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[Saga Pro D2] Dax, enfin le bout du tunnel ?

Par midi olympique
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Dax, encore repêché, lutte toujours avec un budget modeste pour rester dans le monde professionnel. Les principaux écueils surmontés, cette année se voudra celle de la stabilité.  

Le malaise qui a secoué le club, tout juste la saison terminée, est révélateur d’une situation presque inextricable. Avec des moyens modestes, en incapacité de les augmenter, comment rester dans le rugby professionnel alors que la culture de ce sport est véritablement dans ses gènes ? Dax, par son histoire, son vécu et sa résistance aux aléas économiques, démontre que sa destinée est en Pro D2.

La démission de Jean-Christophe Goussebaire, resté un an à la présidence, traduit cette farouche volonté de maintenir le club dans cette division. L’ancien pilier avait clairement exposé que, sans augmentation de budget -il voulait le porter à 5 millions d’euros- il ne continuerait pas dans sa besogne. Impossibilité de lui accorder la rallonge. Alors, son départ a été acté et une redistribution des rôles s’est faite. Philippe Celhay a pris sa succession au directoire après une courte période de présidence à trois, lui-même, Bernard Trémont et Gilbert Ponteins. Philippe Jacquemain, prenant la tête du conseil de surveillance. Pas de révolution. Philippe Celhay est une figure du club même si sa notoriété n’est pas celle des anciens internationaux. Il a été joueur, entraîneur, dirigeant et président du rugby amateur pendant dix ans. Aucune nouvelle tête, entendait-on alors, sous forme de reproches à peine voilés, dans la cité thermale. Oui ! Mais la nouvelle équipe, ou plutôt la dernière, ne veut aucunement se mettre dans le rouge. C’est, en plus, elle qui vient financièrement au secours du club quand la situation l’exige…

Un budget vertueux

C’est donc dans ce contexte que les Dacquois vont attaquer cette saison. « Avec le plus petit budget de la division, avance Philippe Celhay. Pour nous, c’est compliqué ! Nous aurions aimé l’augmenter mais c’est impossible. On le portera à 4,5 millions, soit à peine un peu plus que la saison passée. Ceux qui paient décident. Cette année, comme l’an dernier, nous n’engagerons pas plus de joueurs que nos finances le permettront. On reste sur un budget vertueux. Quatre clubs ont été repris par la DNACG. Si on tient compte des clubs épinglés, nous aurions terminé douzièmes. Aucun risque ne sera pris, comme par le passé. Il nous aurait fallu un buteur, nous n’avons pas été le chercher. Nous sommes toujours restés dans les clous. »

Dax a donc encore flirté avec la Fédérale comme lors des deux années auparavant. Mais a sauvé sa place sur tapis vert. Et ne veut plus connaître le cauchemar de l’an passé. Alors le club misera sur l’expérience toute fraîche de cette saison surmontée malgré les aléas du départ. « Ce n’était pas évident de démarrer après les autres, constate Philippe Celhay, et je tire un gros coup de chapeau à Jean-Christophe Goussebaire. Il a fallu qu’il soit costaud. Et quand je vois les ressources de cette équipe que l’on garde dans sa majorité, je suis confiant. On a gagné trois fois à l’extérieur, ce n’était pas arrivé depuis dixans, et le fait de voir l’attitude des joueurs lors du dernier match face à Perpignan ouvre des perspectives. Le public aussi a accroché ce jour-là. Cela ressemblait au sixième jour des fêtes de la ville. »

Des signes qui redonnent confiance aux dirigeants. En l’occurrence, le sportif a montré la voie. Le plus dur a-t-il été fait ? « Certainement. Ça fait trente ans que je suis au club, poursuit le président, je sens bien ce qui se passe. Le club se stabilise, après trois années difficiles où il a fallu aussi solder des comptes. Cette saison, il faudrait que l’on se situe en milieu de tableau pour pérenniser l’équipe dans la sphère professionnelle. Aujourd’hui, nous sommes armés grâce à la stabilité retrouvée et à l’expérience. »

Les dirigeants vont aussi lancer la réflexion sur le stade. Un outil à rénover absolument. Le projet antérieur, ambitieux, est enterré mais les Landais savent qu’ils ne pourront continuer dans les conditions actuelles. À chaque jour suffit sa peine. La prudence qui guide les Dacquois les amènera d’abord à sortir de cette période angoissante.

 Par Edmond Lataillade

 

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