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[SAGA PRO D2] Bourgoin, cap au large

Par midi olympique
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Publié le Mis à jour
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Après un été mouvementé du côté des bureaux, c’est sur le terrain que les Berjalliens vont chercher à montrer qu’ils méritent amplement leur place dans l’antichambre de l’élite. Mais contrairement au CSBJ du début des années 2000, leur salut ne devrait pas passer par le pack.

Depuis maintenant deux saisons, le CSBJ est en pleine mue. Il est bien loin le temps où les Berjalliens remportaient les matchs avec huit avants massifs, un grand buteur et une défense de fer. Désormais, Bourgoin est une équipe qui cherche avant tout les espaces et le groupe a été bâti en fonction. « Devant comme derrière nous ne faisons pas partie des plus gros gabarits du championnat, commente Alexandre Péclier. Et quand physiquement tu es « inférieur », tu ne peux pas faire le jeu de Toulon pendant quatre-vingts minutes. C’est pourquoi, nous favorisons le déplacement et le jeu de mouvement. » Et c’est une recette qui a fonctionné la saison passée, puisqu’en cherchant d’avantage les espaces, les Berjalliens ont terminé un tiers de leurs rencontres en inscrivant vingt-cinq points ou plus. « Que ce soit les avants ou les trois-quarts, nous demandons à nos joueurs de se déplacer et de faire preuve de créativité. Ils doivent jouer en lecture, en première intention et prendre des initiatives. » Avant de conclure qu’il souhaitait à tout prix éviter le jeu établi.

Et si la saison passée cette philosophie a été longue à mettre en place, la stabilité de l’effectif (trois arrivées pour quatre départs) devrait permettre au groupe ciel et grenat de rapidement retrouver ses automatismes. Pourtant, aussi peu nombreux soient-ils, au rayon des départs, le CSBJ a perdu l’un de ses animateurs principaux, en la personne de Jérôme Bosviel, co-meilleur marqueur du club la saison passée. Mais pour Alexandre Péclier, si cette perte est importante, elle ne mettra aucun plomb dans l’aile de sa nouvelle philosophie de jeu. La solution passera ainsi par… la formation. Aux bons souvenirs de ses années de joueurs, « Pec’» espère que les jeunes réussiront à grappiller du temps de jeu. « C’est la loi du sport, tu perds toujours tes meilleurs joueurs. Mais ce n’est pas un handicap, il faut voir ça comme une opportunité. Ça va être à nous maintenant de recréer de la formation et je pense que plusieurs de nos espoirs auront une chance à jouer. »

Premier bloc déterminant

Les objectifs du CSBJ cette saison ? La réponse de Serge Laïrle est cinglante : « Nous sommes le 16e budget. Nous ne lutterons pas pour la montée. » Comprenez entre les lignes que si Bourgoin devrait avoir du mal à se mêler à la lutte au cinq première places, le club isèrois tentera, comme la saison passée, de réaliser quelques bons coups à l’extérieur, tout en essayant de faire de Pierre-Rajon une citadelle de nouveau imprenable. Mais pour prendre le bon wagon, le CSBJ devra impérativement réussir son premier bloc. Et la réussite de ce dernier passe impérativement par « quatre succès sur les cinq premières rencontres » selon l’entraîneur des avants. Un challenge difficile à relever quand on voit que le CSBJ reçoit Colomiers (en terrain neutre), Vannes et Dax, et se déplace à Narbonne puis Mont-de-Marsan. Mais les Isèrois n’auront pas le choix : « Les cinq défaites d’entrées nous ont fait mal la saison passée. Les points que l’on perd on ne les rattrape jamais. Si, sur le coup, ce n’était pas un drame, les points oubliés nous ont manqué sur la fin de saison Maintenus fin mars nous aurions pu l’être bien plus tôt et lutter pour le top 5. »

Si ses joueurs seront attendus au tournant dès les premières rencontres de la saison, Alexandre Péclier tient tout de même à préciser que le contexte est bien différent. « Nous avons énormément parlé du CSBJ à l’intersaison pour l’aspect administratif, mais sur le terrain il n’y a que trois recrues - dans le groupe pro – contre sept la saison passée. Puis il y a un an le club sortait d’’une saison extrêmement compliquée. Nous changions de staff et de projet de jeu. Cet été nous avons simplement ajusté le groupe ce qui nous a fait gagner un temps précieux. » Enfin, cette saison les coachs berjalliens espèrent que les matchs couperets basculeront en faveur du CSBJ. Car si les quatorze points de bonus accumulés en 2015-2016 (deuxième total derrière le Lou) sont flatteurs sur le papier, Serge Laïrle les a rapidement relativisés. « Sur quatorze bonus, neuf étaient des défensifs. Alors on peut considérer que ce sont neuf points dans la poche, mais moi j’aimerais savoir combien nous en perdons lors de ces rencontres ? Face à Albi, Biarritz, Carcassonne ou encore Narbonne nous ne devons jamais nous incliner. Nous avons laissé échapper de précieuses victoires, ce qui ne doit plus se produire cette saison. » Voici différents axes de travail qui devraient permettre aux Berjalliens de prouver qu’ils méritent bel et bien à leur place, en Pro D2.

Par Pierrick Ilic-Ruffinatti

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