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Raka, nouveau phénomène

Par Jérôme Prévot
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Publié le Mis à jour
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Le jeune trois-quarts aile fidjien de Clermont a déjà marqué six essais en Top 14. Contre Toulouse, puis contre Bordeaux, sa classe a éclaté au grand jour. marchera-t-il sur les traces de Nalaga et Nakaitaci ?

Sept matchs de Top 14, six titularisations, six essais. Alivereti Raka est la nouvelle attraction fidjienne de notre championnat. À 21 ans, il est peut-être en train de marcher sur les traces de Napolioni Nalaga, son prédécesseur à l’ASMCA, auteur de 79 essais en huit saisons de Top 14 (plus 25 en Coupe d’Europe). En fait, le profil de l’ailier fidjien exilé et révélé en Auvergne est en train de devenir un classique puisque Clermont a également vécu l’écolosion de Noa Nakaitaci à partir de 2011 (23 essais en Top 14, plus six en Coupe d’Europe), ce qui l’a quand même amené en… équipe de France.

Alivereti Raka est arrivé à Clermont en 2014 et il s’est rapidement imposé chez les Espoirs. Leur entraîneur Xavier Sadourny n’a pas tardé à faire des rapports à Franck Azéma sur le fait que cette « pépite » était déjà largement au-dessus du lot à ce niveau et qu’il méritait d’être testé chez les professionnels. Azéma l’a lancé dès le 5 septembre à Oyonnax et il avait marqué tout de suite. Le 24 octobre, il était titularisé pour la première fois à Montpellier. Évidemment, il est encore utilisé avec parcimonie pour lui laisser le temps de s’habituer à la dureté physique du Top 14. Il n’a pas la puissance naturelle d’un Nalaga par exemple, il travaille d’avantage dans l’évitement.

« Il n’a pas un énorme physique, mais il compense par sa vivacité », expliquait à son sujet son capitaine Damien Chouly après la victoire de l’ASMCA à Bordeaux. Raka venait encore d’inscrire un essai décisif, mais c’est une semaine plus tôt contre Toulouse que nous avions vraiment pris la mesure du phénomène. Il inscrivit ce jour-là deux essais sur des courses fleuves face à la meilleure défense du championnat. Après la rencontre, son nom était sur toutes les lèvres : « Il fallait lui laisser le temps d’arriver, mais la vitesse, il l’a depuis le début de la saison. Il lui reste à acquérir un peu de justesse dans la couverture de terrain et la défense. C’est un « facteur X », un gars capable de changer le cours d’un match. Il est très dense, et il va très vite. Il a faim de marquer et quand il touche le ballon, il mobilise trois ou quatre défenseurs. Honnêtement, on aurait pu le voir plus tôt, mais il s’est blessé à un genou il y a trois mois. L’an passé, il était encore timide, mais il a su saisir les opportunités qu’on lui a offertes. Il est clair qu’il est en train de marquer son territoire. »

Parra : « il est dur à suivre ! »

Morgan Parra plaisantait à son sujet : « Je ne dirais qu’une chose à son sujet : dur à suivre… Mais à tous les points de vue, même en défense et sur certains ballons, je me demande s’il n’a pas les fils qui se touchent. Mais il est très important de savoir qu’on peut compter sur des gars qui peuvent tenter des choses improbables… » Évidemment, Raka est fidèle à une certaine tradition fidjienne : « Vous imaginez bien qu’il est très réservé. Il ne dit pas grand-chose mais il écoute beaucoup et il apprend » poursuivait Chouly. Franck Azéma renchérissait : « Il est rare que les Fidjiens montent sur les tables pour chanter. Mais quand on est efficace sur le terrain, ça facilite toujours l’intégration dans le groupe. Oui, il est plutôt discret, mais il ne se laisse pas marcher sur les pieds. »

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