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Lescouplé : «Que Nunès reconnaisse ses torts»

Par Nicolas Augot
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Publié le Mis à jour
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Pascal Lescloupé l’ancien vice-président du conseil de surveillance de Tarbes réfute l’idée qu’il est le seul responsable du trou de 1,63 million d’euros qui a entraîné la relégation du TPR.

Le club de Tarbes a expliqué ses difficultés financières car vous n’auriez pas tenu vos engagements. Que répondez-vous ?

Je n’avais fait aucune promesse. Je voulais essayer d’impliquer dans le rugby des personnes avec qui je travaille. Je ne suis pas responsable du non-respect de leurs engagements comme celui de GE (General Electric, NDLR) par exemple. Ce sont à ces gens à qui il faut attribuer la responsabilité et ne pas me la remettre sur le dos. Je pense que le président du club a voulu me charger car ça l’arrangeait bien et ça le dédouanait. C’est dommageable car j’ai aujourd’hui les documents qui prouvent que je ne suis pas de mauvaise foi. Ce que je regrette, après avoir donné 700 000 euros à un club de Pro D2, je ne pense pas que beaucoup de gens le font, c’est de me faire traiter d’escroc et de voyou. Ça me fait énormément de peine. Je regrette que le club ait gardé son système de défense.

Vous pensez que le système de défense de Tarbes n’était pas le bon ?

Tous les gens en face, DNACG, FFR, CNOSF ne sont pas dupes. Ils connaissent le monde du sport. On voit aujourd’hui d’autres clubs rencontrer des problèmes. Il est difficile aujourd’hui de bâtir une économie à travers uniquement du sport sans avoir d’économies, outre les partenaires. C’est vrai que l’on est tous un petit peu « borderline », et à ce titre-là, on a un débit de budget prévisionnel. Mais cette pratique-là, Monsieur Nunès l’a pratiqué avant que j’arrive au club et aujourd’hui il la désavoue. Alors qu’il faut savoir le reconnaître quand on se fait prendre la main dans le sac. Il faut dire : ok, on a joué, on a perdu. On reconnaît nos torts, ne nous punissez pas administrativement mais sportivement. ça nous fera un joli challenge et après, derrière, nous allons vous prouver que nous pouvons être un club avec une plus grande rigueur et des garanties solides.

Le club a porté plainte contre X...

Le club a porté plainte contre X pour se défendre. Le X, les dirigeants l’ont nommé. Le grand méchant loup, c’était Pascal Lescloupé. Cette plainte-là est toujours en instance et le procureur de la République mène ses investigations. Il verra des choses qui sont vraies concernant mes propos et certaines choses fausses par rapport aux dires des dirigeants. Je ne veux pas faire le sauveur, le mécène et apparaître pour ce que je ne suis pas, mais il y a deux ans, j’ai donné un coup de main - c’était un choix de cœur - et sans cela le club aurait eu la même sanction que celle prononcée cette année. C’est facile à vérifier en prenant le budget prévisionnel 2014 donné à la DNACG.

Pourquoi choisir de vous défendre aujourd’hui ?

Au début, quand les deux dirigeants ont sali mon nom, innocemment et bêtement, j’ai pensé que cette forme de plaidoirie servirait le club de Tarbes. Je suis resté silencieux dans le seul but d’aider le TPR. Peut-être qu’en prenant cette ligne de défense, la DNACG entendrait leurs arguments. Si ça avait été le cas, nous nous serions expliqués ensuite. Mais quand la DNACG et la FFR n’entendent plus rien, il est temps que la vérité soit dite, comme il est temps de reconnaître que l’on a fauté… tous. Pas Pierre, ni Paul ni Jacques, car il n’y a pas qu’un seul fautif dans l’histoire. Et dans ces conditions, peut-être que les institutions auraient été plus clémentes. Or, les dirigeants sont restés sur leur système de défense en me chargeant. Sauf qu’à un moment, ça va bien... Tout le monde doit prendre ses responsabilités. Pascal Lescloupé, il veut bien être gentil, mais pas trop con. Des choses ont été dites, elle m’ont blessé profondément, je parle de choses graves. J’ai une famille, des enfants, des amis. J’ai aidé d’autres clubs de rugby que ce soit de Top 14 ou de Fédérale 1 et je n’ai pas envie que l’on me traite d’escroc parce que ce n’est pas vrai. J’ai fait des bêtises, je l’ai écrit et reconnu mais ça s’arrête là. Je les ai expliquées, elles allaient dans le sens du club et en accord avec M. Nunès. Que maintenant lui aussi reconnaisse ses torts et que l’on arrête de me salir. Ou alors que l’on continue de me traiter d’escroc et que le club me rende mes 700 000 €. Alors là, on pourra effectivement dire que je suis un escroc. Mais si j’ai donné cet argent, ce fut par passion.

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