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Par midi olympique
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Llia Zedginidze, entraîneur des avants d’Antibes en Promotion Honneur. Le club azuréen peut compter sur l’expertise de l’ancien capitaine de la sélection géorgienne.

À la suite de l’élimination de la Géorgie, Ilia Zedginidze, l’entraîneur des avants aux soixante-six sélections (dont trente-quatre comme capitaine), a rejoint son club en France comme beaucoup d’autres acteurs de la grande fête du rugby mondial. Il a retrouvé Antibes, en… Promotion Honneur.

« J’habite à dix kilomètres, explique l’ancien deuxième ligne, qui a rangé les crampons en fin de saison dernière seulement avec le club azuréen. Je travaille dans le bâtiment. Mon entreprise est basée à Aix-en-Provence. Je gère le secteur géographique qui va d’Antibes à Nice. »

Sur les terrains également sa spécialité, c’est la construction. Depuis trois ans, il s’attelle à redonner du lustre à Antibes, dont le rêve est de rejoindre, à terme, la Fédérale 3, à l’ombre de Nice et de Grasse. Fin connaisseur de la côte méditerranéenne, il a évolué à Béziers, Toulon, Hyères-Carqueiranne et Saint-Raphaël notamment. Antibes et sa région comptent une jolie colonie géorgienne. Il s’est naturellement établi là-bas, pour le plus grand bonheur du président, Richard Savy, à la tête du club depuis l’intersaison 2014. « Ilia nous apporte beaucoup, reconnaît-il. Il est écouté. Il n’est pas discutable, il a fait ses preuves (sourire). C’est un homme calme, apaisant. Il est sûr de lui et n’élève jamais la voix. »

Un rugby de copains

Associé sur le banc à Thomas Guilleray, il a toutefois raté d’un point la qualification pour la poule de play-offs, au profit de Sanary. Dans la poule de play-downs, Antibes a heureusement démarré sur les chapeaux de roue. Avant la réception de Marseille hier, l’équipe avait engrangé deux succès bonifiés, de bon augure pour la saison prochaine. « Ne pas disputer les play-offs est une déception pour tout le monde, précise toutefois Ilia. Mais l’équipe commence petit à petit à trouver ses marques. Il y a eu beaucoup de nouvelles choses à intégrer durant cette saison. Il faut du temps pour tout assimiler. J’espère vraiment que l’équipe gardera la majorité de ses joueurs la saison prochaine. »

Pour avoir connu le très haut niveau, Ilia Zedginidze mesure le chemin à parcourir et les contraintes d’un club de Série. « C’est très différent, c’est de l’improvisation totale, sourit-il. Il est difficile de préparer les entraînements, on ne sait jamais qui on va avoir lors des séances. C’est ce qui est beau aussi. On essaie de trouver des solutions. C’est intéressant. Le côté imprévisible peut plaire. »

Après avoir décliné le poste de sélectionneur, le coach n’envisage pas de chercher un club plus huppé, pour monnaie sonnante et trébuchante. Cet amoureux du rugby se plaît dans ce rugby de copains, loin des contraintes du professionnalisme. « J’adorais le relationnel entre les joueurs quand je jouais, rappelle-t-il. Ce n’est pas la même chose entre joueurs et entraîneur. Et dans le sport professionnel, il y a quelque chose qui pourrait se perdre. Je suis ici pour le plaisir. Cela ne m’intéresse pas de devenir entraîneur de rugby professionnel. » Il y a donc de grandes chances que la suite s’écrive à Antibes ou en Angleterre. Titulaire d’un master en business international, il est possible qu’il parte travailler à Londres l’année prochaine. « Je trouverai un club là-bas, ou je donnerai des conseils pour le Touch Rugby. »

Sébastien Fiatte

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