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[Saga Pro D2] Boisset, laver le linge sale en famille

Par midi olympique
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    [Saga Pro D2] Boisset, laver le linge sale en famille
Publié le Mis à jour
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Titulaire indiscutable à son poste depuis cinq ans, il conduit le camion aurillacois comme il conduit celui de la blanchisserie familiale. Un des rares pluriactifs du Pro D2.

L’enfant d’Aurillac vient d’avoir 28 ans. Il vit pleinement son aventure rugbystique comme il vit pleinement sa position au sein de l’entreprise familiale spécialisée dans la blanchisserie depuis 1962. Professionnel au Stade Aurillacois depuis 2011, c’est également à cette date qu’il est entré dans la société. Le sport de haut niveau est souvent perçu, à juste titre parfois, comme un monde de strass et de paillettes où ses enfants doués-gâtés se retrouvent à mille lieues des réalités du quotidien. Cependant, il en existe encore certains qui ont les pieds sur terre. « J’ai la chance de vivre de ma passion : le rugby. Je suis conscient d’être un privilégié qui vit cette passion au sein même de sa ville et de son club de cœur. Mais, j’ai également conscience que le sport de haut niveau est parfois un monde de « Bisounours » où l’on est beaucoup tenu par la main. »

Un constat sans faux-semblant pour le demi de mêlée du Stade qui pousse l’analyse encore plus loin. « J’ai toujours eu la volonté de faire quelque chose à côté. J’ai poursuivi mes études dans ce sens, même en étant au centre de formation, même en m’entraînant avec la première dès 2007. » Il tient cela de son père Patrick pour qui les études étaient prioritaires avant tout.

Optimiste

Avec un DUT GEA et une licence pro logistique spécialisée sur le marché asiatique, Paul est parti « à l’étranger alors que j’étais au centre de formation. D’ailleurs, si je n’avais pas eu le rugby, j’aurai passé peut-être cinq ou six ans de plus à l’étranger pour m’aguerrir, voir autre chose, découvrir ». Rugby, blanchisserie, Paul Boisset passe de l’un à l’autre en toute lucidité. « Cela me permet, quand cela se passe mal d’un côté, d’avoir l’autre pour me défouler ou décompresser. Mais pour l’instant on est clair avec mon père : ma priorité c’est le rugby. Cela ne dure pas toute une vie, alors j’en profite. » C’est pour cette raison qu’à la blanchisserie, Paul ne « s’occupe » pour l’instant que « très peu de la production que j’ai laissée à mon frère cadet Rémy. Moi je suis plus dans la partie administrative et commerciale, aux côtés de mon père ». Cela va bientôt faire cinq ans que la formule est gagnante. Paul Boisset est aujourd’hui riche d’une vie et de journées bien remplies puisqu’il se lève entre 6 h 45 et 7 heures du matin, un petit tour à la blanchisserie, s’il le faut, puis entraînement jusqu’à 11 h 30. Retour à la maison, repas avec sa compagne avant de revenir à la blanchisserie pour le petit débrief familial, les prises de mails, les prises de rendez-vous et anticiper sur l’agenda. Retour à l’entraînement entre 15 heures et 16 h 30, et à nouveau un passage à l’entreprise jusqu’à 19 heures-19 h 30 avant de rentrer à la maison.

Derrière son mètre 63, Paul Boisset est à l’aise derrière son pack comme il l’est derrière son bureau. « J’aime ce que je fais et il n’y a aucune contrainte dans mon mode de fonctionnement, dans mon organisation. Je ne me prive de rien. Je vis à 100 % tous les jours. Je suis plutôt quelqu’un qui regarde de l’avant et de nature plutôt optimiste. » Un mec bien on vous dit!

Par Jean-Marc Authié

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