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Tyrosse en résistance

Par midi olympique
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    Tyrosse en résistance
Publié le Mis à jour
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Une dixième qualification consécutive en Fédérale 1, le centre de formation (re)labellisé pour quatre ans, l’UST est cependant à la croisée des chemins.

En 2006, Tyrosse quittait la Pro D2. Dix ans déjà que le club de la côte sud des Landes abrite un centre d’entraînement auquel la FFR vient de renouveler la labellisation pour quatre ans. Dix ans déjà que saison après saison, l’UST se qualifie pour la phase finale de l’élite amateur. Cette double présence sur le front du rugby, à ses deux extrémités indissociables, traduit la volonté politique des dirigeants de ne rien négliger dans leur gestion des affaires sportives. Autant d’atouts pour que perdure la filière de formation du bassin tyrossais au travers des clubs de l’« Entente » : Tyrosse, Capbreton-Hossegor – Soustons, Saint-Jean-de-Marsacq. Symbole d’une continuité productive, il y a dix ans, Adel Fellah, l’actuel responsable du centre, faisait partie de la première promotion. Cette « couvée » initiale comprenait douze jeunes joueurs dont trois sont encore dans l’effectif seniors, et huit y ont instrumenté. De fait, l’UST peut s’enorgueillir de compter dans son effectif seniors 24 joueurs passés par son Centre de formation depuis 10 ans. La « cuvée » 2014-2015, s’est révélée exceptionnelle avec près de 100 % de réussite aux divers rendez-vous scolaires, preuve supplémentaire de l’attractivité pour des éléments extérieurs accueillis dans des conditions d’hébergement sécurisantes. Grâce aux retombées de cette structure, son staff sportif composé de Yannick Darrieutort, Adel Fellah, Jean-Marie Lafitte et Jordi Rouge s’offre le luxe d’engager des équipes dans les catégories cadets Alamercery et juniors Crabos face à leurs homologues de l’élite.

Essayer d’être malin

Dix ans déjà que Tyrosse inscrit régulièrement son nom dans les cases de la phase finale de Fédérale 1. Mais cette année, le parcours des coéquipiers de Paul Dubert a semblé plus chaotique. Face à des budgets conséquents et parfois aléatoires, l’UST est toujours « clean ». Cependant de près de 900 000 € il y a deux ans, le budget est passé à quelque 750 000 €. Et ceci pourrait suffire à expliquer les difficultés rencontrées par les joueurs, tous pluriactifs, des présidents Robert Diriberry et Christian Laclau, et que le coach Éric Lamarque – il entraîne avec Christophe Milhères – ne se prive pas de souligner : « Depuis deux ans Tyrosse n’a plus les moyens de recruter les anciens joueurs pros dans les conditions qui lui sont imposées. Nous sommes prisonniers de contraintes administratives très préjudiciables. Notre effectif est moins fourni et donc, dès que nous avons des blessés, nous sommes dans la difficulté. Dès qu’on enchaîne trois matchs on soigne les bobos. Nous sommes plus que jamais en situation de résistance. C’est une situation « Interpellante » pour le club dans le contexte actuel, mais il y a cette ferveur tyrossaise, et les joueurs sont sérieux et s’entraînent. » Pour une compétition que Lamarque critique vertement : « C’est un championnat « merdique » qui ne permet pas au club de gagner de l’argent, et pourtant nos dirigeants font des efforts énormes. Il faut être lucide sur la situation. » Sorti de sa retraite rugbystique il y a un an, Éric Lamarque se dit pourtant prêt à continuer d’organiser la résistance : « Il faut essayer d’être malin pour reconstruire une équipe avec des jeunes. » Sur cette voie nouvelle, ses relais très investis, les Visensang, Dubert, Argel et consorts seront précieux.

Par Gérard Piffeteau

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