Super Rugby : le jeu plus fort que l’enjeu

Si vous avez jeté un œil aux quarts de finale de Super Rugby ce week-end, vous l’avez surement remarqué. Si vous avez posé les deux, vous avez dû être ébloui. Car le moins que l’on puisse dire c’est que lors des quatre premières rencontres de ces phases finales du championnat le spectacle a transpiré sur la pelouse. Au vu de la saison régulière, rien d’étonnant. Durant toute l’année, les équipes ont « envoyé du jeu » et les scores prenaient rapidement de l’ampleur. Avec l’arrivée des matchs à enjeu, où une défaite est synonyme d’élimination, on aurait pu s’attendre à une crispation. Rien de tout ça. Les points et les essais ont continué d’affluer.

Cette particularité n’est pas une exception. Au contraire, c’est même une constante. Calqué sur un système type Top 14 entre 2011 et 2015 (deux formations directement en demies et quatre équipes qualifiées pour les barrages), le Super Rugby est le théâtre d'affrontements spectaculaires en barrages depuis cinq ans.

Seul bémol : le suspense. Sur quatre matchs, l’unique Highlanders-Brumbies (15-9) nous a tenu en haleine jusqu’à la fin. Les autres rencontres ont plus ressemblé à une partition en solo qu’un véritable bras de fer (Hurricanes 41-0 Sharks, Lions 42-25 Crusaders, Stormers 21-60). Avec les demi-finales, et l’affrontement de ce qui est censé être les quatre meilleures équipes de l’année, le niveau devrait se resserrer. Les matchs pourraient ainsi être plus tendus, mais certainement pas moins spéctaculaire.

Par L.V et K.S