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Et si on faisait une ligue fermée ?

Par Jean-Luc Gonzalez
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Publié le Mis à jour
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Sans cette pression de la relégation, les clubs de l’élite vivraient pour la performance et le spectacle. Encore faut-il que l’équipe de France puisse trouver sa place dans ce modèle fermé.

Les problèmes rencontrés par le Top 14 n’ayant jamais été résolus au fur et à mesure de son évolution, il est aujourd’hui porteur d’une somme de maux que seule, peut-être, une solution drastique pourrait éliminer d’un coup. On veut parler de la création d’une Ligue fermée qui permettrait au rugby professionnel français de s’ouvrir à de nouvelles perspectives, loin des polémiques et des bagarres à deux sous qui ne cessent de gâcher son image.

Aucun président de Ligue n’a été en mesure d’éradiquer pour de bon les doublons qui dévaluent chaque saison la compétition. Encore une fois, l’équipe de France partira en tournée en juin sans ses meilleurs joueurs. La réglementation du Jiff a été si adroitement contournée par les clubs qu’elle a été vidée de sa substance en moins de temps qu’il a fallu pour la mettre en place. Rien ne semble pouvoir empêcher le Top 14 de devenir à terme un championnat disputé par 80 % de joueurs non sélectionnables pour l’équipe de France. Au grand dam des supporters et des partenaires, rien n’est proposé pour rendre encore plus spectaculaire une compétition assommée par les enjeux qui pèsent sur ses épaules.

Avantages

Imaginez qu’un jour, la relégation ne soit plus un problème, qu’à l’identique de ce qui se passe dans la Super League de rugby à XIII, le Super Rugby et dans les Ligues professionnelles américaines de basket, de football américain, de hockey et de base-ball, l’angoisse du maintien disparaisse pour toujours. Le Top 14 deviendrait alors un vrai championnat professionnel tourné vers la performance et le spectacle. Ce qu’il n’est pas aujourd’hui et ce qu’il peinera à devenir tant qu’un palier décisif n’aura pas été franchi dans son évolution.

Il pourrait copier le football américain et permettre aux plus faibles d’être prioritaire sur le recrutement. De sorte que la compétition serait plus équilibrée qu’elle ne l’est aujourd’hui.

économiquement, les clubs pourraient investir sur le long terme et s’y retrouveraient forcément.

Des franchises (clubs) fortes pourraient espérer racheter d’autres clubs franchisés en proie à des difficultés, comme cela se fait aussi dans le football américain, de sorte que rien ne serait figé.

Les clubs, par la force des choses, deviendraient plus solidaires. N’a-t-on pas coutume de dire que le régime de la ligue fermée est le plus socialiste des régimes libéraux ?

Le jeu, enfin, s’y retrouverait en qualité et ce ne serait pas un mal au regard du peu de spectacle procuré par le Top 14.

La course à l’armement n’aurait plus sa raison d’être. Ce qui mettrait les joueurs français jeunes et moins jeunes sur la pelouse...

Inconvénients

Le plus important, bien sûr, reste l’impossibilité sportive de rejoindre cette ligue. Les clubs de Pro D2 seraient pour le coup figés dans un championnat professionnel ou semi professionnels. La super élite d’un côté, le rugby traditionnel de l’autre.

Ce serait le triomphe des riches. Mais n’est-ce pas peu ou prou le cas ?

L’absence de descente rendrait le championnat plus monotone. Il perdrait en intensité ce qu’il gagnerait en qualité de jeu.

Il ne recevrait pas l’adoubement des télévisions.

Il constituerait un tournant historique.

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