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Rodez, une saison rock n’roll

Par midi olympique
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    Rodez, une saison rock n’roll
Publié le Mis à jour
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Malgré des soucis financiers et l’incertitude de rester en Fédérale 1, les Aveyronnais du duo Vercruysse-Viars n’ont rien lâché et ont même réussi à se qualifier la saison passée. Ils sont déterminés à poursuivre dans ce sens en 2016-2017.

Franchement, ce n’était pas gagné d’avance. Certains auraient sans doute déposé les armes. Mais les Ruthénois n’ont rien lâché et ont cravaché dur pour sauver sportivement leur peau dans cette Fédérale 1 pendant que, de l’autre côté, le président Jean-Paul Barriac et les dirigeants œuvraient en coulisses pour sauver le club financièrement. La situation semblait presque désespérée. Sportivement non plus elle n’avait pas commencé du mieux possible.

En effet, les hommes de Jean-François Viars et d’Arnaud Vercruysse ont mis du temps à trouver leur rythme dans ce championnat. « Il y avait certes quelques tracas en coulisses, explique Arnaud Vercruysse. Mais sur le terrain, il a aussi fallu intégrer de nouveaux joueurs et courir après une réussite qui nous fuyait. À la veille de la dernière journée de la phase aller, nous étions même derniers de la poule, se souvient le coentraîneur. Nous avons alors reçu Blagnac et nous nous sommes imposés avec le bonus offensif. Ce succès nous a fait un bien fou et a complètement chamboulé la deuxième partie de la saison. »

Remonter le handicap

Après la trêve des confiseurs, tout a souri aux hommes de l’Aveyron. « Nous avons remporté des succès incroyables, se souvient Arnaud Vercruysse. À la dernière seconde. C’était parfois même insolent de réussite… Notre slogan était de ne rien lâcher. Et nous n’avons rien lâché. Nous y avons cru tout le temps. » Qualifié, Rodez a échoué aux portes de la finale en se faisant éliminer par Chambéry. Une défaite logique que les Ruthénois ont bien digérée : « Notre saison a été riche en émotions, en rencontres. Nous avons emmagasiné énormément de confiance. Au début de la saison, il y avait 1 200 personnes au stade pour nous soutenir. À la fin, il y en avait presque 5 000. Il y a eu une très belle communion entre les supporters, les dirigeants et les sympathisants du club. La campagne de dons pour sauver le SRA a été admirable. Les joueurs ont aussi très bien joué le jeu dans ces moments difficiles. »

Rodez a sauvé sa peau sportivement mais aussi financièrement. La nouvelle est tombée au début du mois de juin. Une nouvelle reçue avec bonheur mais aussi une pointe d’incertitude. « L’info est arrivée un peu tard, regrette Arnaud Vercruysse. Nous avons donc perdu certains joueurs à regret. » Malgré tout, le SRA s’est attaché les services de garçons expérimentés venus de Fédérale 1 ou même de l’étage supérieur, comme le pilier Pierre Séry qui évoluait à Aurillac. Mais ces renforts ne seront pas de trop à l’aube d’une saison qui s’annonce à nouveau difficile : « Nous avons huit points de pénalité à cause des soucis financiers. Il faudra remonter au plus vite ce handicap et ensuite aller chercher la qualification. Mais nous aimons les challenges et je sais que cette saison encore les joueurs vont faire preuve d’un état d’esprit irréprochable », conclut le coach, déterminé à endiabler la Fédérale 1 avec une nouvelle saison rock’n’roll.

Stade Rodez Aveyron

Date de création : 1902.
Nombre de licenciés : 480.
Plus haut niveau atteint : Nationale (1976) et Fédérale 1.
Palmarès : champion de France de Deuxième Division (1970), champion de France de Deuxième Division (1976), vainqueur du Challenge de l’Amitié (1976), seizième de finaliste de Première Division (1977), demi-finaliste du Challenge de l’Espérance (1988), demi-finaliste de Fédérale 2 (2012), champion de France Ufolep-Cadets (1997), champion de France Cadets Alamercery Grand Sud (2010).
Budget : 1,3 million d’euros.
En 2015-2016 : 6e de la poule 3 de Fédérale 1 - qualifié - éliminé en demi-finale par Chambéry.

Par Mathilde Lacrouts

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