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«Le rugby à 5 est la «start-up» du rugby français»

Par midi olympique
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    «Le rugby à 5 est la «start-up» du rugby français»
Publié le Mis à jour
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Florian Grill, le dirigeant francilien, responsable du développement du rugby à 5 à la FFR, dresse un bon bilan de cette nouvelle pratique.

Le comité d’Ile-de-France vient d’organiser ses finales régionales du rugby à 5. Quel bilan faites-vous de cette pratique sur l’ensemble du territoire français ?

Il est bon dans tous les domaines. En termes de chiffre, avec 92 % de progression, on peut dire du rugby à 5 qu’il est la « start-up » du rugby français. Il répond surtout à toutes les attentes de sa spécificité.

Lesquelles ?

Son premier intérêt est de permettre aux clubs de garder leurs licenciés qui ne jouent plus à 15. En les conservant en tant que membres à part entière, les clubs tirent un deuxième intérêt immédiat de la pratique : sa capacité à recruter des bénévoles. Ces jeunes retraités du rugby traditionnel sont les mieux placés pour devenir les dirigeants de demain. Avec les femmes, ils sont la cible prioritaire de cette pratique du rugby à 5.

La « cible » féminine répond-elle également à vos attentes ?

Oui. Le rugby à 5 garantit un certain niveau de mixité. 36 % de pratiquantes, c’est beaucoup. Les femmes ne représentent que 6 % des licenciés à la FFR. On comptabilise 120 sections féminines de rugby à 15 en France. En rugby à 5, il y en a déjà 200. Il représente une ouverture. En outre, pour les femmes, le rugby à 5 est un marchepied vers le rugby à 7 ou à 15. Nous constatons des passages de cette nouvelle pratique vers les autres plus traditionnelles. Il est un vecteur du développement du rugby féminin sous toutes ses formes. La logique est la même dans le milieu scolaire.

L’un des arguments de développement de ce rugby à 5, touchait aussi sa capacité supposée à rapprocher les clubs des entreprises. Constatez-vous ce rapprochement ?

Nous avons des cas très parlants en Ile-de-France. Le Puc a monté une équipe avec Natixis. Saint-Denis joue avec la SNCF. Puteaux est en train de construire quelque chose avec Alliance. Les entreprises sont friandes de tout ce qui participe au « team building ». Les salariés trouvent un autre rapport entre eux quand ils enfilent un short et prennent un ballon en main. Ils viennent jouer entre midi et deux. Le rugby à 5 permet une forme de partenariat nouveau.

On voit bien que l’Ile-de-France, votre terrain d’élection, où vous intervenez énormément, dépasse de loin les autres comités territoriaux. Ne pensez-vous pas la pratique très « francilianisée » ?

Non. Il ne faut pas seulement regarder le nombre des licenciés pour évaluer la progression de cette pratique. Ce qui compte, c’est le nombre de club. Le comité du Centre, par exemple, n’a que 64 licenciés. Mais il comptabilise 9 sections. Ces sections grandiront naturellement, si le rugby à 5 est bien intégré à la vie du club sur le long terme.

Avez-vous établi un objectifchiffré de progression ?

Dans les comités les plus avancés, on peut vite obtenir une section de rugby à 5 dans 50 % des clubs. Et dans une bonne section, il y a 50 licenciés. On constate un potentiel de prés de 50 000 licenciés pour le rugby à 5. Il est crédible. Pierre Camou le premier avait très bien compris l’intérêt de cette pratique. Son développement lui donne raison.

Propos recueillis par Guillaume Cyprien

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