Abonnés

Le pari de Dussartre

Par Arnaud Beurdeley
  • Le pari de Dussartre
    Le pari de Dussartre
Publié le Mis à jour
Partager :

Certains franciliens auront leur carte à jouer à Toulouse pour s’imposer pour la demie européenne, notamment Etienne Dussartre, le jeune centre du Racing 92.

«Il fait partie des joueurs qui jouent gros sur ce match. » Les propos de Laurent Labit sont exempts de toute ambiguïté. Étienne Dussartre, 23 ans et cinq titularisations en Top 14 depuis le début de saison, sera titulaire face au Stade toulousain. D’abord, au nom de la rotation qu’impose la démence du calendrier. Et les changements seront nombreux au sein de l’équipe de départ pour affronter le Stade toulousain. Ensuite, parce que le duo Travers- Labit a besoin de tester certains joueurs dans la perspective de la demi-finale de Champions Cup. Et pour cause. En raison de nombreux blessés, certains postent sont laissés en jachère. Chavancy, Laulala et Dumoulin pour l’instant blessés, Étienne Dussartre a une carte importante à jouer au centre de l’attaque ciel et blanc. « Peut-être que si je fais un gros match, j’entrerais dans les plans pour les matchs à venir, concède-t-il. Je suis conscient de l’enjeu, mais je préfère ne pas y penser pour ne pas me mettre trop de pression. Pour moi, jouer à Toulouse, c’est déjà énorme. »

Jusque-là, le jeune trois-quarts centre, élevé au rugby à Vincennes mais pur produit du centre de formation du Racing 92, au même titre que Chauveau, Chat, Barba ou encore Vartanov, a souvent été intégré au moment de forts roulements au sein de l’équipe. Parfois avec une franche réussite comme à Clermont (victoire 16-20). Mais aussi pour des résultats très décevants (défaite à Montpellier : 60-7). « En l’absence de certains leaders, c’est parfois difficile lorsqu’on est contré par une grosse équipe, plaide-t-il. Ce jour-là, on a perdu le fil. » La crainte d’une nouvelle déroute existe-t-elle ? « Non, rétorque le jeune Dussartre. On sait qu’on est capable de mieux. La preuve avec cette victoire à Clermont. »

Labit : « Il est trop bien éduqué, trop respectueux »

Surtout, pour Dussartre, la situation est « excitante ». Depuis cette saison, il vit pleinement l’aventure du groupe professionnel. « Et si je n’ai plus qu’un match à jouer jusqu’à la fin de la saison, je veux le jouer à fond sans arrière-pensée. » « Il a une intelligence de jeu offensivement et défensivement qui le rend très intéressant, reprend Laurent labit. Il doit maintenant se faire violence pour gagner sa place au Racing. Il est peut-être trop bien élevé, trop bien éduqué, trop respectueux. Ses idoles, ce sont Dumoulin, Laulala et Chavancy. Du coup, on a l’impression qu’il ne veut pas leur prendre leur place. » Lorsqu’on lui rapporte les propos de son entraîneur, Dussartre sourit et confesse : « C’est un peu vrai, il me le dit souvent. Je dois me faire violence pour être plus performant dans la conduite du jeu. Pour m’affirmer davantage. » Et ce dernier de conclure, non sans humour : « Mais quand je vois certains mecs comme Carter ou Chavancy à côté de moi, je me demande ce que je peux bien leur dire. »

Vous êtes hors-jeu !

Cet article est réservé aux abonnés.

Profitez de notre offre pour lire la suite.

Abonnement SANS ENGAGEMENT à partir de

0,99€ le premier mois

Je m'abonne
Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?