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Boulogne-sur-Gesse, une nouvelle ère

Par Didier Navarre
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    Boulogne-sur-Gesse, une nouvelle ère
Publié le Mis à jour
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Contraint de se mettre en sommeil au terme de la saison 2013, le club est reparti au plus bas niveau de la hiérarchie en 2014. Battus aux tirs aux buts lors de la finale régionale, les Commingeois ont trouvé les ressources pour décrocher le titre national, le premier de leur histoire.

L’an dernier, le bouclier du dernier échelon national avait honoré le Paris XO. Une équipe composée d’anciens Pucistes dont la majorité avait franchi le seuil des 40 printemps. Cette année, le très envié bout de bois a quitté les murs douillets de la capitale pour séjourner à Boulogne-sur-Gesse, un club rural commingeois au carrefour du Gers et des Hautes-Pyrénées et dont l’acte officiel de naissance remonte à l’année 1902.

En cent quatorze années d’existence, les rebonds de la structure ont été nombreux et ponctués de haut de bas. Le club n’a certes jamais connu le plaisir de l’échelon fédéral, mais au tout début du nouveau millénaire, il a flirté avec le plus haut niveau régional avec à la clé une double consécration régionale en Promotion Honneur en 1999 et 2000 avec à la clé un excellent parcours en championnat de France.

Un mal pour un bien

En revanche, au terme de la saison 2013, les Verts du Comminges, à la suite d’un déficit d’effectif, ont été contraints de se mettre en sommeil. Pendant une année, l’enceinte sportive de Charles-Suran a été privée de ballons qui vont à l’aile et de drops qui passent entre les barres. Mais ce n’est pas pour autant que les dirigeants se sont tourné les pouces. Au contraire, le président Jean-Dominique Adoue et le manager Pascal Niolet - « Garry » pour les intimes - ont mis tout en œuvre pour que l’USB retrouve des couleurs et de l’oxygène.

Un an après, au sein du dernier échelon régional, le club a retrouvé les vertes pelouses. En 2015, la saison s’est conclue par une finale régionale perdue face à la formation du Haut-Languedoc (défaite 3-19) et une courte défaite en seizième de finale face à Narbonne Plage (19-23). Pour l’exercice 2016, sous la direction de Gilles Bourrust et Pascal Monferran, un duo d’entraîneurs chevronnés, l’ensemble du club caressait de biens légitimes ambitions sportives d’autant que le recrutement était frappé du sceau de la qualité.

« À l’intersaison, Pascal Niolet a fait un énorme travail en recrutant des joueurs issus de Bagnères-de-Bigorre, Lombez-Samatan, Montréjeau, Castelnau-Magnoac. En revanche, il a fallu un peu de temps pour fédérer des Haut-Pyrénéens, Gersois et Commingeois », fait remarquer Pascal Monferran, le coentraîneur. À la fin du mois d’avril, l’USB s’est retrouvée en finale Midi-Pyrénées face aux Ariégeois de Mazères-d’Ariège sur la pelouse de Montesquieu-Volvestre. À l’issue du temps réglementaire et des prolongations, le score était de parité (22-22).

Un match référence

Il a fallu avoir recours à l’épreuve des tirs aux buts pour départager les deux finalistes. Dans cet exercice, les Ariégeois furent plus réalistes. « Cette défaite a été vraiment frustrante, déclare Pascal Monferran. Heureusement, entre la finale régionale et le début du championnat de France, il y avait trois semaines de récupération. Nous avons pu évacuer cette déception. En fait, ce revers fut un mal pour un bien. Pour le championnat de France, le groupe était particulièrement motivé. Au fil des rencontres, il s’est vraiment bonifié. »

Le 12 juin à l’Isle-Jourdain, pour le gain du titre face à Caudecoste, les Boulonnais ont réalisé leur match référence conclu par un cinglant (41-7). Après 114 ans d’existence, l’USB décrochait son premier titre national. Pour la saison prochaine, les Commingeois ont bien l’intention de jouer les premiers rôles à l’échelon supérieur.

Le parcours

En championnat territorial 2e de la poule 1 de Midi-Pyrénées derrière Mazères-d’Ariège, finaliste du championnat Midi-Pyrénées battu en finale par Mazères-d’Ariège (22-22) aux tirs aux buts (4-2).

En championnat de France En 16e de finale bat Quarante (25-15) ; en 8e de finale bat Plan d’Orgon (19-16) ; en quart bat Saint-Jean-du-Var (21-7) ; en demi-finale bat ASPTT Bordeaux (20-6). Le score est trompeur. Les postiers bordelais ont vraiment donné du fil à retordre aux Commingeois. Au cours de cette rencontre, ils ont fait preuve d’un plus grand réalisme. En finale, bat Caudecoste (41-7). Frustrés lors de la finale régionale, les hommes de Stanislas Lombard avaient décidé de conjurer le mauvais sort. Pour le gain du titre national, ils ont parfaitement maîtrisé cette rencontre face aux Lot-et-Garonnais. Ils ont eu la mainmise dans tous les secteurs du jeu, ce qui explique ce score sans appel.

Le groupe

Adoue, Ampudia, Audibet, Bacque, Bazerque, Bergés, Beyria, Carde, Carneiro, Carthery, Cassagne, Cazaux, Colapinto, Desplas, Doucede, Dubarry, Faity, Finatoi, Glen, Laboise, Lombard (cap), Lorente, Lovato, Maumus, Nazaroff, Niccoli, Ousset, Pelou, Pieropan, Pujo, Roche, Sabathier, Saint-Martin, Sanchez, A. Telaï, F. Telaï, Vanzo, Zanaboni.

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