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[SAGA PRO D2] Béziers, mission Top 5

Par midi olympique
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Publié le Mis à jour
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Virtuellement qualifiés durant vingt journées l’an passé, les Biterrois ont terminé sixièmes de Pro D2 à un point du dernier carré. Frustrés, ils ont pris conscience de leur potentiel et affichent des objectifs élevés.

« L’ambition est de faire une demi-finale cette saison. » Un rêve soufflé par Manny Edmonds, derrière lequel court depuis neuf lunes (2007 défaite 18-6 à contre Dax) le peuple biterrois : « Lorsque j’ai regardé les demi-finales l’an passé, j’ai vraiment été déçu de ne pas y être. Et quand j’ai vu ce qu’a fait Bayonne, sa fête, je me suis dit que moi aussi je voulais vivre ces moments. » Béziers vise donc le top 5. Cédric Bistué, coprésident, le confirme : « Ce serait bien de vivre une phase finale pour raviver la flamme et fédérer encore plus autour du club. » Mais l’ASBH a-t-elle réellement les moyens de ses ambitions ? Elle, qui semble déjà avoir laissé passer sa (seule) chance… Le coach réfute d’une évidence : « Nous avons passé la quasi-totalité du championnat dans les cinq premiers et n’en sommes sortis qu’à la fin. On est donc capable de jouer à ce niveau. »

Stabilité et adaptation

Les Héraultais assument leur statut de prétendants au dernier carré et ne bénéficieront donc plus de l’effet de surprise dans cette nouvelle position : « C’est vrai qu’il va être dur de surprendre nos adversaires. J’espère donc qu’on va se surprendre nous-mêmes. »

Dans cette optique, le staff a effectué un recrutement ciblé en misant d’abord sur la stabilité (85 % de l’effectif conservé). Sept renforts sont arrivés pour mener une mission prioritaire : renforcer deux secteurs clés fatals l’an passé d’après M. Edmonds : « Ce n’était pas le top en mêlée et c’est pour ça qu’on a pris deux piliers droits. J’espère que Kouider va devenir le papa du pack. On va mettre aussi le focus sur la défense qui était notre point faible. J’ai expliqué aux joueurs que c’était une question d’état d’esprit qu’on avait perdu.. »

Force affichée, l’identité de jeu tournée vers l’offensive sera conservée : « En apportant quelques nouveautés. » Explications : les départs du colosse Marais et du puncheur Vakacegu, ont été compensés par les arrivées de Niko (voir portrait) et Iona, deux joueurs aux profils opposés de leurs prédécesseurs. En déficit de puissance, le jeu rouge et bleu sera de fait moins frontal cette saison mais plus orienté sur l’évitement. Afin de profiter de sa vitesse et de sa technicité accrue. Les temps de jeu comme les passes vont augmenter et l’attaque de l’ASBH pourrait donc encore en surprendre plus d’un !

Finances enfin maîtrisées

En coulisses, le club semble s’être affranchi de son passé tumultueux. Surtout sur le plan financier et ce, malgré le départ d’un des cinq actionnaires majoritaires (Christophe Antunes) : « Il a décidé de quitter le navire mais son départ s’est fait en bonne entente. Et il n’y a pas eu de clash, ni de dédommagement », précise Cédric Bistué. Et conne une bonne surprise n’arrive jamais seule : « Nous avions dû assumer la condamnation aux prud’hommes confirmée dans un dossier datant de la présidence de Nicollin (huit ans, l’affaire Paul Emeryck, N.D.L.R.). Et la mairie nous avait fait une avance de 300 000 euros qu’on a remboursés en décembre 2015. Ensuite, elle nous a accordé un second « prêt » de 271 000 euros en février, pour faire face à un décalage de trésorerie. Cette avance sera en partie remboursée par un abandon de créances sur les loyers du stade cette année… Mais en réalité, cette avance nous a été offerte (en plus de la subvention de 200 000 euros). » Un soutien municipal qui a un prix : les succès. Le budget sera pour cette saison de 6,4 millions (plus 100 000 euros) et les premiers indicateurs sont positifs selon le dirigeant : « Il y a un frémissement au niveau des sponsors, les loges sont pleines et on est stable sur les abonnements… »

L’ASBH poursuit également sa professionnalisation en offrant plus d’outils de travail (nouvelles salles de vidéo et de vie, salle de musculation améliorée) à ces joueurs et une unité de lieux pour leur préparation : « On est passé sur une phase totalement professionnelle », ajoute Bistué. « Nous cherchons à développer l’exigence et le côté pro dans l’esprit des joueurs. Pour qu’ils aient les clés afin de gérer seuls les moments difficiles rencontrés sur le terrain », conclut Edmonds. Le secret des membres du top 5.

Par Julien Louis

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