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La rage au ventre

Par Marc Duzan
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Publié le Mis à jour
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Auteur d’une bonne saison l’an passé au Stade français, Sylvain Nicolas espère désormais que la fatalité lui a enfin tourné le dos…

Dans l’inconscient collectif, Sylvain Nicolas (28 ans) incarne à bien des égards le troisième ligne « grand champ » par excellence. Ni très lourd (102 kg) ni très puissant, le flanker du Stade français couvre en revanche plus de terrain qu’aucun autre de ses coéquipiers, Porte d’Auteuil. Pour Gonzalo Quesada et Simon Raiwalui, la dimension aérienne de l’ancien Berjallien demeure également un atout précieux, dès lors que Hugh Pyle, Alexandre Flanquart et Sergio Parisse sont tous marqués à la culotte par leurs adversaires directs, dans l’alignement.

La faute à une accumulation de blessures, Sylvain Nicolas a pourtant souvent eu du mal à enchaîner les saisons, depuis son départ de Bourgoin-Jallieu (juin 2010). Il raconte : « L’an passé, j’ai joué environ vingt matchs avec le Stade français. Cela ne m’était pas arrivé depuis très longtemps… Aujourd’hui, j’aimerais donc que les blessures me foutent un peu la paix et que la série continue. » Longtemps rongé par le désir de « trop bien faire », perfectionniste à l’extrême, Sylvain Nicolas a désormais compris que le mieux était l’ennemi du bon. Son sport, il a ainsi décidé de l’envisager comme ce qu’il est à la base, un simple jeu. « La notion de plaisir est redevenue très importante à mes yeux. Je veux jouer. Je veux tout jouer. Je veux même jouer les matchs à l’extérieur qui font chier tout le monde ! (rires) À 28 ans, je ne fais plus partie des jeunes. Le rugby ne durera pas toute la vie et je me dois d’en profiter. Il est temps de se régaler… »

Dispensé de « Fat club »

Voici un mois, Sylvain Nicolas et ses coéquipiers du Stade français ont repris l’entraînement. La coupure ? Lui l’a plutôt bien vécue : « D’habitude, pendant les vacances, je m’impose toujours un squash entre copains, des matchs de volley ou une course en VTT : un peu de sport, sans pour autant m’arracher sur un 400 mètres. Cette année, j’ai coupé pendant près de six semaines et ça m’a fait un bien fou. » Bien lui en a pris. « À Paris, la reprise a été plutôt corsée. Les coachs nous ont bousculés et les trois premières semaines ont été exclusivement consacrées à la préparation physique. On a tous tiré la langue. Quatre séances quotidiennes, c’est assez rude, croyez-moi. Pour le « fat club » (les joueurs en surpoids, N.D.L.R.), il y avait même des sessions supplémentaires l’après-midi ! Nous ne sommes pas habitués à nous lever à 7 heures du matin pour commencer l’entraînement une heure plus tard. Le reste de la saison, la vie d’un rugbyman professionnel est plutôt cool. Rien ne commence avant 10 heures. Les premiers jours furent donc un peu difficiles… »

Vexé par une dernière saison cauchemardesque, le Stade français a visiblement décidé de débuter celle qui s’annonce tambours battants. « Il est temps de tourner la page, conclut Sylvain Nicolas. Paris est encore une jeune équipe. Nous avons donc probablement manqué d’expérience l’an passé, pour gérer au mieux les temps faibles de la saison. Peut-être a-t-on aussi manqué d’orgueil, j’en sais rien… Aujourd’hui, il est de notre devoir de redorer l’image de ce club et montrer ce que nous avons dans le ventre. » Au terme du seul match amical de la coupure estivale (à Toulon, le 5 août), les Soldats roses s’envoleront ensuite pour Faro (Portugal) où ils prépareront le premier match de la saison face à Grenoble, à Jean-Bouin.

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