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Congrès de la LNR : vive la convention !

Par Léo Faure
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    Congrès de la LNR : vive la convention !
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Réunie en assemblée générale, samedi, la Ligue nationale a validé, à son tour, la nouvelle convention LNR-FFR pour la période 2016-2020. Celle-ci est désormais effective. Un tournant majeur dans l’histoire du XV de France.

On est loin des paillettes, des flammes et des danseuses qui ont accompagné la récente levée de bouclier du Racing 92, sur la pelouse du Camp Nou de Barcelone. Samedi, après le déjeuner, c’est par un simple communiqué et cinq lignes, en bas de la première page, que la Ligue nationale de rugby a officialisé l’entrée en vigueur de la nouvelle convention FFR-LNR. Un document qui régit d’aujourd’hui à 2020 les relations entre les deux instances dirigeantes du rugby français. Sur le papier, rien de bien sexy. Le tournant pris par le rugby français est pourtant immense, pour (enfin) combler le retard pris sur ses concurrents anglo-saxons ou argentin.

Après sa ratification par la Fédération, la semaine dernière, le texte passait ce samedi entre les mains de la LNR, réunie en Assemblé Générale. Et longtemps, le conclave n’aura accouché que d’une fumée noire. « Les gros clubs se déchirent sur les délais de libération des internationaux, sur le montant des indemnités qui en découlent », confiait un des votants, autant épuisé par la longueur des débats que pas follement intéressé par la querelle des chiffres. « Ils ne sont même pas une dizaine à être réellement concernés. Les autres, nous ne sommes pas impactés directement. Alors nous écoutons les plaidoyers. Et nous attendons. Vendredi après-midi, nous sommes entrés dans la salle de réunion à 14 heures Nous n’en sommes sortis qu’à 21 heures » Parce que l’essentiel de l’Assemblée générale de la Ligue nationale de rugby, programmée samedi matin, s’est en fait jouée la veille. Dès le vendredi après-midi, tout le monde était rassemblé au Relais de Margaux, dans le vignoble bordelais, pour la réunion des clubs. Le moment où les ultimes négociations se sont déroulées (autorisation pour un pilier supplémentaire) et où tout s’est décidé...

Vote à bulletin secret

Samedi matin, donc, pour la tenue officielle, il était surtout question d’entériner les décisions prises la veille. Autour de la table, quelques absents de marque comme les présidents Mohed Altrad, Jacky Lorenzetti et Mourad Boudjellal. On trouvait des habitués comme René Bouscatel, récent démissionnaire du Comité directeur de la Ligue mais représentant du Stade toulousain. Max Guazzini, Jean-Marc Manducher, René Fontès et Alain Tingaud, vice-présidents de la LNR, étaient également présents avec Alain Gaillard (syndicat des Entraîneurs Tech XV), Gaël Arandiga et Robins Tchale-Watchou (Provale).

Après un dernier tour de prises de paroles, en milieu de matinée, et d’ultimes négociations toujours concernant les indemnisations des joueurs retenus en sélection, ce fut donc l’heure de valider l’entrée en vigueur de la nouvelle convention : 94 % de votes favorables. Une quasi-unanimité d’autant plus symbolique que le vote, habituellement à main levée, s’était effectué à bulletin secret, ce qui pouvait désinhiber quelques réfractaires encore hésitants à afficher publiquement leur opposition.

Parmi les représentants des trente clubs professionnels, seuls deux en auront finalement profité. Selon nos informations, il s’agit de Jean-René Bouscatel, président du Stade toulousain et demandeur du vote à bulletin secret. Dans son combat, il aurait été rejoint par Jacky Lorenzetti, président du Racing 92 votant par procuration.

Les autres ont donné suite aux envies de redonner de l’élan au XV de France. « Je remercie d’ailleurs l’ensemble des présidents qui ont pris conscience de l’importance de cette convention », nous confiait Guy Novès à ce propos, samedi après-midi. « Le niveau des joueurs va s’améliorer, l’image du rugby va progresser et on attirera plus de jeunes vers notre sport. Depuis un an, il y a une prise de conscience autour d’un projet commun pour l’avenir de notre sport. Même si, bien sûr, dans le lot, il y a toujours un ou deux grincheux qui votent à côté de la plaque, que ce soit par incompréhension ou pour des raisons personnelles. »

Jeux politiques

Cette convention était aussi un bébé enfanté par Paul Goze, en collaboration avec Pierre Camou, son homologue de la Fédération. Pas anodin, en cette année qui verra aussi se tenir une élection à la présidence de la Ligue : en 2016, voter la nouvelle convention, c’est un peu se positionner en faveur de Paul Goze. Lequel avait informé ses ouailles, dès le vendredi après-midi, qu’il briguerait un second mandat (voir interview). Une officialisation qui aurait pu faire craindre un retournement de situation.

Sur le fond de la convention, la Ligue avait largement anticipé le vote et avait consulté ses présidents dès la rédaction du projet, afin de s’éviter un camouflet. Sur la forme, le vote de ce texte prenait des allures de premier test pour Paul Goze, le candidat. Il a de quoi sortir conforté de ce week-end quand, par ailleurs, aucun adversaire ne s’est encore positionné.

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