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Moscato : « La violence, je la juge inévitable ! »

Par Jacques Verdier
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    Moscato : « La violence, je la juge inévitable ! »
Publié le Mis à jour
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Dans un entretien à retrouver en intégralité ce lundi dans les colonnes du Midi-Olympique, Vincent Moscato à quelques jours de son retour sur les ondes et en salle, évoque l’actualité rugbystique, des commotions cérébrales qui font tant réagir, aux futures élections présidentielles.

Ce qu'il pense de la violence croissante dans le rugby :

"Je la juge inévitable. Et due, bien sûr, à l’évolution du jeu. Les collisions ont toujours existé en rugby, mais là où elles se faisaient à 40km/h dans les années 1990, elles se font aujourd’hui à 90km/h. Et forcément ça fait des dégâts. Mais en même temps je trouve curieux et même un peu puéril qu’un joueur puisse s’étonner de ça. Je n’ai jamais vu un boxeur se plaindre du fait que la boxe pouvait supposer des K.-O. Les coureurs de Formule 1 savent pertinemment qu’ils peuvent finir sur un pylône. Dire que la guerre c’est dangereux, que le cancer c’est grave, c’est brasser des généralités. Oui le rugby est un sport physique, physiquement dur."

Son avis sur les éléctions à la Ligue et à la Fédération :

"Il faut que ça change. Le pouvoir est corrosif. J’aime beaucoup Pierre Camou qui est un homme de culture, intelligent et sincèrement très sympathique, mais le pouvoir finit par scléroser tous les hommes. Consciemment ou inconsciemment arrive un moment où l’on ne veut plus le quitter, où l’on s’accroche. Ce n’est même pas un problème d’idées. Ce n’est même pas un problème d’âge. Pierre n’est pas vieux. C’est un problème d’enthousiasme, de nouveauté, de fraîcheur, de créativité, de réactivité. Et ce qui est vrai pour Camou le sera pour Bernard Laporte dans dix ans s’il parvient au pouvoir. Il y a toujours des flatteurs pour te laisser croire au bout d’un certain temps que tu es indispensable, que ton absence laissera un grand vide. Mais il n’y a que Rocco Siffredi pour laisser un grand vide…"

Son avis sur l’équipe de France actuelle :

"C’est normal qu’on récompense le meilleur. Guy est le meilleur manager, avec Bernard sans doute et c’est juste qu’il ait hérité de ce poste. Contrairement à ce qu’il montre, je crois en plus que c’est un grand sensible qui personnellement me touche. Si c’était un connard je le dirais. Je t’assure. Je m’en fous. Je ne fais pas partie du milieu. Mais c’est un mec, Guy !"

 Ce qu'il pense de la coupe d'Europe :

"Elle est pauvre et ne casse pas la baraque. Elle se confond avec le championnat. L’audimat est ridicule. Son modèle me semble insuffisant. Je crois vraiment à la force d’un grand championnat européen, regroupant les meilleures équipes de chaque pays. Le rugby italien si menacé aujourd’hui s’y retrouverait aussi. Ce qui n’empêcherait pas le championnat de France de vivre par ailleurs. Le problème du rugby c’est que tu es champion du monde de cinq équipes."

 

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