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Smith-Barrett : ça pique !

Par Jérôme Prévot
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    Smith-Barrett : ça pique !
Publié le Mis à jour
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3 à 0 pour les champions du monde qui ont mis un rythme de feu face à des Gallois dépassés. Notamment grâce au duo Smith-Barrett.

Était-ce le fait de jouer à Dunedin, dans un stade fermé où les intempéries ne peuvent pas gêner les débats et niveler les valeurs ? Mais c’était sans doute le match de trop pour les Gallois. Les pauvres ont fini leur tournée lessivés et humiliés à l’image de cet ultime essai sur un contre de près de cent mètres conclu par Dagg. À la différence des deux premiers tests, ils n’ont jamais été en mesure de faire douter des All Blacks qui ont porté leur maîtrise du jeu à un sommet « himalayen ». C’est à peine si l’on se souvient qu’ils ont dû jouer à quatorze après le carton jaune reçu par Sam Cane. Mais les superlatifs ont-il encore un sens avec l’équipe de Steve Hansen qui n’a qu’à se baisser pour ramasser les talents ?

Le demi d’ouverture des Hurricanes Beauden Barrett, par exemple… Il n’avait pas été titulaire depuis sept rencontres (Nouvelle-Zélande - Namibie durant la Coupe du monde) et on l’avait plutôt vu à l’aile où à l’arrière ces derniers temps pour dépanner. Cruden blessé, il a enfilé sans problème le maillot frappé du 10 pour produire un festival offensif stratosphérique. Qui peut comme lui intervenir plein champ et prendre de vitesse toute la défense adverse avec une facilité insolente ? Les Néo-Zélandais se sont régalés à relancer le moindre ballon rendu par les Gallois, au pied notamment avec Israel Dagg et Ben Smith.

Vingt-trois franchissements

Steve Hansen n’a rien dit de transcendant après ce triomphe, par pudeur pour l’adversaire sans doute. Il avait l’embarras du choix pour détailler les points forts de son équipe de la force de sa mêlée à la passe magique de son demi de mêlée Aaron Smith, le plus grand accélérateur de jeu de la planète. Son équipe a passé un six essais à zéro avec seulement 38 % de possession, c’est finalement un classique du rugby de haut niveau. Les All Blacks marquent après des actions tranchantes alors que leurs adversaires s’épuisent à conserver le ballon via des séquences stériles. Vingt-trois fois, les Néo-Zélandais ont transpercé la ligne adverse et dans un tel contexte, on se focaliserait presque sur les rares couacs comme ce péché de gourmandise du nouveau centre George Moala (Auckland Blues) qui aboutit à un essai refusé. « Nous avons répondu à certaines questions que nous nous posions. N’oubliez pas que nous avons perdu l’équivalent de 818 capes depuis la Coupe du monde. Nous n’étions pas sûrs de surmonter ça… » Fait assez rare chez lui, il a cité des noms propres, ceux des débutants : « Elliott Dixon a été très bon pour sa première cape, Ofa Tu’ungafasi a brillé dès son entrée et j’ai aussi trouvé Liam Squire très à son aise. »

Warren Gatland devra donc patienter pour amener son équipe à la fameuse victoire que les Gallois attendent depuis 1953. Il n’a pu que constater que dégâts : « La grosse différence entre les deux équipes, c’est que les All Blacks sont capables d’accélérer le jeu après chaque point de rencontre. Ils ne « campent » jamais sur les regroupements. On a beau s’y préparer en parlant, essayer de répéter ça à l’entraînement, tant que vous ne l’expérimentez pas sur le terrain, vous ne pouvez pas vraiment vous en rendre compte. »

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