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Un héritage à saisir

Par midi olympique
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    Un héritage à saisir
Publié le Mis à jour
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Domont - Fédérale 2 Fabrice Dolo a annoncé qu’il mettrait un terme à sa présidence au mois de juin. La succession est ouverte.

Devant une quarantaine des membres du club les plus affluents, qu’il a réuni mardi soir en conclave, Fabrice Dolo a annoncé la semaine dernière qu’il ne serait plus le président de Domont la saison prochaine. Cette nouvelle était inattendue. Elle a été expliquée par la volonté du président démissionnaire de se recentrer exclusivement sur ses affaires personnelles. Fabrice Dolo tenait les commandes depuis dix ans. Les trois premiers années, ils les avaient passées en coprésidence aux côté du fondateur du club Serge Vidal. Leur association avait volé en éclat sur un dépôt de bilan retentissant. Depuis sept ans, il reconstruisait tout seul. Qui lui succèdera ? Personne au club n’a levé la main pour se désigner. La démission de Fabrice Dolo prendra effet lors de l’assemblée générale du mois de juin. Les Domontois ont deux mois pour présenter un successeur à leurs licenciés. Ils ont débuté depuis cette semaine une prospection à l’extérieur pour trouver un remplaçant à cet homme providentiel, dont l’annonce de la démission intervient un mois après celle du départ de l’entraîneur des seniors Stéphane Lastapis. Tous les deux laissent un joli petit héritage.

Un tournant

Ce club du Val d’Oise, qui tenait à l’époque sur le soutien inconditionnel des collectivités territoriales, jamais avares de subvention, et sur l’ambition de Serge Vidal de l’emmener faire un tour en Pro D2, existe encore parce que Fabrice Dolo s’est engagé pour le sauver. Après le dépôt de bilan, les soutiens économiques ont délaissé le club. Le département s’est retiré complètement. La mairie verse à peine 40 000 euros. C’est ce notaire de profession qui est devenu le garant financier. Entre ses apports personnels et les partenaires qu’il a convaincus, et qui le suivent, il a réussi à maintenir à niveau constant un budget de 240 000 euros. C’est très peu. Depuis trois ans que le club est revenu en Fédérale 2, Domont dispose à chaque reprise du championnat des moyens les plus minces de la poule. Si bien qu’en se maintenant depuis trois ans dans la division, il a réussi à battre en brèche l’idée que les classements de fin de saison correspondaient peu ou prou à la hiérarchie économique établie entre les budgets. Depuis sept ans, pierre après pierre, avec lui aux finances, et l’entraîneur en chef Stéphane Lastapis sur le prés, ce club s’est relevé en bâtissant une ambition soutenue par des leviers internes.

A Domont, la formation a complètement repris ses droits. Les Balandrade jouaient cette année un seizième de finale du championnat de France. L’école de rugby fait florès. Les parents participent. Et l’équipe première est de nouveau constituée de beaucoup de Domontois d’origine. Ce club a recomposé son ancrage. Il n’a pas de dette, quant à l’un des héritages laissés par Serge Vidal avant son départ sur son échec, ce sont ces installations complètement réhabilitées pour jouer chez les professionnels. Au stade des Fauvettes, une salle antidopage côtoie des bains de récupération. « Je pense que tous ensemble, avec les éducateurs et les parents des joueurs, nous avons posé des bases solides pour pérenniser le club au niveau fédéral, dit Dolo. Je vais rester proche, et je pense animer un club des partenaires. Il n’y a pas de danger économique pour Domont aujourd’hui. Mais quelqu’un doit prendre la place pour créer une alternance indépendante sur le moyen terme. » Les Domontois étudient les candidatures.

 

Par Guillaume Cyprien

 

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