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Un club va-t-il mourir ?

Par midi olympique
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    Un club va-t-il mourir ?
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Par décision du conseil municipal, le stade de Roquefort dans les Landes sera fermé en avril. Le RCPR est en danger de mort. La résistance s’organise.

Du haut de ses 115 ans d’existence, le Rugby Club Pays roquefortais tremble sous la menace d’une mort programmée. À quelle sorte de danger doit-il faire face ? Il ne s’agit pas d’une crise financière, pas davantage d’un effondrement des effectifs, encore moins de la disparition de ses bénévoles. En vérité, le club landais est soumis à une obligation de la mairie de Roquefort, laquelle a décidé par vote de son conseil municipal (6 élus sur 18 ont osé s’abstenir), qu’à la fin de la saison, l’accès à la tribune et par conséquent aux vestiaires, serait interdit aux joueurs et supporters. Pour justifier cette décision de fermer le stade Michel-Sarro qui signerait l’arrêt de mort du RCPR, la mairie a avancé ses arguments que le président Serge Berdet, vent debout, réfute : « On nous dit que le stade doit subir des travaux importants que la commune n’a pas les moyens de réaliser et qu’il faudrait donc augmenter les impôts locaux de 8 à 10 %. Alors pourquoi depuis vingt ans rien n’a été fait sur le stade ? Et qui a procédé aux évaluations ? On nous dit ensuite que le syndicat des eaux (Sydec, N.D.L.R.) veut procéder à des forages et qu’il faut sanctuariser le site pour un approvisionnement en eau potable. Mais le Sydec n’a pas besoin du stade. Ces arguments ne tiennent pas, ils ne sont pas recevables et je possède des éléments que je rendrai publics en dernier ressort. On ne fait pas disparaître un club du jour au lendemain, ce n’est pas possible, pas pensable. Quelle est la véritable raison de cette décision ? »

La colère gronde, elle enfle dans la commune de 2 000 âmes où la pétition lancée par le club qui a vu naître d’illustres dirigeants et joueurs, rencontre un vif succès. « Sur la forme, personne n’avait été prévenu, s’emporte Serge Berdet. Le maire dit comprendre la passion mais c’est de raison qu’il faut parler ! Il n’y a même pas de plan B, sinon le projet, en stand-by, de quatre hectares de terrain que réserverait le village voisin de Sarbazan pour réaliser des infrastructures complètes. C’est pitoyable. Personne ne va être démissionnaire pour mieux s’engager dans la lutte. »

Réunion publique

La situation cauchemardesque hante les nuits du président roquefortais et ses insomnies ne font que renforcer sa volonté de combattre ce qu’il considère « une profonde injustice ». Il ne supporte pas de voir « des larmes dans les yeux des anciens ». Pour le chef d’entreprise, le rugby de Roquefort est devenu la priorité : « C’est 250 personnes sur le carreau, et les enfants, je les mets où ? » Serge Berdet se fixe une échéance à fin mars début avril pour qu’une décision soit prise. « J’ai déjà consulté mon avocat, prévient-il. Je suis prêt à aller en justice. Nous étudions le dossier et des éléments nous sont favorables. Je ne laisserai pas le club sans solutions et je mettrai tous les moyens légaux à ma disposition pour casser la sentence municipale. »

Mobilisés, les dirigeants roquefortais frappent à toutes les portes et propagent leur combat pour la survie de leur club. Dans le fil de l’action, un courrier a été adressé à Madame le Préfet des Landes. Devant le tollé provoqué par cette affaire, vendredi dernier, le maire Pierre Chanut a invité la population à une réunion publique au cours de laquelle le président Berdet a tenu à prendre la parole. En attendant le dénouement de cet invraisemblable imbroglio, le RCPR occupe la cinquième place du championnat Honneur de Côte d’Argent. La saison dernière, il a vécu une rétrogradation de Fédérale 3. Aujourd’hui, un danger bien plus redoutable le guette. G. P.

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