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Les « réservistes » toulonnais assomment le Racing 92

Par midi olympique
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Toulon remporte cette rencontre en terrain neutre de justesse. Castrogiovanni peut avoir des regrets. 

Par Guillaume CYPRIEN 

Le résumé

Cette équipe remaniée de Toulon a créé la grosse surprise de la journée, et c’est un fait : les  « réservistes » varois sont plus accrocheurs que ceux du Racing 92, eux qui en avait pris 60 à Montpellier la semaine dernière sans jamais vraiment combattre. Emmenés par un Orioli des grands jours, les Belan, Romumu, et autres Annetta, ont fait front face aux assauts des Franciliens. Ils les ont fait déjouer. Le Racing 92 a tenu la balle la plupart du temps. Les Franciliens ont tenté de passer par tous les coins du terrain. Ils n’ont réussi à passer cette défense pour la première fois qu’en toute fin de match, à la 73e minute, par l’intermédiaire de Lauret lancé à la sortie d’un ruck à un mètre de la ligne. Sinon, avant, toutes les tentatives de mettre à mal le mur varois se sont soldées par des échecs. En avant multiples, mauvais choix de jeu, lenteur dans les soutiens : les hommes de Travers et Labit ont trop souffert de leur imprécision pour imposer le rythme qu’ils voulaient mettre dans cette partie. Et ce qui devait arriver arriva : ces Toulonnais qui avait les crocs, ont mis à profit deux contres - une interception et une récupération sur une sortie de balle d’un ruck - pour prendre le large et faire douter cette équipe. Il a fallu cet essai en force de Lauret et puis un deuxième de Carter (78e), la suite d’une pénalité vite jouer, pour que le Racing 92 passent devant à la toute fin, et dans une grande douleur collective. Mais ce retour in extremis a été gâché par une faute de Castrogiovanni dans un ruck sur le renvoi à la dernière minute. Pénalité aux 40 mètres. Michalak n’a pas tremblé en face des perches, et victoires surprise des Varois. 

 

L’homme du match

En l’absence du capitaine de l’équipe de France Guihem Guirado, et des autres cadres varois, Jean-Charles Orioli était aligné titulaire et capitaine pour ce déplacement à Lille, et devait mener une équipe profondément remaniée, et inexpérimentée. Il a rempli son rôle à la perfection. Le talonneur du RCT a été à la pointe du combat en permanence. Et notamment lors de cette première mi-temps, qui a largement tourné en faveur de Toulon malgré la pression exercée par les Franciliens. Sur l’essai de Delon Armitage (16e), c’est lui qui a intercepté la balle dans la ligne francilienne, alors que la défense varoise se trouvait en sous nombre. Il a accéléré sur une dizaine de mètres pour refermer sur lui la défense, et transmettre dans sa chute à l’ailier anglais pour un contre de 80 mètres. En deuxième mi-temps, ses interventions défensives ont toutes été très sèches quand les Franciliens ont multiplié les temps de jeu pour revenir. Jusqu’à sa sortie, il a exercé son capitanat de façon exemplaire. 

 

Le tournant

On joue la cinquantième minute.  Depuis le retour des vestiaires, le Racing 92 monopolise le ballon et enchaîne les temps de jeu, mais sans aucun gain. A chaque action, la défense de  Toulon encaisse et se replace. Le Racing 92 commet fautes sur fautes. Action deux minutes et en avant à la 43e. Action à la 45e et Fresia qui leur arrache le ballon au contact. percée de Imhoff à la 4§e, sur une bonne renversée de Machenaud, et encore en avant. Les Francliens sont stériles. A la 50e, ils vont ajouter à cette stérilité une libération mal contrôlée dans un ruck, aux abords de leur 30 mètres. Charles Ollivon est à l’affût, se saisit du ballon, et s’arrache dans la défense. carter le prend trop haut et qui permet de passer les bras, pour Belan qui vient parfaitement hauteur. Le centre varois ne sera pas repris. Les « remplaçants » toulonnais mènent 18-3, et c’est la stupeur  dans le stade Pierre Mauroy. 

 

Le fait du match

Henry Chavancy était revenu titulaire après un mois d’absence. Il venait de soigner une blessure aux ischio jambiers. « Je vais très bien, avait-il commenté mercredi en conférence de presse. Mon retour n’est pas précipité par les blessures de Laulala et Dumoulin. C’est un retour tout ce qu’il y a plus de naturel ». A entrée des deux équipes sur la pelouse du stade Pierre Mauroy, il arborait tout de même un gros bandage inhabituel à la cuisse. Elle n’a pas tenu. A la 12ème minute à peine, il a été contraint de laisser sa place à Albert Vulivuli. A priori, Chavancy ne devrait pas pouvoir postuler pour le quart de finale de champions cup contre Toulon dans quinze jours à Colombes. 

 

L’essai du match

L’essai de Dan Carter à la 78eme minute de jeu. Les franciliens ne voulaient pas perdre à Lille devant leur public. En fin de partie, ils ont poussé, poussé. Et Machenaud, en jouant vite une pénalité à la main, à la suite d’une faute sur Vulivuli, a permis une percée gagnante du Néo-Zélandais dans les 22 mètres toulonnais, alors que le match touchait à son terme. Carter transformait et le Racing 92 pensait tenir son succès. Le stade exultait. Deux minutes plus tard, il déchantera. 

 

La fiche technique 

Racing 92-Toulon : 20-21

Samedi 14h45, stade Pierre Mauroy de Lille

Spectateurs : 40 000 

Mi-temps : 3-11

Racing 92

15.Dulin ; 14.Imhoff, 13.Chavancy (22.Vulivuli 12e), 12.Carter, 11.Andreu ; 10.Talés (21.Goosen 64e) ; 9.Machenaud ; 7.Leroux, 8.Masoe (19.Claassen de la 22e à la 24e) (19.Claassen 70e), 6.Lauret ; 5.Van der Merwe (18.Carizza, 62e), 4.Charteris ; 3.Ducalcon (23.Castrogiovanni 54e), 2.Szarzewski (cap) (16.Chat 56e), 1.Brugnaut (17.Vartanov 54e). 

Non entrés en cours de jeu /  20.Chauveau

 

Toulon 

15.Cooper ; 14.Armitage, 13.Belan (21.Habana 71e), 12.Taylor, 11.o’Connor ; 10.Michalak ; 9.Escande ; 7.Annetta, 8.Ollivon, 6.Bruni (18.Cramond 3e) (5.Mikautadze, 73e); 5.Mikautadze (19.Suta 67e), 4.Lassale ; 3.Romumu (23.Boughanmi mi-tps), 2.Orioli (cap) (16.Natriashvili 70e), Menini (17.Fresia mi-tps). 

Non entrés en cours de jeu /, 20.Jaminet, 22.Meric,

 

Les points

Racing 92

1 E Lauret (73e) ; 2P Carter (7e, 58e) ; 1T Carter (74e)

 

Toulon

2E Armitage (16e), Belan (51e) ; 2P Michalak (5e, 18e) ; 1TMichalak (51e)

 

EVOLUTION DU SCORE

0-3, 3-3, 3-8, 3-11 (MT) ; 3-18, 6-18, 13-18, 20-18 ; 20-21. 

 

Arbitre : M.Cardona

 

LES MEILLEURS

Orioli, Armitage, Escande, Belan, Ollivon ; Leroux, Machenaud.

 

Michalak : 2/3P ; 1/2T

Carter : 2/2P ; 1/1T

 

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