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Bordeaux : le ciment au cœur de l’hiver

Par midi olympique
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    Bordeaux : le ciment au cœur de l’hiver
Publié le Mis à jour
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Finalistes en 2005 et 2007, vainqueurs en 1984 et 2004, les cadets du CABBG ont toujours figuré dans le haut niveau final. Cette année, ils ajoutent un nouveau titre… indiscutable.

Après le triomphe des Reichel-Espoirs vainqueurs de Clermont, après la performance des juniors Crabos battus en finale par Toulon, l’association Bordeaux-Bègles attendait beaucoup de ses cadets Alamercery. Les champions de France n’ont pas manqué leur rendez-vous en produisant face à Colomiers un rugby dont la qualité a bluffé les observateurs. Année après année, les cadets à damiers se mêlent à la lutte finale, mais ce succès 2016, Michel Maillet, le responsable de la formation au CABBG, l’attribue à un ensemble de facteurs déterminants. La qualité du collectif bien sûr, au service d’un projet de jeu séduisant, mais aussi l’excellence et les compétences d’un encadrement composé du coach principal Julien Antonin associé à Arnaud Frénet et Hervé Cambo, l’éducateur le plus titré du club. Julien Antonin tient à mettre également en exergue le rôle important joué par Bertrand Dedieu le préparateur physique du haut niveau jeunes UBB. De fait, l’exceptionnel tir groupé Reichel-Espoirs, Crabos, cadets renforce cette argumentation. Selon Antonin, la caractéristique principale du groupe champion serait sa mixité entre première et deuxième année. « Nous avons huit joueurs première année, c’est considérable. Ils étaient ensemble en section sportive de la préfilière du collège Victor-Louis. Parmi eux, il y a des jeunes d’autres clubs du comité qui ont décidé de rejoindre Bègles en minimes pour participer aujourd’hui à la compétition d’élite de la catégorie. Notamment, Corentin Foubet est venu de Lormont, Léonard Bouscasse de Castillon, Baptiste Gauvent de Saint-Médard-en-Jalles. Autre cas, Brice Margiella de Parenti est en tutorat. » Au passage, notons que les cadets Gaudermen (première année) du CABBG, amputés donc de huit éléments, se sont classés deuxièmes de leur poule et ont été éliminés en huitième de finale par Grenoble.

Baptiste Germain en leader

Pour franchir les obstacles qui se sont dressés sur leur route, les Alamercery du CABBG ont produit un rugby très offensif (83 essais en 14 matchs). « Si on ne se fait pas beaucoup de passes en finale, on ne la gagne pas », confirme Julien Antonin qui situe le bon déclic au cœur de l’hiver, une période justement peu propice au mouvement : « Entre janvier et mars, nous avons été privés de plusieurs internationaux et il a fallu faire tourner le groupe. Les résultats positifs que nous avons obtenus, les vertus de combat et de solidarité dans lesquelles il a fallu puiser ont créé un ciment. On a pu relever ces défis. »

Et parmi les acteurs qui ont pris leurs responsabilités, le capitaine Baptiste Germain au sujet duquel Julien Antonin souligne : « Il était individualiste, il a passé un cap sur la gestion collective et le leader doué a su se fondre dans le projet de jeu », ou Sasha Gué n’ont pas été les derniers. L’histoire de ces cadets à damiers est belle, elle est une source de grande fierté pour tous ceux et toutes celles (comme l’ostéo Virginie Mourato) qui y sont mêlés. Elle aurait pu pourtant se teinter de gris ainsi que le raconte le coach : « Lors de l’entraînement du mercredi précédant la finale, le centre Martin Dulon s’est blessé au dos. Jusqu’au dimanche matin, on n’a pas su s’il allait pouvoir jouer. C’était un peu paniquant. Finalement nous l’avons aligné, il a été très bon en défense et c’est lui qui a inscrit l’essai de la victoire à trois minutes de la fin. »

Et c’est ainsi que le CABBG battu l’an dernier en finale par Toulouse qui alignait six titres consécutifs, a décroché une nouvelle timbale d’or.

Par Gérard Piffeteau

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