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Six clubs, deux places, aucun titre

Par Léo Faure
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    Six clubs, deux places, aucun titre
Publié le Mis à jour
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Pour la première fois, six clubs retenus aussi bien pour leur dossier administratif que leurs résultats sportifs se disputent les deux billets d’accession au pro D2. En revanche, aucun titre en perspective. Ce week-end, les quatre premiers (Auch, Massy, Bourg-en-Bresse et Nevers) entrent en piste.

On va enfin savoir ! Les six favoris sont là. Ils ont soigné leurs dossiers et leurs adversaires pendant huit mois. Ils ont passé la brosse à reluire devant la DNACG et broyé sans pitié tout vent de rébellion dans leur poule respective. Dans cette course aussi bien sportive qu’administrative, Lille a explosé en vol, Chalon-sur-Sâone aussi. Ils étaient douze sur la ligne de départ à prétendre au Pro D2, huit encore en lice à mi-parcours et six encore plein d’espoir au moment de débuter ce mois de mai tant attendu.

Soyaux-Angoulême et Vannes à 160 minutes du Pro D2

Attendu car les postulants au monde professionnel se retrouvent pour la première fois dans une phase finale qui leur est dédiée. Une nouvelle formule qui ne décernera aucun titre mais donnera deux précieux sésames au soir du 15 mai. Soyaux-Angoulème et Vannes, les deux meillleurs équipes de la saison régulière, déjà qualifiées pour le tour final, ne sont plus qu’à 160 minutes du Pro D2. Elles attendent de connaître leur adversaire car Bourg-en-Bresse, Auch, Nevers et Massy n’ont pu éviter de passer par un match couperet, disputé sur terrain neutre. Un match de barrage, véritable jeu de roulette russe pour tous les protagonistes car il est difficile de jauger les différentes forces en présence tant ces équipes ont écrasé la concurrence et elles présentent des bilans similaires. Les quatre équipes ne comptent que deux défaites sur l’ensemble de la saison régulière et elles ont toutes régulièrement adressé quelques fessées, sans grand intérêt pour les supporters mais aussi pour les protagonistes tant les écarts de niveau ont souvent été abyssaux. Tout le monde a attendu ces affiches des phases finales en salivant, d’autant plus que cette nouvelle formule ne prévoit donc que des confrontations entre les gros bras de la division, même si elle peut s’avérer cruelle pour les quatre barragistes qui vont jouer toute leur saison sur une seule confrontation. Mais l’envie d’en découdre, de savoir enfin qui est le plus fort, attire les foules des grands jours. Dès l’annonce des stades choisis pour accueillir ces deux barrages, le site du club d’Orléans a explosé sous le nombre de connexions en raison des nombreux supporters qui essayaient d’acheter des billets pour la rencontre. De leur côté, les supporters de Bourg-en-Bresse se demandaient si le stade Kaufmann de Nîmes, avec ses 5 000 places, serait assez grand pour l’événement.

Des affluences exceptionnelles

Alors même si cette nouvelle formule peut s’avérer frustrante sur le papier puisque les six meilleures équipes de la saison sont exclues de la course au Bouclier, cette phase finale entre gros devrait être riche en émotions, d’autant plus qu’après le premier match couperet de ce week-end, le verdict final sera rendu après une confrontation aller-retour où les quatre équipes encore en course auront l’occasion d’évoluer à domicile. Les affluences s’annoncent déjà exceptionnelles.

Auch, l’historique

Le FC Auch, c’est la madeleine de Proust du rugby français. La philosophie attachante d’Henry Broncan, le stade Jacques-Fourroux, les magrets à la mi-temps et une foule de joueurs emblématiques passés sous les couleurs gersoises. C’est aussi la réalité d’un rugby qui ne laisse plus beaucoup de place aux moins fortunés. Descendu en Fédérale 1 en 2014, le FCAG a échoué la saison dernière dans son opération reconquête (défaite face à Chambéry en quart de finale, 47-45 au cumul des deux matchs). Cette saison, il y a urgence pour les Auscitains, qui perdraient leur structure professionnelle en cas de deuxième échec.

Nevers, l’ambitieux

En 2009, Nevers affichait un budget d’1,5 million d’euros. Aujourd’hui, ce sont presque 6 millions d’euros dont dispose l’Uson, des moyens déjà dignes du milieu de tableau de Pro D2, sur lequel il lorgne. C’est dire toute l’ambition du club nivernais.

Passé tout proche de l’accession la saison dernière (défaite en demi-finale face à Lille, 36-34 sur l’ensemble des deux matchs), Nevers a encore franchi un palier qui doit lui ouvrir définitivement les portes du monde professionnel : un stade refait, des victoires à la pelle et un effectif surdimensionné pour la catégorie. Une majorité des joueurs de l’équipe première est passée par des structures professionnelles ou leur centre de formation. Certains ont même disputé des rencontres de Top 14 (Kazubek, Mérabet, Duvallet, Frou, Mutpacic), de H Cup (Autagavaia, Mérabet) ou de Super Rugby (Nxumalo, Whetton). Clairement, l’Uson est prête pour le grand saut.

Massy, l’habitué

Depuis quatre années, Massy est l’illustration du club « entre-deux ». Deux montées en Pro D2 (2012 et 2014) mais aussi deux relégations immédiates (2013 et 2015). Retrouver les joueurs de l’Essonne à ce stade de la compétition est donc tout sauf une surprise. Pour eux, le défi est double : se sortir des griffes de Nevers puis Vannes dans les semaines à venir. Ce sera tout sauf une mince affaire. S’il veut progresser, le RCME devra également muscler son jeu pour parvenir, enfin, à se pérenniser en Pro D2. Chaque chose en son temps. Face à Nevers, ogre annoncé de cette Fédérale 1 depuis le début de la saison, les hommes de Didier Faugeron et de Viktor Didebulidze auront déjà fort à faire pour bonifier une saison jusque-là impeccable, qui les a vus sortir (très) largement en tête de la poule 1 (14 victoires pour 2 défaites seulement).

Bourg, l’enthousiaste

S’il n’a rien de franchement nouveau, l’engouement qui accompagne Bourg-en-Bresse mérite encore d’être souligné : plus de 4 000 spectateurs présents, en moyenne cette saison, dans les travées de Marcel-Verchère pour applaudir les leurs. Pour bien saisir la performance : ils n’étaient même pas le double à Montpellier, samedi, malgré une agglomération 600 000 habitants et une première demi-finale européenne dans l’histoire du club héraultais. Le soutien populaire, c’est la sève de l’USBPA. Son carburant. Ce qui constituera sa première force, dimanche au moment d’affronter Auch, après être sorti largement premier de la poule 4 (2 défaites seulement).

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