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Son heure a sonné

Par Vincent Bissonnet
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Publié le Mis à jour
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Le centre australien Afusipa Taumeopeau, au parcours singulier, découvre enfin l’élite. rencontre.

Saison après saison, il s’était imposé comme le numéro 13 indiscutable… de l’équipe type du Pro D2. Après quatre années dans l’antichambre de l’élite, Afusipa Taumoepeau entre dans la cour des grands. L’itinéraire bis emprunté par le centre l’a finalement mené à la destination escomptée. « Quand je regarde mon parcours, je ne regrette aucun de mes choix car ils m’ont conduit jusqu’ici », sourit le natif de Sydney.

Quand il a débuté en Super Rugby, à 18 ans et deux mois, cet international jeunes était promis à une belle carrière australienne. Rien ne se passera comme prévu. En quatre ans, Sipa doit se contenter de vingt et une apparitions, sous les couleurs des Brumbies puis des Rebels. « Cette expérience a été positive mais c’était dur car j’étais en phase d’apprentissage et que ce soit à Sydney ou à Melbourne, il y avait Stirling Mortlock devant moi. Quel grand modèle ! Il m’a beaucoup appris. » En plus de la présence encombrante du capitaine des Wallabies s’ajoute une première sérieuse blessure. Son destin va s’en trouver bouleversé, à seulement 22 ans : « Mon contrat avec les Rebels prenait fin et ils ne voulaient plus de moi. Une fois mon épaule soignée, j’ai eu l’opportunité de venir à Pau. J’arrivais pour quelques mois comme joker médical. À l’origine, j’étais venu juste pour me relancer avec l’idée de revenir dans une province par la suite. »

Il ne repartira pas. Le mal du pays sera progressivement guéri par l’enchaînement des matchs. « Dans un premier temps, j’ai été très déçu et le départ a été douloureux. C’est pourquoi je n’ai pas été performant à Pau. C’est mon plus gros regret de ne pas avoir donné le meilleur de moi-même à ce club. Mais je n’avais pas de vraie raison de partir. »

Urios : « Il me rappelle Rudi Wulf »

Après deux saisons relativement convaincantes avec cinquante apparitions pour sept essais, Afusipa Taumoepeau met le cap sur Albi : « J’ai alors parlé à ma femme et à ma famille. J’ai dit : « Maintenant que nous sommes installés en France, il n’y a plus de questions à se poser. Je dois être à mon meilleur niveau car c’est ici que va se jouer ma carrière. » À Albi, j’étais très épanoui. » Auteur de douze réalisations en deux saisons, il s’impose comme le meilleur numéro 13 de la division. Christophe Urios, en quête de renforts au centre, ne peut rester insensible : « Il me rappelle Rudi Wulf dans son profil. C’est un puncheur qui possède un bon gabarit. Et son bon état d’esprit comme son envie de s’inscrire dans notre projet sautent aux yeux. »

« Quand il m’a appelé, je n’ai pas hésité une seconde », confirme l’intéressé. À 26 ans, l’Australien, capable d’évoluer à l’aile même s’il se trouve « trop lent pour y jouer », aborde « ce défi excitant » avec assurance et humilité : « La plupart des joueurs sont plus jeunes que moi mais ont l’expérience de l’élite. J’ai encore à apprendre à leur contact. Mais je ne suis pas anxieux. J’arrive avec de la confiance. Il y a tout pour réussir. » À un poste résolument ouvert à la concurrence, Sipa voit la plus belle brèche de sa carrière s’ouvrir devant ses yeux.

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