Abonnés

Rugby à VII : Les effluves de Jean-Bouin

Par midi olympique
  • Rugby à VII : Les effluves de Jean-Bouin
    Rugby à VII : Les effluves de Jean-Bouin
Publié le
Partager :

Comité très à la pointe sur le rugby à VII, l’Ile-de-France tente de faire bouger les archaïsmes pour favoriser la pratique. Mais la création d’un championnat n’est pas encore prévue.

Depuis le succès de l’étape parisienne du circuit mondial de rugby à VII, disputée à Jean Bouin, le comité d’Ile-de-France a reçu une cinquantaine de coups de téléphone et de mails, de personnes intéressées par la pratique du rugby à VII, licenciés FFR ou non, et qui toutes cherchaient un club où pratiquer. Cinquante personnes en quinze jours, ce n’est pas un raz-de-marée, mais puisque personne ne joignait le comité pour ce genre de recherche auparavant, on tient là une tendance. Et sans doute prendra-t-elle beaucoup d’ampleur à la fin du mois d’août quand le rugby aura fait son retour télévisuel dans le cercle olympique aux jeux de Rio. Et que faudra-t-il répondre à ces personnes ? « Qu’à terme, il serait préjudiciable qu’on ne puisse pas satisfaire leur demande », la commente Michel Rumeau, le responsable de « puissance 7 », qui ne peut pas encore la satisfaire. Il n’existe pas encore de club de rugby à VII.

Une académie en préparation

« Puissance 7 » est l’organe créé par le comité francilien pour organiser sur son sol le développement de la pratique. Michel Rumeau et le responsable administratif, Jérôme Blasquez, sont les deux têtes émergentes de la dizaine de personnes qui y sont rattachées. Ils réfléchissent au calendrier et à tous les aménagements nécessaires. Ils envisagent de créer la saison prochaine une « académie francilienne », qui réunirait tous les mois les meilleurs spécialistes de leur territoire pour créer une élite régionale compétente. Un diplôme entraîneur spécifique sera intégré dans la formation. En organisant des tests physiques pour savoir lesquels d’entre eux pourraient vraiment tenir la cadence des rencontres, les arbitres franciliens ont montré qu’ils entendaient se mettre au diapason. C’est un grand progrès, mais on est encore loin de la création de clubs spécifiques et d’un championnat afférent, que recherchent les aficionados, puisque la pratique ainsi pensée reste proposée aux quinzistes sur des plages horaires compatibles. Mais les idées font leur chemin, et le comité francilien est l’un des plus dynamiques. L’Ile-de-France organisait hier à Sarcelles ses finales pour les filles de moins de 18 ans. Sa saison territoriale s’achèvera le 12juin avec les finales des joueurs de plus de 18 ans des clubs fédéraux et des clubs territoriaux. Elle avait commencé le 30 avril par les finales des moins de 16 ans. L’évidence de la progression du niveau des rencontres a été constatée. Samedi 21 mai et dimanche 22 mai, le comité accueillait le premier tour du championnat des sélections régionales des moins de 18 ans et des moins de 16 ans. Ses sélections se sont imposées dans les deux catégories et joueront les finales nationales de Soustons (4 juin pour les moins de 16 ans) et Castanet (4 juin pour les moins de 18 ans). La sélection féminine francilienne s’est imposée au Stanislas Seven. Les garçons tenteront à leur tour d’accrocher la première place du tournoi Elite d’Albi, qui donnera à son vainqueur une place au tournoi de Dubaï. « On ramasse des titres. Le niveau de nos sélections monte. Les clubs et les joueurs sont très demandeurs, observe Michel Rumeau. L’ambiance du rugby à VII commence à prendre les esprits, par sa capacité à recréer un cercle convivial un peu disparu dans le jeu à 15. Tout le monde vit ensemble sur un tournoi, et tout le monde se rencontre. Et comme on peut le voir dans le circuit international, la pratique rebat les cartes de la hiérarchie. Les Massicois se sont imposés en finale des moins de 16 ans, mais ils ont été accrochés par Drancy ou Sarcelles. Ce qui serait impensable à 15. Il y a tout pour créer quelque chose de formidable et de plus structurant que l’organisation de tournois éparses en fin de saison. On y travaille. »

Parce que dans trois mois, quand surgira la vague des convertis des JO, il faudra être capable de proposer quelque chose de convaincant, au risque de passer au travers l’opportunité de harponner les mordus de la chose.

Par Guillaume Cyprien

Vous êtes hors-jeu !

Cet article est réservé aux abonnés.

Profitez de notre offre pour lire la suite.

Abonnement SANS ENGAGEMENT à partir de

0,99€ le premier mois

Je m'abonne
Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?