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La lente ascension des Rebels

Par midi olympique
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Publié le Mis à jour
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Victorieux des cheetahs, les joueurs de melbourne poursuivent leur petit bonhomme de chemin. Au milieu de franchises australiennes à la peine, ils continuent à progresser.

Sans faire de bruit, les Melbourne Rebels se sont placés en tête de la poule australienne du Super Rugby 2016. Leur victoire bonifiée face aux Cheetahs a confirmé tout le potentiel de cette équipe jeune, qui cherche à s’affirmer dans la compétition phare des clubs de l’Hémisphère Sud.

Un environnement pourtant difficile

Nés il y a tout juste six ans dans une ville obnubilée par le football australien, les Rebels ont eu du mal à se faire une place sur l’échiquier du rugby australien. Largement soutenu par la Fédération Australienne de Rugby (ARU) qui a assoupli les règles d’éligibilité des joueurs pour permettre aux Rebels de se constituer un effectif compétitif, l’ARU est aussi le soutien financier d’une franchise qui croule sous les dettes. Voilà pourquoi il est important que, sur le terrain, les joueurs et leur staff technique se montrent à la hauteur. Sous la houlette de Tony McGahan, ancien directeur du rugby au Munster, une équipe est en train de voir le jour. Une phalange d’espoirs est bien encadrée par des joueurs rompus aux joutes du Super Rugby, contrairement aux débuts du club quand le recrutement s’était surtout fait autour de joueurs européens comme le Gallois Gareth Delve ou l’Anglais Danny Cipriani. Ainsi, les Néo-Zélandais, Adam Thomson (32 ans, 29 sélections), Tamaiti Ellison (33 ans, 4 capes) ou encore Cullum Retallick (ex-Blues) amènent toute leur expérience à ce groupe. Des joueurs australiens négligés dans leurs provinces ont choisi de se relancer à Melbourne (Hanson, Harris, Shipperley, Weeks, tous ex-Reds, Crawford et Inman, ex-Waratahs). Côté espoirs, le plus grand succès reste le troisième ligne Sean McMahon (21 ans, 6 sélections) à qui tout le monde voit un grand futur, surtout avec les départs annoncés de Pocock (année sabbatique) et Gill (Toulon). Mais tout le monde garde un œil sur la charnière des Rebels avec les prometteurs Strizaker à la mêlée et Debreczeni à l’ouverture.

Constance et concentration

Les résultats actuels prouvent que les Rebels sont sur la bonne voie. Cinq victoires en huit matchs, les Rebels sont en chemin pour battre leur record de victoires sur une saison (huit en 2015). Il leur reste quand même à accrocher de gros scalps. Or, cette saison, les Rebels n’ont encore battu aucune des grosses écuries du Super Rugby. Au contraire, ils ont été corrigés par les Highlanders et les Hurricanes qui ont su faire fructifier les ballons tombés par les Rebels dans leur quête d’un jeu ambitieux. Aucun des essais marqués par les Highlanders, lors de leur victoire à Melbourne, ne faisait plus d’une passe, et les Hurricanes et leur jeu de contre-attaque ont explosé la défense des Rebels. À Pretoria, contre les Bulls, les Rebels étaient méconnaissables pendant une première mi-temps cauchemar. La constance dans l’effort et la concentration pendant 80 minutes viendront avec l’expérience. Mais là encore, le pillage systématique des meilleurs talents (Pyle, Alo-Emile, Veainu et maintenant Jones) par les clubs européens fait que chaque année est un nouveau chantier.

Par Jacques Broquet, envoyé spécial

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