Abonnés

[Revue de l’élite/Deuxième ligne / Grand témoin] Privat : « Les Sud-Africains sont matures plus rapidement »

Par midi olympique
  • [Revue de l’élite/Deuxième ligne / Grand témoin] Privat : « Les Sud-Africains sont matures plus rapidement »
    [Revue de l’élite/Deuxième ligne / Grand témoin] Privat : « Les Sud-Africains sont matures plus rapidement »
Publié le Mis à jour
Partager :

L’ancien deuxième ligne de Montpellier désormais jeune retraité, justifie la domination sud-africaine dans ce classement par la maturité et la puissance que dégagent les Springboks très jeunes. Des qualités dont les joueurs français ne disposent pas aussi vite.

La première place de votre ancien coéquipier, Paul Willemse vous semble-t-elle justifiée ?

Tout à fait. Il a réalisé une grosse saison. Avec Jacques (Du Plessis, N.D.L.R.), nous avions deux gros «clients» en deuxième ligne. Paul Willemse joue davantage sur sa puissance, typiquement « sud-africaine », alors que Jacques Du Plessis est plus mobile, moins lourd. C’est un troisième ligne de formation. Mais Willemse est très costaud sur l’affrontement, le combat.

Êtes-vous ravi de voir deux Montpelliérains aux deux premières places ?

Bien sûr. J’aurais bien aimé voir un français dans les premières positions, mais le classement de Willemse et Du Plessis est à l’image de ce que l’on a vu à Montpellier tout au long de cette saison. Beaucoup de puissance, un jeu direct et à une passe, tout cela réalisé avec beaucoup d’efficacité.

Comment expliquez-vous leurs grosses prestations à seulement 22 et 23 ans ?

C’est la différence des Sud-Africains par rapport aux jeunes joueurs français. Ils sont matures plus rapidement. Je ne sais pas s’ils se préparent plus que les autres mais ils ont énormément de jeunes compétitigfs et cela suscite peut-être une émulation particulière. De fait, les Sud Af’ sont prêts pour le haut niveau assez tôt. Paul Willemse et Jacques Du Plessis en sont les deux démonstrations.

D’autres joueurs ont-ils retenu votre attention cette saison et mériteraient d’être dans le classement ?

Oui, je pense notamment à Rodrigo Capo Ortega. Je suis étonné de ne pas le voir figurer dans votre classement même si je comprends que la concurrence est rude. Mais c’est un des meilleurs deuxième ligne du championnat depuis plus de dix ans. Et puis c’est un gars que j’aime bien... Je pensais voir aussi Paul Jedrasiak plus haut dans le classement.

Revenons sur les Sud-Africains. Ils sont présents en nombre dans le top 10 de ce classement. Comment expliquez-vous une telle domination ?

Si vous prenez Montpellier, l’abondance de Sud-Africains, dans le staff comme dans l’équipe, a fait que chacun a pu s’exprimer librement. Ils étaient chez eux, entre eux. L’équipe a très vite trouvé une entité sud-africaine. Et c’est autrement plus facile de s’intégrer dans ces conditions. Avant, quand des étrangers arrivaient dans le championnat de France, ils ne parlaient pas la même langue, c’était plus dur pour eux de s’intégrer. Au MHR cette saison, il y avait seize joueurs sud-africains. Ils furent vite dans le bain, mis en confiance et une relation différente a pu se créer avec le staff.

Selon vous, Paul Jedrasiak et Sébastien Vahaamahina incarnent l’avenir à ce poste en équipe de France ?

Oui, je le pense. Les deux jouent les premiers rôles avec leur club. C’est clairement l’avenir de l’équipe de France en deuxième ligne.

Pourtant, on a l’impression que Vahaamahina tarde à s’imposer avec les Bleus…

Vahhamahina ne s’est pas encore imposé, c’est vrai. Mais avec l’ASM il est de mieux en mieux. Il va prendre de plus en plus confiance, gagner en maturité, en maîtrise technique et c’est comme cela qu’il va pouvoir se faire une place.

Vous avez arrêté votre carrière à la fin de cette saison. Comment avez-vous vu évoluer le poste durant toutes ces années ?

Avant c’était un poste axé sur la conquête et le combat. C’était plus violent qu’aujourd’hui. On a évolué désormais vers un rôle beaucoup plus défensif, plus mobile aussi. On n’est plus exclusivement sur le combat. On participe plus au jeu. Un garçon comme Maestri par exemple réalise désormais plus de plaquages qu’un troisième ligne aile. Les deuxièmes lignes finissent aujourd’hui avec 15 voire 18 plaquages par matchs. Et quand on voit leur densité physique, on mesure l’impact que leurs plaquages peuvent avoir...

Vous êtes hors-jeu !

Cet article est réservé aux abonnés.

Profitez de notre offre pour lire la suite.

Abonnement SANS ENGAGEMENT à partir de

0,99€ le premier mois

Je m'abonne
Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?