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[Saga Pro D2] Soyaux-Angoulême, terre de rugby

Par midi olympique
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Publié le Mis à jour
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Trente ans après, Angoulême retrouve l’élite pour le plus grand plaisir de tous ses supporters. Mais il va falloir donner à ce jeune club des moyens pour atteindre son objectif de maintien.

Dans les années 1980, le Sporting Club d’Angoulême (SCA) évoluait dans ce que l’on appelait à l’époque le groupe A puis ensuite en groupe B. Le point d’orgue se situant en 1986 après un titre de champion de France remporté contre Voiron. Mais petit à petit, le club dégringolait les étages pour se retrouver en Fédérale 2 puis en Fédérale 3 en 2009. De son côté, le Rugby Club de Soyaux évoluait, lui aussi, en Fédérale 3 ce qui donna lieu à l’époque à de beaux derbys. C’est alors que les dirigeants notamment Jean-Jacques et Didier Pitcho pour Soyaux et Jean Allemany et Thibault de Maillard pour Angoulême choisirent d’unir leurs forces. Le SAXV (Soyaux-Angoulême rugby) est né.

On est en juin 2010. La suite ce n’est que réussite. Montée en Fédérale 2 en 2011 avec un titre de champion de France la saison suivante sans avoir connu la défaite. Puis une accession en Fédérale 1 et enfin, cette année, la montée en ProD2. Une réussite et une ascension, comme se plaît à le rappeler Julien Laïrle, « jamais connue dans le monde du rugby. Passer en six ans de la Fédérale 3 au Pro D2, c’est du jamais vu ». Et le public ne s’y est pas trompé puis que le « vieux stade Chanzy » n’avait pas connu de telles affluences depuis des lustres. Ils étaient 6 000 pour le match d’accession face à Bourg-en-Bresse.

Améliorer les infrastructures

Le stade est vétuste et c’est un doux euphémisme même si les dirigeants et la municipalité ont consenti des efforts ces dernières années. « Le problème, souligne le coach, c’est que l’on était en Fédérale 2 il y a trois ans et que la Ville n’a pas évolué aussi vite que nous. Ce club doit être un engouement pour les élus et non pas une contrainte ou une charge. » « Aujourd’hui, poursuit-il, des moyens doivent être donnés. Il nous faudrait une salle de musculation plus grande, accroître la capacité du stade qui est actuellement de 5 000 places et mettre en place un réceptif pour les nombreux sponsors et partenaires. »

Certes les dirigeants se démènent pour améliorer les choses et ils ont été entendus. Le club est devenu professionnel. Il faut tenir compte de cette réalité. La municipalité vient de voter des crédits mais elle ne peut pas tout faire seule. « J’ai grand espoir, souhaite Julien Laïrle, que la ville, le département, le Grand Angoulême et la région fassent sur le plan financier ce que l’on a fait sur le plan sportif. On sait qu’il y a une contrainte de temps mais il ne faudrait pas attendre que l’on se maintienne pour agir. Il faut donner aux dirigeants, au staff et aux joueurs les moyens nécessaires pour que cette belle réussite perdure. »

Un budget à la hauteur des ambitions de maintien

« Il y a six ans, se rappelle Didier Pitcho le président de la SAS, notre budget était de 250 000 euros et il y avait 250 personnes dans les tribunes. Cette année, il va être au minimum de 5 millions et il y a en moyenne 4 000 personnes à chaque rencontre. On se rend compte du chemin parcouru. » « Aujourd’hui, poursuit-il, on rentre dans le monde professionnel et c’est une grosse satisfaction mais il a fallu travailler dur. On a créé une SAS et en quinze jours avec vingt-cinq chefs d’entreprise et on a constitué un capital de 355 000 euros sachant que l’association SAXV a des parts à hauteur de 90 000 euros. C’était, pour nous, hors de question de spolier le rugby angoumoisin. On a la volonté de faire bouger la ville, le département et que ce soit le début d’une grande aventure. »

Une aventure qui a commencé il y a six ans et que personne ne veut voir s’arrêter. Pour ce faire, Didier Pitcho espère un engagement encore plus fort des collectivités à l’image de ce qui se pratique dans les villes où le rugby s’est professionnalisé.

Par Jean-François Chrétien 

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