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Tournoi 2016 : ce qu'il ne faudra pas oublier !

Par Léo Faure
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    Tournoi 2016 : ce qu'il ne faudra pas oublier !
Publié le Mis à jour
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Au-delà de la décevante cinquième place, le XV de France a livré un premier Tournoi de l'ère Novès riche en enseignements. État des lieux.

L'attaque la moins prolifique

Avec sept essais marqués seulement, la France présente le pire bilan offensif de ce Tournoi des VI nations 2016. Derrière l'Italie (8 essais), qui termine pourtant la compétition avec cinq défaites au compteur. À l'exact opposé, la France est pourtant la nation qui a battu le plus de défenseurs dans la compétition (95, devant l'Angleterre à 89). L'illustration de ces automatismes qui font encore défaut à ces Bleus. S'ils se créent des situations favorables, notamment par la recherche affichée de la passe supplémentaire (60 passes après contact, de loin le meilleur bilan du Tournoi), les Français ne disposent pas encore des repères collectifs suffisant pour en profiter et les concrétiser en essai. Ce constat fut évident face à l'Angleterre, en première période. Le chantier offensif, pour l'encadrement des Bleus, est donc celui de la circulation des joueurs pour assurer de meilleurs soutiens, en convergence, une fois les brèches créées.

 

Une touche en place

Le constat peut faire sourire après l'ultime rencontre face à l'Angleterre où les Français, pour ne jamais avoir su s'adapter à la défense en miroir du XV de la rose, ont laissé filer leurs espoirs de victoire en même temps que leurs plus belles munitions en touche. L'alignement français, jusque-là, présentait pourtant le meilleur ratio de la compétition. Une efficacité à son apogée en Écosse, où les Bleus ont signé un superbe quinze sur quinze.

 

La « Picamoles dépendance »

Un joueur, seul, n'a jamais fait une équipe. Dans le cas de Picamoles, cependant, sa blessure dès l'entame du Tournoi (après 16 minutes de jeu face à l'Italie, en ouverture) a pesé lourd sur la suite de la compétition pour les Bleus. Le Toulousain n'est pas le meilleur huit du monde mais dans ce profil de tracteur, pour mettre une équipe dans l'avancée, il est assez unique dans le réservoir français. Chouly, qui l'a suppléé en numéro 8 pour la suite du Tournoi, évolue dans un autre registre et personne, dans les rangs français, n'a su assumer ce défi physique primordial à la construction du jeu. Les solutions ? Elles ne sont pas légions. Loann Goujon a déçu face à l'Angleterre. Son coéquipier bordelais Marco Tauleigne (22 ans) a le profil mais ne joue pas énormément à l'UBB, victime de la concurrence de Francis Saili, Loann Goujon et dans une moindre mesure de Matthew Clarkin. Et que dire de Charles Ollivon (21 ans), qui semblait disposer de tous les attributs pour être l'heureux élus mais qui s'est enterré dans l'effectif toulonnais pléthorique (3 titularisations, 298 minutes de teps de jeu cette saison) ? L'ancien Bayonnais reviendra en considération s'il joue, face à la concurrence potentielle de Duane Vermeulen, Juan-Martin Fernandez-Lobbe ou Steffon Armitage. Il sera peut-être plus simple de changer de club. Ce que vient de faire Virgile Bruni, dans la même impasse.

 

Des jeunes, entre potentiel et aboutissement

On peut vanter la jeunesse anglaise, exceptionnelle dans les catégories juniors (finalistes des cinq dernières éditions de leur Coupe du monde, vainqueurs à deux reprises) et qui s'affirme déjà à l'international. Billy Vunipola, Owen Farrell, George Ford, Anthony Watson, Jack Nowell, Mako Vunipola, Jonathan Joseph ou Maro Itoje ont tous fait partie de ces épopées. Mais c'est oublier que, exception faite du dernier cité (Itoje), ils disposent déjà d'une expérience internationale significative, lancés par Lancaster et pour avoir au moins disputé la dernière Coupe du monde. Jefferson Poirot, Jonathan Danty, Sébastien Bézy, Paul Jedrasiak ou Yacouba Camara ne peuvent pas en dire autant. Lancés par Guy Novès à l'occasion de ce Tournoi des VI nations, ils ont tous démontrés de réelles aptitudes pour rivaliser, à terme, à ce niveau de compétition. Chacun a aussi pu mesurer qu'il restait du chemin et une belle dose de travail. La volonté de Guy Novès de lancer de nombreux jeunes joueurs est louable, très certainement payante à moyen terme. Mais elle demande encore un peu de patience.

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