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Ils entrent en bourse

Par midi olympique
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Bobigny - Fédérale 1 - Sopra Storia, un groupe côté en bourse, est devenu mécène du club de Seine-Saint-Denis. Cette convention doit fournir au club les moyens de se développer rapidement.

Les Balbyniens ont assorti leur quatorzième maintien consécutif en Fédérale 1, obtenu dimanche dernier contre Anglet, d’une annonce tout à fait spectaculaire : la saison prochaine, ils seront soutenus par une entreprise côté en bourse. Une convention de mécénat a été signée avec Sopra Steria, un acteur européen majeur de la transformation numérique, un groupe de 38 000 salariés répartis dans 20 pays, dont le chiffre d’affaires dépassait les 3,6 milliards d’euros en 2015. Il y a encore quelques mois, les dirigeants de Bobigny sollicitaient tous leurs sympathisants comme ils ont pris l’habitude de le faire depuis plusieurs années, pour récolter un peu d’argent et les aider à améliorer leur budget à la marge. En somme, ils viennent de marcher sur la lune. Cette convention porte sur trois ans. Aucun des autres termes de cet accord n’a été dévoilé, ni le montant de ce mécénat, ni le détail de la relation induite entre le petit club de Seine-Sain-Denis et le mastodonte boursicotant. Mais en s’appuyant sur cette convention, le président Alain Chamois poussait des « ouf » de soulagement en début de semaine, et donnait à entendre une vision de l’avenir toute différente du bricolage permanent auquel il s’adonnait pour maintenir Bobigny en élite amateurs : « Nous allons pouvoir construire. Nous allons pouvoir développer des projets. Et nous voulons nous installer rapidement dans le haut de la division, et nous positionner sur le moyen terme comme un club capable de participer avec les meilleurs à une course à la montée en Pro D2. »

Recrutement, c’est parti !

Le plus fascinant, dans ce conte pour enfant de l’Ovale, tient à la volonté de discrétion du mécène. Sopra Steria, dont le concurrent CGI est partenaire maillot de l’ASM en Top 14 depuis 2009, n’apparaîtra pas sur les tuniques balbyniennes en Fédérale 1. En descendant en élite amateurs, il n’a pas cherché de visibilité. Pour son représentant Dominique Pauchet, « les valeurs du rugby sont les nôtres. Notre place aux côtés de ce club de la mixité sociale est naturelle. Elle fait sens pour notre communication en interne. » Pour le club, l’aubaine de ce soutien est totale. Ajoutée à son soutien économique, la réputation du groupe Sopra Steria a d’ores et déjà convaincu d’autres partenaires de s’engager. Univers Protéine, un spécialiste de la nutrition pour les sportifs, et Fitec, un organisme de formation et de reconversion professionnelle, ont fait leur entrée dans le club à ses côtés. Les dirigeants ont entamé d’autres discussions avec d’autres partenaires potentiels. Bobigny vivait avec un budget de 1,3 million d’euros cette saison. Le budget prévisionnel de la suivante a déjà été évalué à un peu plus de 1,8 million d’euros. Alain Chamois évoque la création probable d’une salle de musculation et la réflexion qui a été ouverte sur la rénovation globale des infrastructures. Sur le plan sportif, pour l’équipe première, la manne financière a provoqué les premières décisions importantes. « Le groupe de joueurs est solidaire, et il a montré de belles choses lors de la deuxième partie de saison. Il n’est pas question de le bousculer alors que notre moyenne d’âge est basse, et qu’elle offre un potentiel d’amélioration évident, a expliqué le manager Alex Compan, qui restera en place. Nous allons proposer des aménagements aux joueurs, de les professionnaliser un peu plus, d’organiser des séances de travail matinales. Et nous adapterons notre recrutement à nos besoins précis, en recrutant 4 ou 5 joueurs à forte plus value. »

Les fins de carrière d’Alex Pichot, de Fabrice Dicka, et de Nicolas Doré, dirige déjà ce recrutement vers les postes d’ouvreur et de centre. Une poutre en deuxième ligne, et un troisième ligne centre autoritaire, seraient aussi dans les tuyaux. Des joueurs à forts potentiels, donc, vers lesquels ce club de Bobigny ne levait plus les yeux depuis longtemps. À l’aube de sa quinzième saison de Fédérale 1, un univers s’est ouvert devant lui. Guillaume Cyprien

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