Milhas : " Ce club a beaucoup de ressources "

Pourquoi avoir accepté cette mission à Albi ?

C’est une opportunité pour moi de revenir dans le rugby professionnel. Le rugby professionnel, c’est quand même ma vie. Ici, il y a un fort potentiel à développer. Je retrouve des similitudes avec un club que je connais bien, qui a les mêmes couleurs, qui m’a marqué et dans lequel je suis resté longtemps (La Rochelle, N.D.L.R.)

Quelles sont vos ambitions au moment de prendre la succession de Mauricio Reggiardo ?

Bien entendu, je suis un compétiteur et je veux gagner des matchs. Mais cette réponse est un peu facile. Je vois mon rôle plus étendu que cela. Je veux donner à ce club les moyens de progresser, de passer un cap. Je pense sincèrement qu’Albi a un fort potentiel de base, tant au niveau structurel qu’au niveau de l’effectif. Je veux parvenir à trouver le moyen de faire grandir toutes les composantes du club. J’ai conscience d’être à la tête d’un groupe jeune, où il n’y a que deux trentenaires (Tonga et Sheklashvili, N.D.L.R.), je veux les aider à se développer, à prendre du plaisir. Si on y parvient, on donnera du plaisir et au bout il peut y avoir quelque chose de très sympa.

Quelle sera votre méthode ?

Il n’y a pas de méthode à proprement parler. Je veux poser un cadre. Un cadre de vie, fixer des règles. Ce n’est même pas moi qui vais poser ce cadre. Nous allons nous réunir et discuter de ces règles de vie afin qu’elles soient comprises et admises de tous. Elles seront définies ensemble et ensuite, je serai le garant du respect de ce cadre. Ce sera à moi de guider toutes les composantes du club.

Un exemple de ces règles ?

L’assiduité. Il sera inconcevable de ne pas être à l’heure aux entraînements !

Quelles sont, aujourd’hui, les qualités du club d’Albi ?

Du très bon travail a été fait par le passé, il ne s’agit pas de tout casser, loin de là. Je vais pouvoir m’appuyer sur des fondations solides. Mais ce club a, selon moi, beaucoup de ressources. Je le savais déjà, mais mes premières heures ici le confirment. Ce sera à moi et à mon staff de les optimiser. Prenons l’exemple du groupe de joueurs. Sans parler des recrues qui n’ont pas encore fait leurs preuves ici. Les anciens sont incroyables. Ils sont très costauds, ils ont du vécu, un état d’esprit. Quelque chose de fort les unit. Il faudra s’appuyer sur cela et en tirer la quintessence.

Certaines recrues ont été choisies avant votre signature à Albi. Cela vous a-t-il posé problème ?

Absolument pas. Ces joueurs ont été choisis parce qu’ils ont des qualités. Je ne peux pas penser qu’on ait pris des mecs qui ne savent pas jouer au rugby ! Ce sera à moi de leur permettre de s’exprimer le plus vite possible et de leur donner confiance. Il faudra trouver rapidement un amalgame entre anciens et nouveaux.

Des joueurs importants ont quitté le club, d’autres seront absents en début de saison pour cause blessure… Qu’en pensez-vous ?

On ne peut que se féliciter qu’un club comme Albi ait des joueurs qui partent en Top 14 (Malik Hamadache à Pau, Sipa Taumoepeau à Castres, etc., N.D.L.R.) Albi a aidé ces joueurs à se construire ou à se reconstruire, à rebondir. Cela prouve que le boulot effectué est bon. Si le SCA est un tremplin, c’est une très bonne chose. Cela prouve que l’équipe grandit.

Quelle sera votre première décision ?

Il faudra en discuter en concertation avec toutes les composantes du club, mais j’aimerais créer un lieu de vie commun. Pour le moment, nous avons ici au Stadium une unité de lieu pour toutes les activités de la vie du joueur mais tout est « dispatché » sur le site. J’aimerais avoir mes joueurs, mon staff et mon bureau dans le même bâtiment. Rien n’est fait, nous allons y réfléchir.