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44 ans de vie fédérale en sursis

Par midi olympique
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    44 ans de vie fédérale en sursis
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Les Val de Marnais sont classés au fond de leur poule de Fédérale 3. À moins d’un sursaut, ils rejoindront le championnat régional.

Le club de Vitry-sur-Seine se trouve à un tournant de son histoire, et de quel côté prendra-t-il son virage ? Il est menacé de rétrogradation sportive dans son championnat de Fédérale 3. À moins d’un sursaut salvateur, et d’un concours de circonstances, son équipe première ne quittera pas la dernière place de son groupe et rejoindra le championnat régional francilien. Il ne l’a plus fréquenté depuis quarante-quatre ans. Vitry-sur-Seine a posé ses valises pour la première fois dans le championnat fédéral en 1972. Il a eu des pics. Il a figuré un bastion solide de l’Ile-de-France en Nationale 2 entre 1974 et 1989. Il a donné un président au comité d’Ile-de-France, André Lesbats. Il jouait encore une montée en Fédérale 2 contre le Puc en 2012. La saison dernière, il se qualifiait toujours pour les phases finales de Fédérale 3. Mais il a glissé tout d’un coup. Quarante-quatre ans après son incursion nationale, le voilà presque démuni. « On va tout faire pour se battre et on y croit », professe son président Marc Mohring, une neige éternelle, titulaire d’une licence vitriote depuis 1967. Il est devenu coprésident cette année. Il a hérité d’une brique.

Départs massifs

L’explication de la chute de Vitry-sur-Seine dans la hiérarchie de la Fédérale 3, soudaine et spectaculaire, est toute simple : le club a perdu quatorze équipiers premiers à l’intersaison et son tout staff technique. L’entraîneur Florent Bonnefoy est parti au Puc rejoindre Vincent Ouzet, un ancien Vitriot, et son acolyte Alex Modou a muté dans le Sud. Les joueurs devaient rester dans leur grande majorité. C’est ce qu’ils avaient dit, avant que les dirigeants ne reçoivent au fur et à mesure les coups de téléphone désolés de tous les partants. Ils n’ont pas été remplacés. La cellule de l’équipe a complètement éclaté. Frédéric Estoup et Gilles Poncelet, les nouveaux entraîneurs venus de Vincennes, ont dû composer avec un effectif constitué en grande partie de joueurs qui évoluaient plutôt en réserve la saison dernière. Et maintenant, cette mauvaise saison confronte directement Vitry-sur-Seine à son modèle de développement essoufflé. Ce club de rugby membre d’une association omnisports globale, qui lui redistribue sa subvention annuelle, et dont le budget ne dépasse pas les 100 000 €, n’est pas du tout en mesure de concurrencer les valeurs montantes de la Fédérale 3 dans l’ordre du recrutement et du versement des primes. Son école de rugby qui était une référence, a été placée en entente avec Créteil-Choisy. Les cadets et les juniors sont aussi soutenus par cette alliance renforcée avec Maison-Alfort. Le club culmine à peine à 140 licenciés, alors qu’il était le phare du Val-de-Marne. L’importance de rester en Fédérale 3 dans ces conditions ? « Garder nos joueurs bien sûr, en attirer d’autres, et permettre à nos jeunes d’évoluer à un niveau intéressant, défend Marc Mohring. Nous nous relèverons l’année prochaine si nous parvenons à nous maintenir. » L’équipe doit au moins remporter ses deux rencontres à domicile contre MLSGP et Armentières, ses deux concurrents au maintien, et arracher deux bonus. Les Vitriots sont en sursis. G. C.

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