avancée, dix plaquages (meilleur défenseur français) pour faire tomber les attaquants adverses et un rutilant 14 sur 14 sur ses lancers en touche. Du grand art. Et puis, il y a évidemment à son crédit cette dernière offensive pour sauver l’honneur des Bleus. Un essai tout en puissance, tout en rage derrière un ballon porté (79e). Si victoire il y avait eu, sans doute aurait-on évoqué le match parfait. En tout état de cause, Guirado a réalisé un match entier. D’abord, comme contre l’Italie, il a encore disputé l’intégralité de la rencontre. Pour un joueur de première ligne, c’est suffisamment rare pour que cela soit souligné. Ensuite, parce qu’il a constamment indiqué la voie à suivre à ses coéquipiers. Sans jamais haussé le ton, toujours en se montrant exemplaire. Guirado est un homme de peu de mots. Chez lui, le verbe est rare. Le regard supplée souvent la parole. « Mais quand on est à côté, on se dit qu’on a envie de le suivre, avait expliqué avant la rencontre le troisième ligne Damien Chouly, Franchement, il crée une forme d’émulation. » Et toujours sans rien dire. Vendredi soir, à l’issue de la rencontre, le sélectionneur des Bleus Guy Novès a déclaré à propos de la défaite de son équipe : « Il y a des motifs de satisfactions et ce groupe a un avenir. Pourquoi ? Parce qu’il a une force de caractère énorme. » À l’image de son capitaine Guilhem Guirado.

Vous êtes hors-jeu !

Cet article est réservé aux abonnés.

Profitez de notre offre pour lire la suite.

Abonnement SANS ENGAGEMENT à partir de

0,99€ le premier mois

Je m'abonne
Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?