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«A la maison, on parle rugby, on dort rugby...»

Par midi olympique
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Publié le Mis à jour
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Alexandra Pellegrini -, présidente du rcvg, et épouse du capitaine du club, elle en est devenue la présidente à l’intersasion. Un coup de cœur qui n’interdit pas les ambitions, loin s’en faut...

Vous êtes devenue présidente du club cette saison. Par quel hasard ?

Pour être honnête, si j’ai franchi le cap, c’est d’abord parce que personne ne voulait de la place ! Lorsque Claude Boatto, qui était président depuis dix ans, a manifesté le désir de prendre du recul, pas grand monde ne s’est manifesté. J’étais déjà au bureau du club, alors je me suis proposée. Évidemment, tout le monde a dit oui ! (rires) Saint-Laurent, c’est mon club de cœur. J’y ai rencontré mon mari en 1997, alors que nous avions tous les deux 17 ans et qu’il débutait ses premiers matchs avec les seniors. Depuis, je les avais toujours suivis… Alors, je me suis lancée. Je savais l’implication et le temps que cela nécessitait. En revanche, en termes de responsabilités, j’avoue avoir parfois été surprise. Avec tout ce qui s’est passé en dehors du terrain cette année, on pourrait presque en écrire un bouquin !

Votre époux Christophe est également capitaine de l’équipe. Trouvez-vous des moments au quotidien pour parler d’autre chose que de rugby à la maison ?

Vous oubliez qu’il entraîne aussi les moins de quatorze ans (rires). Et que nos deux filles jouent aussi en U14 et U10… Alors c’est sûr qu’à la maison, on parle rugby, on dort rugby ! Mais je n’ai pas de souci par rapport à cela : j’ai toujours dit que lorsque je ferai les choses à contrecœur, j’arrêterai. Pour l’heure, c’est hyper enrichissant, car j’ai envie de prouver beaucoup de choses. Pour ma première année par exemple, j’ai tenu à cumuler les fonctions de présidente du club et présidente de l’école de rugby. Je déléguerai sûrement davantage la saison prochaine, mais comme ça, je saurai comment fonctionnent tous les rouages du club.

À ce titre, le club serait sur le point de créer un emploi…

J’espère qu’on va réussir y parvenir ! Notre trésorier Sylvain Baudy, qui joue par ailleurs pilier, a calculé le prévisionnel et les choses devraient rapidement se concrétiser. En termes de formation, il y a tout à faire ici. Si l’on compte tous les villages environnants, le bassin de population est de 20 000 habitants, donc il y a de quoi développer quelque chose de plus conséquent au niveau des jeunes.

Comment expliquer l’absence structurelle au niveau des cadets et juniors ?

Parce que notre club est très jeune (fondé en 1985, N.D.L.R.), et que cet aspect n’a jamais vraiment été développé ! Sans renier ce qui a été fait avant, l’école de rugby a toujours été là pour permettre au club d’exister et à l’équipe sénior de vivre, point. Ensuite, les jeunes partaient au lycée, et ne revenaient pas. Mais moi, je suis persuadée que nous pouvons garder les jeunes de ces catégories, qui ne sont pas encore des adultes et reviennent malgré tout chez leurs parents. Une seule année, nous avons réussi à monter une équipe junior, et cette génération est aujourd’hui le socle de notre première. Je pense qu’il doit être possible de pérenniser des équipes de jeunes.

À moyen terme, quels sont vos objectifs pour le club ?

Le budget était de 30 000 euros à ma prise de fonctions, nous allons essayer de l’augmenter un peu. Et sportivement, l’objectif fixé est d’atteindre la promotion honneur sous quatre ans, qui me semble hyper réaliste. Cela impliquerait de recruter, mais notre entraîneur Jacques Gouillet, qui est arrivé de Voiron avec plusieurs joueurs, m’a énormément fait évoluer par rapport aux apports extérieurs (rires). J’adhère à 300 % à son fonctionnement même si, lui aussi, ne lâche jamais le rugby. Au début de la saison, il m’appelait trois ou quatre fois par jour. Je ne vous dis pas la tête que faisait mon mari ! Mais désormais, tout le monde a trouvé son rythme…

Vous êtes hors-jeu !

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